Auteur Sujet: Ain. Deux braconniers interpellés en pleine nuit ...  (Lu 3328 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Depuis plus d’un mois, les chasseurs des environs de Bellegarde-sur-Valserine retrouvaient des carcasses de sangliers et de chevreuil littéralement transpercées avec des armes de gros calibre.

Après des nuits de surveillance, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage viennent d’interpeller, à Surjoux, les deux « viandards » qui aveuglaient le gibier avec un projecteur et utilisaient des armes réservées habituellement au gros gibier africain, buffle ou éléphant ! Il s’agit de deux jeunes gens inscrits dans un club de tir qui s’amusaient à faire des « cartons » sur la faune locale.

Les armes ont été saisies ainsi que le véhicule utilisé par les deux hommes. Ils risquent quatre ans de prison et 60 000 euros d’amende.

Le printemps est une période au cours de laquelle les animaux de la faune sauvage se concentrent de nuit dans les prés pour se nourrir. Leur vigilance s’amenuise et ils deviennent des proies faciles à abattre. Certains en profitent pour se livrer à des actes de braconnage, de nuit, dotés de moyens pour éblouir l’animal et l’atteindre plus facilement.

« Il y a une recrudescence de tels actes en avril », note le chef de brigade nord de l’office national de la chasse et de la faune sauvage, Philippe Guilhem. « C’est lié au fait que les stations de ski désembauchent le personnel, que l’activité générale diminue. Ce sont avant tout les gens du pays qui braconnent. Pour vendre ou consommer eux-mêmes, je pense qu’il y a les deux cas de figure. Dans les mois qui suivent, le braconnage se fait sur les grandes bêtes, chamois, chevreuil, cerf… pour le trophée, cette fois.

Les agents de la brigade Nord de l’office national de la chasse et de la faune sauvage ont mis en place une série de surveillances qui ont permis d’interpeller deux braconniers dans le Guillestrois depuis le début du mois d’avril.

Le premier sur la commune de Réotier, le 1 er avril vers 23 heures. Il circulait dans une zone fréquentée par les sangliers. Il a été appréhendé à bord de son véhicule, armé d’un fusil de chasse de calibre 12 chargé d’une balle et d’une chevrotine.

Le deuxième a été appréhendé ce dimanche, à 2 heures du matin, sur la commune de Risoul. Il s’agirait d’un jeune homme à la recherche de lièvres et chevreuils. Il était lui aussi dans son véhicule, avec à son bord une carabine 22 long rifle chargée.

Tous les deux ont été observés éclairant les champs avec les phares de leurs véhicules et à l’aide d’un phare portatif. Aucun animal n’a été blessé au cours de la veille des agents de la brigade nord de l’office national. « On ne leur laisse pas le temps », ajoute le chef de brigade. « On considère qu’il y a bien assez de preuves comme ça sans faire de dégâts supplémentaires. »

Des procédures judiciaires ont été établies et seront transmises au procureur de la République. Les armes ont été saisies pour être remises au greffe du tribunal. Ces délits sont réprimés par le code de l’Environnement et assortis d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

D'autres infos sur http://www.buvettedesalpages.be/delits-braconnage-et-incidents-a-la-chasse-en-france-en-2013.html