La stupeur et l'inquiétude se lisaient hier sur les visages des Souillagais évacués, protégés ou confinés après une alerte au colis suspect. Une équipe de démineurs est intervenue en plein centre-ville pendant le marché. Le colis a été neutralisé.
Le centre-ville de Souillac était en effervescence hier durant toute la matinée. Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de la trésorerie, rue Paul-Chambert (centre des finances publiques), sur un périmètre de 100 mètres, après la découverte d'un colis suspect. Celui-ci, emballé dans un papier cadeau, avait été déposé devant la grille de la trésorerie.
Les gendarmes de Souillac et de la compagnie de Gourdon ont été alertés.
Le marché qui se tenait sur la place Saint-Martin a dû fermer provisoirement. Appelé en renfort, le service de déminage et de sécurité civile de Toulouse s'est rendu sur place pour procéder à l'analyse méthodique du contenu du colis, à l'aide d'un scanner, avant de détruire cette mystérieuse caisse. L'explosion a été déclenchée peu après midi... 40 personnes, parmi lesquelles des agents de la trésorerie et de la mairie, des riverains ainsi que quelques vendeurs du marché avaient été au préalable évacuées, puis les écoliers confinés dans leur établissement situé à proximité de la trésorerie.
Le colis ne contenait aucun explosif, ni le moindre objet. Une enquête a été ouverte pour tenter de démasquer l'auteur de cette mauvaise blague qui n'a fait qu'augmenter la tension en cette période de crise exceptionnelle.
Le colis était vide, certes, mais il a eu le don de rappeler de très mauvais souvenirs au maire de la commune, Jean-Michel Sanfourche : «Il y a 30 ans et un jour, un colis avait explosé à proximité de ce même secteur, devant la Société Générale sans faire de blessés.
Un bâton de dynamite avait aussi été neutralisé devant la trésorerie générale par une équipe de déminage», se souvient-il. Le sous-préfet Afif Lazrak, qui a supervisé les opérations placées sous le commandement du capitaine Breguiboul, s'est satisfait du dénouement de cette matinée tendue. «L'important était d'éviter tout mouvement de panique sur le marché», conclut-il soulagé.
La Dépêche du Midi
