Auteur Sujet: Condamnée à verser 30 000 euros à une société fantôme !!!  (Lu 5155 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7074
  • Sexe: Homme
  • Retraité



Une commerçante montalbanaise qui fait commerce dans la chapellerie a été condamnée à verser 30 000 € à une société « fantôme » qui avait placé quelques colifichets dans son magasin.

Catherine Gaulin se demande bien comment elle va pouvoir se sortir de cette situation véritablement ubuesque. Situation qui prend naissance au cours de l'année 1997. La commerçante qui tient boutique de chapellerie au 13 de la rue des Carmes à Montauban sous l'enseigne Cathy G. accueille une personne (Bruno Herpin) qui se présente comme un artisan d'art domicilié dans le sud-est, dans le bourg de Manne. Et qui lui propose de lui placer en dépôt-vente « trois colliers, deux bracelets et deux boucles d'oreille ». Et Catherine Gaulin de se remémorer : « Je ne faisais pas les bijoux, j'ai accepté. À l'époque il y avait pour 200 francs de marchandise environ. Ce n'était pas un gros dépôt ». Pour formaliser quelque peu les choses, l'artisan d'art demande à la commerçante montalbanaise de lui laisser une feuille de papier avec un tampon du magasin afin de prouver qu'il a déposé de la marchandise chez Cathy G. Rien de plus normal jusque-là.
Une note de 30 000 €

Par la suite, au moment de son départ, l'homme indique verbalement qu'il repassera dans trois ou quatre mois et, qu'à ce moment là, il encaissera ce qui a été vendu par Catherine Gaulin. Et que pour le reste de la marchandise, soit il continuera à le laisser en dépôt, soit il le reprendra. Les choses étaient on ne peut plus claires pour la propriétaire du magasin de chapellerie.

Au bout de quatre mois, après cette visite initiale, rien ne se passe. Deux mois plus tard Catherine Gaulin tente de contacter Bruno Herpin. En vain ! « L'adresse qu'il m'avait fournie, souligne la commerçante, était fausse et tous mes appels téléphoniques ont sonné dans le vide. J'ai commencé à avoir quelques doutes d'autant plus qu'entre-temps, une dame qui tenait une bijouterie m'avait contacté pour m'indiquer que ce type de dépôt-vente abritait une escroquerie ». Une alerte qui allait se matérialiser en 2000 lorsque Catherine Gaulin recevait, au mois de juillet, une lettre de relance de la part de Bruno Herpin qui lui réclamait la bagatelle de 30 000 € de règlement pour les marchandises déposées dans mon magasin. « J'ai aussitôt engagé une procédure avec un avocat, relève la commerçante et, devant le tribunal de commerce de Montauban, l'artisan a été débouté de sa demande ». Dans la foulée, un peu à la surprise générale, la cour d'appel de Toulouse était saisie par l'artisan et celui-ci obtenait alors gain(s) de satisfaction en étant reconnu dans son droit. Le gros coup d'assommoir pour Catherine Gaulin qui ne pensait pas qu'un simple coup de tampon sur une feuille de papier quadrillée pourrait lui coûter une telle somme

Catherine Gaulin était alors condamnée à (lui) verser 30 000 €.

Avec son conseil montalbanais, Me Axelle Vinas, «c'est un arrêt hallucinant, je ne me l'explique pas» , elle va maintenant tenter de faire effacer cette dette qui lui « pourrit » la vie au quotidien.

Plus de 200 victimes et une association de défense

Il semblerait que la mésaventure financière dont a été victime Catherine Gaulin se soit répétée à l'envi sur le territoire national.
En effet, une association baptisée La Perle Rare GDBH dont le siège social se trouve à Neuville-en-Ferraina a vu le jour pour recenser toutes les victimes, plus de 200 à ce jour, de Bruno Herpin.
Ce dernier a été condamné et placé voici quelque temps en détention à Luynes en attendant la tenue d'un autre procès dans les prochains mois.