[RETEX] Le crash aérien de la Germanwings
Mardi 24 mars 2015, à 10h41, un A320 de la compagnie aérienne Germanwings, transportant 144 passagers et 6 membres d’équipage, s’écrase sur la commune de Prads-Haute-Bléone. Le colonel Christophe Brochier, commandant à l’époque le groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, revient sur la manœuvre opérationnelle d’ampleur menée par la gendarmerie, en association avec des composantes des ministères de l’Intérieur et des Armées.
Situation générale
Le 24 mars 2015, à 10 h 32, le vol 4U9525 de la compagnie aérienne allemande Germanwings, filiale de Lufthansa, effectuant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf, entame une descente progressive inexpliquée. Contacté à plusieurs reprises par la tour de contrôle d’Aix-en-Provence, l’équipage ne répond pas aux appels. À 10 h 41, il disparaît des écrans radar au niveau du massif des Trois-Évêchés, situé dans les Alpes de Haute-Provence et culminant à 2 961 m d’altitude.
Situation particulière
À 10 h 47, conformément au plan SATER, le RCC [Rescue Coordination Center] de Lyon engage directement la section aérienne de gendarmerie de Digne-les-Bains : deux militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers et un médecin urgentiste embarquent à bord de l’hélicoptère EC145 « Choucas 04 ». Ils suivent le cap emprunté par l’Airbus A320 depuis la dernière balise survolée.
Au même moment, le colonel Christophe Brochier, commandant le Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence (GGD04), qui était en réunion programmée avec Patricia Willaert, préfète des Alpes-de-Haute-Provence, avise le général de corps d’armée David Galtier, commandant la Région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte d’Azur (RGPaca), et Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Digne les Bains. Le secteur où a disparu l’aéronef se situant à la confluence de trois Compagnies de gendarmerie départementale (CGD) des Alpes-de-Haute-Provence, une coordination des recherches aériennes et terrestres est aussitôt déployée.
À 11 h 07, « Choucas 04 » localise le lieu du crash à 1 600 mètres d’altitude, dans le massif des Trois-Évêchés. L’immatriculation de l’avion étant visible, l’identification de l’appareil est certaine. Le site est d’une désolation absolue, des milliers de débris jonchent la montagne : il ne peut y avoir de survivants. Les missions de secours s’avérant inutiles, ce sont les opérations d’ordre public et de police judiciaire qui vont primer. Les militaires treuillés sur place trouvent très rapidement une première boîte noire (Cockpit Voice Recorder).
Cadre juridique
Initialement, aucun élément ne permet de déterminer la cause de la perte de l’appareil. Une des hypothèses est l’acte terroriste, sans que rien de concret n’y conduise. S’agissant en tout état de cause d’un accident collectif, il est de la compétence du procureur de la République de Marseille. La Section de recherches des transports aériens (SRTA) de Roissy-Charles-de-Gaulle, appuyée par la Section de recherches (S.R.) de Marseille et la brigade de recherches de la GTA Marignane, est saisie de l’enquête pour homicide involontaire.
Population
Aucun témoin n’a fait remonter d’information visuelle ou auditive au Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg). La zone du crash est située en montagne, vers 1 600 m d’altitude, dans un cirque désertique et inhabité.
Médiatisation
S’agissant d’un vol international, avec 6 membres d’équipage et 144 passagers issus de tous les continents (17 pays), dont de nombreux lycéens allemands qui venaient d’effectuer un voyage scolaire en Espagne, l’émotion se propage dans le monde entier. La communication devra dès lors être considérée comme une ligne d’opération majeure.
Articulation des forces et répartition des missions
Le ministre de l’Intérieur désigne la gendarmerie comme force menante. Mandaté par le directeur général de la gendarmerie, le commandant de région commande l’ensemble des moyens mis à sa disposition. Le but est de conduire les investigations afin de comprendre les causes de l’accident, d’identifier les victimes et de permettre aux autorités ainsi qu’aux familles de se rendre sur place afin de se recueillir sereinement.
Phase 1 : Mise en place d’un dispositif de gel des lieux
Objectif 1 : pour la préservation des indices judiciaires mais aussi par respect pour les victimes et leurs familles, une course contre la montre s’engage afin que des curieux ou des journalistes ne puissent accéder au site du sinistre. La catastrophe est localisée sur la commune de Prads (CGD de Digne-les-Bains). Cependant, le point d’accès le plus proche par voie routière est la commune du Vernet (CGD de Barcelonnette).
Un groupe « ordre public », placé sous le commandement de l’Officier adjoint commandement (OAC) du GGD04, assure le bouclage et le gel des lieux. Des arrêtés préfectoraux interdisant l’accès sur zone et à la Zone interdite temporaire (Zit) de survol d’aéronef créée par la DGAC, facilitent l’action des forces de l’ordre. L’accès à proximité du site, surveillé par le groupe « circulation routière/gestion des flux », placé sous le commandement du commandant de l’Escadron départemental de sécurité routière 04 (EDSR), est réservé aux seules forces de sécurité.
Phase 2 : Montée en puissance du dispositif
Alors que le commandant du GGD04 assure le commandement opérationnel de l’avant, son second gère l’arrivée et la convergence des renforts gendarmerie extérieurs au département. Différents postes de commandement sont armés ou renforcés : le Centre opérationnel départemental (COD), le Poste de commandement opérationnel (PCO) et le Corg.
D’autres groupes sont créés : « montagne », sous le commandement du commandant du PGHM de Jausiers, assurant les opérations de police judiciaire sur le théâtre sous appui de « Choucas04 » ; « enquête », regroupant des militaires du PGHM, de la Cellule identification criminelle (CIC) de Digne-les-Bains et le coordinateur des opérations de criminalistique du GGD04, sous l’autorité du commandant de la Brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires 04 (Bdrij) ; « renseignement », dont la remontée est assurée par l’Officier adjoint renseignement (OAR) du GGD04 ; « Sic », pour assurer la qualité des liaisons radio et la mise en place des P.C.
Objectif 2 : accueillir l’ensemble des renforts. Un groupe « logistique » permet de recueillir tous les moyens régionaux et nationaux mis à disposition : Centre de planification et de gestion de crise (CPGC) ; PGHM et Groupes montagne gendarmerie (GMG) des GGD 04, 05 et 06 ; Unité de coordination technique montagne (UCTM) ; SRTA ; Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ; S.R. de Marseille, Techniciens en identification criminelle (Tic) de la RGPaca ; Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) montagne des RGPaca et RG Rhône-Alpes ; un groupe « 3D » armé d’hélicoptères en provenance de l’ensemble de la région, sous l’autorité du commandant du groupement des Forces aériennes de gendarmerie (Fag) Sud de Hyères, et coordonné par le chef d’état-major du Commandement des Fag et le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA).
Des renforts extérieurs à l’Institution sont également présents : des CRS participent au relevage des corps, des militaires du 4e régiment de chasseurs contribuent au relevage des débris de l’appareil, des sapeurs-pompiers sont associés au déblaiement de la zone et à la recherche de la seconde boîte noire. Concernant la chaîne d’identification, outre des agents de la police nationale, des membres des forces de l’ordre étrangères, notamment des Espagnols et des Allemands, se rendent également sur place.
Objectif 3 : coordination des opérations de l’avant. Dans un premier temps, le PCO est installé dans la brigade de proximité de Seyne-les-Alpes. Territorialement compétente et proche d’une drop zone, elle garantit la préservation du secret des informations et bénéficie de tous les moyens de communication sécurisés (téléphonie, Internet et Intranet). Au regard du volume de personnes déployées, sous l’autorité du préfet de zone et du préfet de département, le PCO migre rapidement vers la maison des jeunes de la municipalité.
Une chapelle ardente au profit des familles y est également installée. L’appui des autorités consulaires et de la compagnie aérienne permet, lors de l’accueil des familles, d’effectuer un tri efficace et ainsi éviter toute intrusion de journalistes ou de curieux. Afin de préserver le secret de l’enquête, le P.C. judiciaire est, quant à lui, positionné à la maison technique du conseil général, à Seyne-les-Alpes (04).
Ce P.C., au sein duquel le CPGC prend un rôle central avec sa Structure accueil mobile déployable (SAMD) et une tente, comprend également un B110 du groupement tactique gendarmerie pour la coordination du groupe « ordre public » et un plateau criminalistique de crise. Celui-ci, constitué par l’IRCGN et renforcé par le Lab’Unic, bénéfice notamment de containers réfrigérés pour la conservation des corps. Le CPGC assure également, depuis ce P.C., la remontée du renseignement vers l’administration centrale.
Objectif 4 : assurer la sécurité des autorités et la sérénité des familles. Dès le premier jour, des visites officielles ont lieu : le ministre de l’Intérieur et la ministre de l’Écologie, accompagnée d’autorités allemandes et espagnoles. Le 25 mars, le président de la République française, la Chancelière allemande et le Premier ministre espagnol ainsi que plusieurs ministres viennent exprimer leur compassion à l’endroit des victimes et de leurs proches, mais aussi leur reconnaissance aux équipes engagées.
Des dispositifs de sécurité et de présentation sont donc montés dans l’urgence (ordres donnés à la voix et par SMS). Le 26 mars, le procureur de la République, le commandant de région et le directeur d’enquête vont à la rencontre des 250 membres de familles de victimes et de proches, arrivés à l’aéroport de Marseille, pour leur faire un point de situation après qu’un média américain a dévoilé que le suicide du copilote était à l’origine du crash.
L’escorte des familles jusqu’aux sites de Seyne-les-Alpes (chapelle ardente) et du Vernet (stèle) est assurée par la gendarmerie, afin de leur garantir sérénité et tranquillité. Des prélèvements ADN sont également réalisés sur les membres des familles en vue de faciliter l’identification des victimes.
Phase 3 : Le relevage des corps
Objectif 5 : permettre la récupération des corps en toute sécurité et le plus rapidement possible. Durant la première semaine, l’accès sur le site n’est possible que par hélitreuillage, ce qui s’avère très contraignant. Dès le 1er avril, après autorisation préfectorale accordée le 29 mars, une piste permettant d’accéder au pied du site est ouverte par des entreprises locales. Dès lors, l’extraction des corps peut se faire de manière plus sécurisée et plus rapide.
Phase 4 : Désengagement structuré et progressif
Objectif 6 : assurer une fluidité et une continuité dans les opérations, tout en libérant le site. Le 2 avril, après la découverte de la seconde boîte noire (Flight Data Recorder), les enquêteurs disposent de tous les éléments techniques nécessaires à la compréhension des événements. Les analyses du Cockpit Voice Recorder et du Flight Data Recorder ainsi que les investigations conduites permettront d’écarter définitivement l’hypothèse d’un acte terroriste.
Le 3 avril, les éléments biologiques et les effets personnels visibles ont tous été retirés de la zone. Dès le 4 avril, le site est mis à disposition de la Lufthansa, qui peut débuter les phases de relevage des débris de l’avion avant une phase de dépollution et de remise à l’état initial du site. La gendarmerie coopère avec la Lufthansa, qui confie le gardiennage du premier cercle à une entreprise de sécurité privée, pendant que le second cercle reste sous la responsabilité des gendarmes mobiles, qui seront ensuite relevés par des réservistes. Le désengagement final se déroule les 5 et 6 avril, rapidement mais en souplesse.
Le 7 avril au matin, les containers réfrigérés quittent la maison technique de Seyne-les-Alpes en direction d’une caserne de Marseille (fragments de corps) et du GGD04 (effets personnels des victimes et fragments de corps). Les dépouilles sont rendues aux familles à partir du 9 juin, une fois la commission d’identification des corps terminée. Une cérémonie d’hommage est organisée le 24 juillet, au cimetière du Vernet, avec inhumation des fragments humains non identifiés.
La manœuvre communication
Objectif : communiquer en transparence, sans porter atteinte au secret des investigations.
Avec plus de 400 journalistes sur place, venus du monde entier, la communication est une problématique complexe à gérer. Plusieurs journalistes sont interpellés par la gendarmerie dans la zone interdite délimitée par arrêté préfectoral. Dans le même temps, il convient d’expliquer en toute transparence aux médias les opérations en cours (hors secret de l’enquête judiciaire), de montrer l’importance des moyens engagés ainsi que le dévouement de l’ensemble des personnels militaires et civils engagés sur l’opération. Les images réalisées par le Sirpag et la Dicom alimentent les médias et permettent ainsi d’éviter la chasse au scoop.
La manœuvre logistique
Essentiel à la conduite des opérations, le volet logistique est pris en compte depuis l’échelon local jusqu’au niveau central :
- le chef du soutien du GGD04, renforcé par un officier et un sous-officier de la RGPaca, en coordination avec le CPGC, et en liaison avec la préfecture, se charge de collationner les diverses demandes, de rechercher des hébergements et de veiller à l’alimentation des forces, tout en organisant les circuits de facturation ;
- la cellule appui opérationnel, basée au siège de la région et placée sous la responsabilité du commandant en second de la RGPaca, coordonne la montée en puissance des moyens régionaux sur site. Elle prend en compte l’acheminement de certains matériels (kits de prélèvement ADN, containers frigorifiques, masques respiratoires, sacs mortuaires, etc.) et s’assure de la coordination des escortes des familles des victimes souhaitant se rendre sur les lieux de la catastrophe depuis l’aéroport de Marseille. Il convient d’éviter les arrivées spontanées de personnes sur le site, dont on ne pourrait garantir le lien avec les victimes (possible intrusion de journalistes ou de curieux) ;
- la DGGN prend directement en charge le financement de l’hébergement et de l’alimentation des personnels engagés ;sur le plan des moyens de communication, le réseau montagne 150 fonctionne parfaitement et permet l’interopérabilité avec les CRS. Grâce à la mise en place d’un relais supplémentaire, des images en provenance d’un hélicoptère gendarmerie peuvent être envoyées en direct à la Cellule interministérielle de crise (CIC) de Beauvau ;
- sur le plan psychologique, un dispositif de soutien regroupe quatre psychologues de la gendarmerie, trois de la police et deux assistantes sociales. Ils sont chargés de suivre, durant toute la crise et après le désengagement, les personnels déployés sur le site. Chaque intervenant est également visité à l’issue par un médecin. Le bilan santé réalisé est inscrit au registre des constatations.
Points clés des opérations
Dès les premières 24 heures, grâce à une montée en puissance conséquente, le dispositif gendarmerie, placé sous les ordres d’un seul chef, a été en mesure de : sécuriser l’ensemble du site ; diligenter l’enquête judiciaire ; procéder aux relevages des corps des victimes ; assurer la protection des visites officielles et des premières arrivées des familles des victimes ; assurer un grand volet de la communication.
Le modèle « intégré » de la gendarmerie permet de rassembler, de déployer et de commander l’ensemble des gendarmeries départementales, mobiles et spécialisées, afin de gérer un événement de grande ampleur et de longue durée. Au début de chaque nouvelle phase, une courte réunion, regroupant uniquement les partenaires concernés (pour des raisons de confidentialité et d’efficacité), permet de fluidifier la circulation de l’information, d’éviter des temps de latence et d’accélérer le processus.
Facteurs de réussite
Le premier facteur de réussite a incontestablement été le volontarisme et la cohésion dont ont fait preuve les militaires engagés dans cette opération. Leur humanité et leur compassion ont particulièrement marqué les familles de victimes et leurs accompagnateurs.
Le second facteur de réussite a été la confiance des autorités administratives et judiciaires vis-à-vis de la gendarmerie. Elles lui ont apporté à de nombreuses reprises un soutien marqué. Les actions de coordination qu’elles ont mises en œuvre entre les départements et entre les différents intervenants ont grandement contribué à la réussite de la manœuvre. Il faut aussi relever les bonnes relations entretenues avec les autorités consulaires et les partenaires privés.
Facteurs d’adversité
Le premier facteur d’adversité a été le terrain : reculé, difficilement accessible, avec une météorologie parfois capricieuse. De ce fait, la sécurité des personnels engagés sur le site était l’une des priorités : à terre, en limitant le nombre d’intervenants et en s’appuyant sur les spécialistes montagne, et dans les airs, en établissant une stricte discipline de vol.
La réception de tous les moyens déployés aurait vite pu devenir une grande contrainte si elle n’était pas maîtrisée, notamment par l’établissement de points de regroupement spécifiques par composante. La délimitation des phases de secours et d’enquête avait vocation à ne bénéficier sur zone que des moyens humains et matériels strictement nécessaires.
Bilan
Les investigations permettent de déterminer que l’avion s’est écrasé à la suite d’un acte volontaire du copilote, Andréas Lubitz. Les ADN des 150 passagers et membres d’équipage sont isolés dans un temps record. Les proches sont accueillis avec dignité. La sécurité des hautes autorités venues se recueillir est assurée.
Pour parvenir à ces résultats, environ 400 gendarmes ont été quotidiennement dédiés à cette opération, du 24 mars au 4 avril, avec un pic à 574 le 25 mars, lendemain de la catastrophe et jour de la visite des chefs d’État. Sur cette période, plus de 104 heures hélicoptère ont été dédiées à la mission, avec 340 treuillages, sans aucun accident.
L’opération s’est poursuivie au-delà du 4 avril, notamment pour sécuriser le site, identifier les victimes, informer les familles et restituer les corps. La restitution complète du site a finalement lieu le 30 octobre 2015, soit 7 mois après la tragédie.
PS : La GTA dispose de sa propre section de recherches
Basée à l’aéroport de Roissy CDG, la SRTA est plus particulièrement compétente pour investiguer sur les catastrophes aériennes mais traite également des affaires criminelles plus classiques.
Bénéficiant d’une compétence nationale, la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens se charge des enquêtes en lien avec les incidents et accidents aériens quelle que soit la taille de l’aéronef, de l’ULM jusqu’à l’avion de ligne. Contribuant pleinement à la sécurité et à la sûreté de l’aviation civile, la SRTA dispose de sa propre Cellule d’identification criminelle et numérique aéronautique (Cicna). Elle est composée d’enquêteurs aéronautiques et de Techniciens en identification criminelle (Tic) spécialisés dans le milieu aérien. Les vastes étendues des zones de crash ont également amené la SRTA à développer l’utilisation de drones lors des phases de constatations.
« Très souvent, nous travaillons avec le Centre de planification et de gestion de crise (CPGC) et l’IRCGN qui, à partir des relevés aériens et des captures d’images que nous effectuons à l’aide des drones, réalisent des cartes 3D des zones concernées. C’est un vrai atout technique et tactique », explique le capitaine Philippe Molé, commandant la division de lutte contre les atteintes à la sûreté et à la sécurité aérienne de la SRTA.
Un savoir qui s’exporte
En décembre 2016, la SRTA saisit 323 capsules de cocaïne (3 kg) excrétées par des ressortissants brésiliens auteurs d’un trafic de produits stupéfiants entre la Guyane Française et la Métropole.
Reconnue mondialement pour son expertise, la SRTA assure également des formations sur le plan international dans le domaine des enquêtes sur les accidents aériens ou sur la détection et la neutralisation des drones malveillants. « Cette coopération internationale passe aussi par les commissions rogatoires internationales ouvertes lors d’accidents ayant fait des victimes françaises à l’étranger ou lorsqu’un aéronef d’une compagnie française s’est écrasé à l’étranger. Un Groupe relations internationales (GRI) va prochainement être créé pour faciliter notre action dans les domaines du judiciaire et de la formation », précise le lieutenant-colonel Johanne Gojkovic-Lettre, commandant la SRTA.
22 mars 2018 - Par Le colonel Christophe Brochier avec le capitaine Éric Costa
Source
https://www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Sur-le-terrain/Retex/RETEX-Le-crash-aerien-de-la-Germanwings