Une femme du Tréport a été condamnée à de la prison ferme pour avoir harcelé les gendarmes au téléphone pendant deux ans. Elle s'en prenait aussi aux sapeurs-pompiers depuis 2014.
« Jusqu’à 300 appels au cours d’une même nuit » : c’est le rythme auquel une habitante du Tréport (Seine-Maritime) harcelait certaines nuits la gendarmerie, indiquent les militaires sur leur page Facebook. Un rythme effréné qui a duré plus de deux ans, soulignent les gendarmes.
Les appels téléphoniques étaient passés soit au centre opérationnel, soit directement à la brigade territoriale, aux heures d’ouverture.
Mais le résultat était toujours le même : elle bloquait la ligne d’appel d’urgence, « pour des appels qui ne le justifiaient pas », indiquent les enquêteurs.
Ces appels ont fait l’objet de multiples interventions à son domicile, pour vérifier s’il n’y avait pas de soucis, mais le plus souvent, les militaires ont trouvé porte close ou se sont fait copieusement insulter.
Elle menaçait de faire sauter la brigade
Il semble en tout cas que l’habitante du Tréport en voulait aux gendarmes et aux sapeurs-pompiers, puisqu’elle avait également menacé, en février 2015, de « faire sauter la brigade » et avait, au passage, proféré « des outrages » à leur encontre. Pour ces faits, elle avait été jugée en comparution immédiate, devant le tribunal de Dieppe, le 10 février 2015 : elle avait écopé de huit mois de prison ferme.
Le 6 mars 2015, elle avait de nouveau rendez-vous devant la justice pour une affaire du même acabit : fin septembre 2014, elle avait tenté de faire basculer l’échelle des sapeurs-pompiers, avait lancé un couteau, puis elle avait insulté… et mordu un soldat du feu ! Cette fois, ce sont six mois de prison ferme, qui lui ont été infligés… « sans confusion de peine ».
