Au mois de juillet dernier, son témoignage dans l'émission " Envoyé Spécial " sur France 2 avait fait un buzz. Cette jeune femme expliquait comment elle fraudait les péages en utilisant la technique du petit-train ou celle du double ticket. Elle délivrait ainsi un véritable mode d'emploi pour quiconque, comme elle, voulait économiser quelques centaines d'€uros par an.
Reconnaissant des péages des environs, détectant sur les tickets figurant à l'image les mots «Narbonne» et autres, identifiant formellement le type de véhicule utilisé par la fraudeuse, les gendarmes piqués au vif se sont mis à ses trousses... En visionnant cette émission, les gendarmes ont identifié les barrières de péages de leur secteur. Cette fraude aux ASF (Autoroutes du Sud de la France) semblait massive car le reportage mettait en évidence de nombreux tickets d'entrée autoroutiers dans la voiture. Grâce aux éléments contenus dans le reportage, notamment la marque et la couleur du véhicule et à une collaboration avec ASF (données informatiques, vidéosurveillance), ils ont décortiqué des enregistrements vidéo, surveillé... le véhicule a pu être identifié jusqu'à démasquer la jeune femme. Elle et son compagnon, âgés de 25 et 35 ans, ont été convoqués au peloton autoroutier de Narbonne... mais ne se sont pas présentés. Du coup, l'étau s'est resserré et vendredi, à l'occasion d'un nouveau passage en force, le duo a été arrêté. Cerise sur le gâteau, le concubin de la fraudeuse qui conduisait la voiture avait consommé des produits stupéfiants.
Le préjudice pour les ASF est estimé à 1500 € de fraude, plus une barrière de péage cassée lors d'un passage «petit train».
La jeune femme et son compagnon, installés près de Narbonne, dans l'Aude, ont été interpellés sur l'autoroute A9. Placé en garde à vue, le couple, sans emploi, a reconnu les faits. Il y a 73 infractions constatées entre juillet 2012 et janvier 2013.
Remis en liberté à l'issue de la garde à vue le duo s'est vu délivrer une convocation au tribunal pour le 13 juin prochain où ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Narbonne. Ils encourent une amende de 400 euros, une peine de prison avec sursis et une confiscation de leur véhicule.
Moralité :futfut: