Auteur Sujet: Gendarmes et policiers équipés de « caméras-piéton » peuvent désormais filmer...  (Lu 3553 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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... filmer leurs interventions   ;) http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-police/Tel-est-filme-celui-qui-croyait-filmer

Des policiers ou des Gendarmes en patrouille équipés de caméra à la boutonnière, ce n’est pas dans un film de science-fiction.
«La police n'a rien à cacher » assure le chef des policiers en tenue. De fait, lorsque, pendant une intervention qui s'envenime par exemple, la petite caméra fixée à la poche poitrine de leur uniforme est enclenchée, elle capte tout. Avec un son parfait. En images haute définition. En grand-angle tout ce qui se passe de la scène, tout ce que les forces de l'ordre disent, ou font.

C'est la transparence totale au service de deux ambitions : « Resserrer le lien entre la police et la population en apaisant les tensions et sécuriser le travail des policiers dont la parole est de plus en plus remise en question » précise le chef du service de sécurité de proximité. L'objectif final reste bien « d'assurer la sécurité de nos concitoyens ».
Dans le respect des libertés
Il s'agit d'une expérimentation nationale. Le ministère de l'Intérieur a équipé les villes de l'Hexagone dotées de zones de sécurité prioritaires (ZSP). Dans les ZSP mais pas seulement. Et jusqu'à environ la fin de l'année 2013.

Les vingt-cinq policiers du groupe de sécurité de proximité ont été formés. « Il a fallu intégrer le fonctionnement technique du petit appareil mais aussi le cadre législatif » détaille le policier en charge de cette formation. En effet, l'utilisation de la « caméra-piéton » est strictement encadrée « dans le respect des libertés individuelles » assure le commissaire. Il est ainsi demandé à l'agent de prévenir la personne que le contrôle va être filmé.

Sur la voie publique, le citoyen ne peut s'y opposer. Il ne peut pas non plus ignorer que la caméra tourne. Non seulement un gros voyant lumineux rouge s'allume. Mais, en plus, un écran face à lui permet de voir, en temps réel, les images captées.
Dans les lieux privés mais accueillant du public, typiquement un hall de gare, un hôpital, un bistro ou d'immeuble, les images ne pourront être exploitables dans le cadre d'une procédure judiciaire que s'il est avéré que le fonctionnaire a bien précisé que la personne allait être filmée.

Dans les lieux privés, le policier ne peut pas utiliser la caméra. Et si par hasard, il s'y risquait tout de même, non seulement les enregistrements ne seraient d'aucune utilité mais, en plus, il devrait en répondre devant sa hiérarchie. Car « les films ne peuvent pas être effacés par le fonctionnaire qui utilise la caméra. Ils sont enregistrés et visionnés sur un seul ordinateur autorisé, au commissariat, sous contrôle de la hiérarchie » indique Caroline chef du groupe de soutien de proximité et référente zone de sécurité prioritaire.
La caméra fait baisser les tensions  :ange:
Pour l'instant, dans le cadre de cette expérimentation, ces films ne sont pas archivés et aucun « fichier » n'a été créé. « Et ce n'est pas le but » assure le commandant Jacky  chef d'État-major, qui entend surtout « montrer le caractère professionnel de nos interventions, nous mettre au service de la justice et sécuriser juridiquement et physiquement nos fonctionnaires ».

Et le commissaire de livrer une des premières observations de ces premiers jours d'utilisation : « Le fait de dire "je déclenche un film" fait baisser la tension. La caméra remplie une mission de personne neutre ».


"Le premier intérêt est de filmer le déroulement des faits à chaque fois que le policier décide qu'ils peuvent être sujets à des difficultés diverses ou à des contestations. C'est un plus, par rapport à leur professionnalisme et leur déontologie, cela permet de vérifier directement si les réclamations sont fondées ou non.
Deuxièmement, le fait de filmer chaque fois que les policiers sont pris à partie permet de récolter des éléments de preuves et de les exploiter au plan judiciaire, en fournissant les images au tribunal . Comme un désamorçage lorsqu'un individu se montrerait d'une agressivité excessive. Psychologiquement, ça amène à être un peu plus serein mais c'est aussi une exigence".

Cette prise d'images pourra ainsi porter aussi bien sur un contrôle, que sur tout autre type d'événement, dès qu'il y a matière à fixer en image ce qui se passe sous les yeux de l'agent : vol en flagrant délit par exemple, pour pouvoir fournir un signalement du suspect en revisionnant la vidéo sur les lieux, agression, manifestation qui dégénère... En outre, les enregistrements peuvent servir lors de procédures judiciaires, correctionnelles, voire criminelles.
Mais les personnes filmées ont également la possibilité d'avoir accès aux images sur demande écrite pour appuyer leurs déclarations ou simplement parce qu'elles se trouvaient là par hasard et souhaitent que leur visage soit flouté.

Sources :
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2013/05/29/les-policiers-equipes-de-cameras-pieton-peuvent-desormais-filmer-leurs-interventions_1566693.html

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/01/01016-20130401ARTFIG00316-des-cameras-fixees-a-l-uniforme-des-policiers-et-des-gendarmes.php

http://www.midilibre.fr/2013/03/30/la-police-va-controler-camera-a-la-boutonniere,669503.php

http://www.lindependant.fr/2013/05/31/les-policiers-en-patrouille-armes-de-cameras-pietons,1759601.php