Happée par une déneigeuse !

[Jeano 11]

Le corps d'une femme de 20 ans a été retrouvé sans vie ce vendredi vers 5h à la station de ski des Angles (Pyrénées-Orientales). Les pompiers ont été appelés par l'employé de la station de ski des Angles qui a donné l'alerte car il venait de découvrir le corps sans vie d'une jeune femme happé dans sa machine de déneigement.

Le drame s'est déroulé dans le bas de la station, rue du tennis avant l'arrivée des skieurs, au moment où les équipes de la station dégagent les rue et les routes.
Un employé au volant de sa déneigeuse s’aperçoit que sa machine connaît des ratés : il descend du véhicule et découvre dans la fraiseuse le corps d'une femme de 20 ans aspirée par le rouleau.

Flou sur les circonstances du drame et les pompiers ne peuvent que constater le décès. On ne sait pas si la victime a été percutée alors qu'elle marchait dans la rue, si elle était allongée au sol dans la neige ou si elle était déjà décédée avant d'être aspirée.
Ce qui est sûr, c'est que le conducteur de l'engin était très expérimenté, c'est le responsable du déneigement de la station. A priori, la victime ne serait pas une touriste, mais une saisonnière qui travaille sur la station.
Le conducteur de l'engin ne va pas bien du tout, les services médicaux l'ont pris en charge. C'est effroyable ! Il connaît très très bien les lieux. Là, il ne comprend pas !! souligne Michel Poudade, maire des Angles, le village se réveille sous le choc. Les élus, le personnel de la station sont totalement abattus.
Les gendarmes ont été chargés de l’enquête.

[Jeano 11]

Le corps d'une jeune femme, employée saisonnière aux Angles (Pyrénées-Orientales) a été trouvé hier au petit matin, aspiré par une déneigeuse.
Elle rentrait d'une fête et est morte à 50 mètres de sa résidence. 
Une petite trace de sang dans la neige en contrebas du parking à l'entrée de la station des Angles (Pyrénées-Orientales), c'est tout ce qui restait hier soir, sur le talus enneigé de la rue des Tennis où s'est joué le drame vers 5 h 15 hier matin.

Le responsable de la voirie de la station qui conduisait un engin de déneigement a senti que la turbine qui aspire la neige à l'avant de sa machine et la rejette sur le côté, s'était bloquée.
Il a alors découvert dans la fraise, le corps sans vie de Sarah, une employée saisonnière de 21 ans, native de l'Alpe D'Huez (Isère), résidente, hors saison à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) où son compagnon était employé en saison estivale.

Avant de mourir dans la neige en fin de nuit, Sarah avait passé une soirée festive dans la boîte de nuit des Angles, La Tartane, au bout du village sur la route qui file vers Formiguères.

« Elle était alcoolisée, mais pas bourrée. Elle était gaie. Et un peu triste aussi à cause de la fatigue engendrée par le travail. C'est la pleine saison et elle était employée dans deux restaurants différents sans beaucoup de temps de pause. Je ne la voyais pas rentrer seule dans sa maison distante d'un kilomètre de notre établissement à cause de la neige et du verglas. Et de son état. Alors je l'ai raccompagnée en voiture » raconte Lilian Olive le patron de la Tartane.
« Dans la voiture, nous avons parlé de tout et de rien. Du boulot, de la fatigue justement qu'elle ressentait. Elle était très chaudement habillée avec un gros manteau et une écharpe » poursuit Lilian Olive qui a annulé la soirée festive qui était prévue hier soir à la Tartane.

Vers 4 h 30, il a déposé Sarah à cinquante mètres à peine du petit chalet en colocation où résidait la jeune fille. Sarah devait juste descendre sur la route enneigée, en pente moyenne avec un virage. C'est à la sortie de ce virage que la déneigeuse aurait cueilli la jeune saisonnière alors qu'elle se trouvait vraisemblablement allongée sur le sol enneigé et verglacé. Pour une raison qui restait encore hier soir à déterminer.

« Compte tenu du bruit de l'engin et de son gyrophare il est pratiquement impossible que la jeune fille n'ai pas vu arriver la déneigeuse » expliquait-on hier soir à la mairie des Angles où l'on souligne l'expérience, le sérieux et la parfaite connaissance des lieux du jeune homme, âgé de 26 ans, qui conduisait la machine. Et qui se trouvait hier soir profondément traumatisé. D'autant plus touché que lui-même a subi un deuil difficile deux ans plus tôt.
« Ici, vous savez, c'est une petite station familiale, à taille humaine. Nous sommes tous en état de choc après ce drame » explique Jérôme Meunier le directeur de la station.

Les gendarmes ont ouvert une enquête.
Hier en fin de journée, les gendarmes des Pyrénées-Orientales ont longuement inspecté les talus enneigés de la route mortelle. Avec un détecteur de métaux, ils cherchaient à retrouver le téléphone portable de Sarah, vraisemblablement happé par la machine au moment du choc et recraché sur le bas-côté.

Le corps de Sarah, meurtri par la turbine, a été rapatrié hier à l'institut médico-légal de Montpellier. L'autopsie sera pratiquée ce lundi pour déterminer les causes de la mort.
Si celle-ci est due au choc avec la puissante machine ou bien si elle était décédée avant que son corps soit emporté, sur quelques mètres seulement, par la déneigeuse.
Les premières constatations laissent à penser que la jeune saisonnière se trouvait allongée lorsque l'engin de déneigement l'a attrapée. 

Christian Goutorbe La Dépêche du Midi

[Jeano 11]

Aucun indice de crime ou de délit n'a été révélé. Nous pouvons donc, a priori, écarter un geste criminel a déclaré hier le parquet de Perpignan, en conclusion du décès de Sarah, dont le corps a été découvert vendredi dernier, happé par une déneigeuse aux Angles.

Le drame des Angles était bien un accident. C'est l'unique certitude qui ressort des premiers éléments de l'autopsie réalisée hier à l'Institut médico-légal de Montpellier (Hérault).
Rappel : Un peu après 5 heures vendredi matin, le corps de Sarah avait été découvert par le conducteur d'une déneigeuse de la station. Le corps de la jeune fille, bloquait la turbine qui était en action pour déneiger une des rues en contrebas de la station.

«Aucun indice de crime ou de délit n'a été révélé. Nous pouvons donc, a priori, écarter ce soir un geste criminel» expliquait hier Achille Kiriakides procureur de la République de Perpignan (Pyrénées-Orientales). «Les lésions constatées sur le corps peuvent s'expliquer par la seule hypothèse de l'accident» a poursuivi le haut magistrat qui n'a pas précisé, si la jeune fille était déjà décédée au moment du choc avec l'engin de déneigement. Ou bien si elle était simplement en état de malaise, allongée sur la chaussée, abondamment enneigée et verglacée comme le laisse à penser les premiers éléments de constatation.

Le conducteur de la déneigeuse a toujours soutenu n'avoir rien vu, dans les phares de son engin dans cette rue éclairée la nuit alors qu'il rétablissait la viabilité de la rue des Tennis à quelques dizaines de mètres du domicile saisonnier en colocation de la jeune fille. Il est descendu de sa cabine parce que la turbine ne tournait plus et qu'il fallait la débloquer.

Il reste maintenant à définir ce qui s'est vraiment passé dans la partie haute de la rue des Tennis pendant environ 45 minutes ce vendredi matin entre le moment où Sarah s'est retrouvée seule pour rentrer à l'appartement et le moment où son corps a été découvert vers 5 h 15.

Vers 4 h 30, Sarah avait été raccompagnée en voiture par le patron de La Tartane, la boîte de nuit où la jeune fille avait passé la fin de nuit, notamment à boire de l'alcool mais dans des quantités qui restent à déterminer, le résultat des analyses toxicologiques n'ayant pas été communiqué hier soir.

«Elle était gaie, mais pas bourrée. Il était toutefois nécessaire de la raccompagner» a estimé le patron de la Tartane qui avait laissé la jeune saisonnière sur un parking à deux minutes à pied de son chalet de colocation qu'elle partageait notamment avec son compagnon natif d'Argelès-Sur-Mer (Pyrénées-Orientales).

Dans l'entourage de la procédure, les deux hypothèses de la mauvaise chute sur cette chaussée verglacée ou celle du malaise sont crédibles pour expliquer que Sarah n'ait pas pu rejoindre normalement le logement situé à quelques dizaines de mètres.

Pour préciser le scénario de cette dramatique fin de nuit, les gendarmes de la brigade de recherche de Prades ont procédé à de très nombreuses auditions a priori concordantes.

Un dernier hommage à L'Alpe d'Huez 

Après l'autopsie, la famille de Sarah devrait logiquement pouvoir se recueillir sur le corps dans les heures qui viennent avant de procéder à une crémation et un dernier hommage actuellement en préparation à l'Alpe d'Huez (Isère) la station dont elle était originaire et où vit actuellement son père. La jeune fille qui alternait les saisons mer et montagne était domiciliée à Argelès-Sur-mer (Pyrénées-Orientales) avec son compagnon lui aussi saisonnier aux Angles cet hiver.

Christian Goutorbe La Dépêche du Midi