Auteur Sujet: Il donne son sang contaminé en utilisant l'identité de son frère ... la Honte !!  (Lu 3234 fois)

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Imaginez que vous êtes un donneur universel de sang et de moelle osseuse, donc précieux dans le dispositif sanitaire français, et que vous receviez un jour un courrier vous annonçant que vous êtes porteur de l'hépatite B.
C'est ce qu'a vécu Michel, un quinquagénaire gourdonnais à mille lieux de penser qu'il faisait l'objet d'une vengeance de son propre frère Jean-Louis.

Le 14 janvier dernier, Jean-Louis se présente au local de l'Établissement Français du Sang à Cahors.
Il remplit une fiche de renseignement au nom son frère (une pièce d'identité n'est demandée qu'en cas de premier don), imite grossièrement sa signature et donne son sang. Le hic, est que Jean-Louis, 53 ans, sait depuis 1995 qu'il est porteur de l'hépatite B.

Fort heureusement, le dispositif strict de contrôle et d'analyses systématiques de recherche d'éventuelles maladies transmissibles connues a permis de détecter le sang infecté. Un courrier est alors envoyé à Michel pour l'informer et lancer une enquête épidémiologique. Michel, qui était le 14 janvier à Gourdon et non à Cahors pense légitimement à une erreur et ne donne pas suite.
Au bout de plusieurs appels de l'EFS et lorsque Michel constate que son don de sang est refusé en août à Gourdon, il prend la mesure du problème et dépose plainte, avant de refaire des analyses pour être rétabli comme donneur.

Pour « faire une crasse » à son frère

Hier, Jean-Louis était jugé devant le tribunal correctionnel de Cahors pour faux document et mise en danger d'autrui, risque immédiat de mort ou d'infirmité.
Mais cet homme de 53 ans, président d'une association humanitaire et déjà sous le coup d'un sursis après une condamnation pour abus de confiance, ne s'est pas présenté à la barre.
Lors de l'enquête, il avait expliqué aux enquêteurs qu'il avait voulu « faire une crasse » à son frère avec lequel il a des différends, mais n'avait pas eu l'intention de contaminer des gens. Hier Michel et la responsable de l'EFS de Cahors ont expliqué les tracas générés par cet acte dangereux. Michel réclame 1 500 € de dommages et intérêts. L'EFS ne s'est pas constitué partie civile. Soulignant l'absence du prévenu et la dangerosité de son acte, Magali Norguet, substitut du procureur représentant le ministère public, a requis 15 jours de prison ferme. Le jugement a été mis en délibéré au 6 janvier prochain.

Hors ligne Rusty

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