Auteur Sujet: Ils défoncent un mur pour évacuer l'homme de 320 kg !!  (Lu 4840 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Ils défoncent un mur pour évacuer l'homme de 320 kg !!
« le: 26 septembre 2012, 11:10:46 »
Un homme de 48 ans pesant plus de 300 kg a dû être évacué de son logement par la fenêtre, hier à Cazères, pour être hospitalisé.
La façade de l'immeuble a dû être cassée.  :o

«Je ne suis pas sorti de cette pièce depuis plus de deux ans».
Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir, hier après-midi, pour évacuer, par la fenêtre, Jérôme*, 48 ans, un homme pesant 320 kg, de son petit appartement du centre ville de Cazères-sur-Garonne.
Cet ancien chef d'entreprise souffre d'«obésité morbide». «J'ai besoin d'une hospitalisation ce soir», a-t-il expliqué depuis le lit médicalisé qu'il ne quitte plus. Il n'avait jamais envisagé de quitter le logement qu'il occupe avec Gauthier, son fils de 18 ans. «Mais mon état de santé s'est dégradé avec les grosses chaleurs de l'été. Mon médecin m'a dit que j'avais une chance sur deux de mourir. Depuis un mois, je ne dors plus. Je ne vis plus.»

Dans le petit T2, un maçon réquisitionné par la mairie fait des allées et venues. Il démolit littéralement la façade du 2e étage de l'immeuble sous les yeux des riverains. «Vous avez vu les escaliers. Je ne peux pas sortir par là. Il faut me faire passer par le mur.»
Obèse, il ne peut pas marcher et ne peut être transporté par les escaliers. Trop petite, la fenêtre doit être élargie pour permettre son évacuation.
«Plus possible de vivre ici»
Plus qu'un handicap, son surpoids est une souffrance quotidienne. «La vie, les antécédents familiaux m'ont fait devenir comme ça.» Interrogé sur son poids, le père de famille peine à répondre. «Aucun pèse-personne ne peut me supporter. Il faudrait que j'aille dans une gare me faire peser.»

Après l'intervention des pompiers et du SAMU, Jérôme devait être conduit à l'hôpital Larrey de Toulouse afin de soigner son problème d'obésité et son insuffisance respiratoire.
En attendant la fin du chantier dans son appartement, il a reçu de nombreuses visites. Les gendarmes de Cazères se sont portés à son chevet. «L'association Bien-Vivre s'occupe très bien de moi d'habitude mais là il fallait vraiment que je sois hospitalisé.»

Aujourd'hui, il recherche un logement adapté sur Cazères. «J'ai onze demandes en cours pour un HLM. Le maire me soutient mais c'est très difficile d'obtenir un logement en rez-de-chaussée adapté à mon handicap. Mais désormais, vivre ici, ce n'est plus possible.»

*Prénom d'emprunt

Claire Lagadic La Dépèche du Midi

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Re : Ils défoncent un mur pour évacuer l'homme de 320 kg !!
« Réponse #1 le: 09 septembre 2013, 14:22:31 »
Un an après ....
Bruno Gonzalez, 49 ans, évacué en urgence de son domicile de Cazères il y a un an, a déjà perdu 162 kg. Ce père de famille a repris goût à la vie. Il témoigne. ^-^

Assis tranquillement dehors, à l’ombre, par près de 30°, Bruno Gonzalez, tout sourire, discute. Il parle de tout et de rien. Il vit simplement au sein de la clinique du château de Vernhes à Bondigoux, au Nord de Toulouse. Il y a presque un an, fin septembre 2012, les pompiers avaient dû défoncer le mur de son appartement du 2e étage, à Cazères-sur-Garonne, afin de l’évacuer. Cet homme, qui pesait alors 320 kg n’était plus sorti de chez lui depuis des mois (nos éditions précédentes).

«Aujourd’hui, j’ai perdu 162 kg, j’en pèse 158, relate, bonhomme, Bruno Gonzalez, enfin libéré de son lit. Le plus gros est fait !»

L’ancien chef d’entreprise, père de famille, a fait d’immenses progrès en un an. «À Noël, je ne pouvais pas marcher. Aujourd’hui, je vais tous les jours à la cantine. D’ailleurs le chef est très bon. Les menus sont variés.» Lorsqu’il est arrivé à la clinique de Bondigoux, le patient avait besoin de plus de 5 heures et 10 personnes pour faire sa toilette. À Noël, trois ou quatre infirmières la faisaient en seulement 20 à 30 minutes. «Depuis, j’ai pu prendre ma première douche. C’est une super-envie que j’avais.» Un ressenti que confirme le Dr Frédéric Sanguignol, responsable de la clinique du Château de Vernhes. «Les personnes en situation d’obésité morbide sont souvent dans l’impossibilité de réaliser les gestes d’hygiène élémentaire. C’est difficile pour eux.»

En 10 mois à la clinique, Bruno a perdu plus de poids qu’il n’en pèse aujourd’hui. «Des personnes m’appellent, me demandent de mes nouvelles, certaines sont venues ici. Je ne les connaissais pas.»

Il espère faire passer un message. «J’ai beaucoup hésité, j’avais peur de l’inconnu et j’étais très pudique. C’est vrai qu’on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé, avoue le patient. Aujourd’hui je veux dire aux personnes dans ma situation que c’est possible. Je veux les aider et leur faire profiter de mon expérience.»

L’établissement dans lequel Bruno a été accueilli est un vrai havre de paix pour lui. «Quand j’étais chez moi, je me sentais plutôt suicidaire. Je n’imaginais pas qu’il puisse exister un endroit aussi merveilleux. Le personnel soignant est très impliqué, c’est une renaissance complète. Je revois la lumière.»

Bruno Gonzalès réapprend à marcher. Petit à petit, il se fixe des objectifs. «Je veux galoper plus vite, faire du sport et revivre normalement. J’ai des envies et des priorités que je n’avais pas avant.» Et de parier : «Bientôt, je vous attendrais à la sortie de La Dépêche du Midi à Toulouse.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/09/1704523-bruno-j-ai-perdu-162-kg-en-10-mois.html#xtor=EPR-1 Claire Lagadic la Dépêche du Midi