Auteur Sujet: « Je pensais rejoindre le phare à la nage… »  (Lu 2482 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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« Je pensais rejoindre le phare à la nage… »
« le: 06 septembre 2014, 14:25:15 »
Un touriste a été secouru alors qu’il tentait de rallier le phare le plus occidental de France, au large d’Ouessant. Au milieu des courants.  :o

Un geste d’une rare inconscience.  Carton rouge

Retour sur un événement qui aurait pu tourner au drame. Fin juillet, un touriste a été secouru alors qu'il tentait de rallier le phare le plus occidental de France, au large d'Ouessant. Au milieu des courants.

L'histoire  :nawak2: :futfut:

« Si je n'étais pas venu le récupérer, il aurait dérivé jusqu'en Angleterre ! » Le 26 juillet, depuis son semi-rigide, Vincent Faillard n'en croit pas ses yeux. En pleine mer d'Iroise, à quelques encablures de l'île d'Ouessant, là où l'on trouve les eaux parmi les plus dangereuses d'Europe, il aperçoit « un truc qui se déplace en surface, plein ouest en direction du large ». Après avoir cru à un phoque, il se rend compte qu'il a bien affaire à un... nageur !

« Il évoluait sur le dos, en combinaison, en direction de Nividic. » Nividic, un phare niché sur un rocher du même nom, le point le plus à l'Ouest de la France métropolitaine. Un endroit particulièrement dangereux : même en bateau, la force du courant s'y fait sentir. Alors à la nage... « Il n'avait pas de bouée, aucune signalisation à plus de 300 m de la côte, au milieu des courants de montante ! », n'en revient toujours pas Vincent Faillard.

« Complètement inconscient »

Sans hésiter, il se rapproche à trente mètres du nageur. « Avec mes deux amis, on lui a indiqué qu'il était complètement inconscient de nager sans aucune signalisation ». Réponse de l'intéressé : un simple sourire et une royale indifférence. Sauf que quelques minutes plus tard, la situation change radicalement. Le nageur se retrouve alors confronté aux fameux courants.

« Il était à plus de 500 m et commençait à faire de grands gestes, se rappelle Vincent Faillard. Il s'était fait embarquer dans un fleuve de courant qui l'envoyait inexorablement plein nord. » Cette fois, pas question de rester sans agir. Vincent Faillard relance son semi-rigide vers le nageur en détresse, pour le sauver.

« Je pensais rejoindre le phare à la nage »

L'opération se déroule sans problème, mais le sauveteur n'était pas au bout de ses surprises. Le dialogue avec le naufragé donne à peu près ceci : « Vous faisiez quoi là ? » « Je pensais rejoindre le phare à la nage... » « Vous savez que les courants du secteur sont parmi les plus puissants d'Europe ? « Je m'en rends compte... » « Si je n'étais pas venu vous récupérer, vous partiez pour l'Angleterre... Montez à bord, je vous ramène sur la terre ferme. »

Grand seigneur, ou peut-être pour éviter que l'inconscient nageur ne retente l'expérience, Vincent Faillard lui fait faire le tour de Nividic avant de le ramener à Ouessant. Là où l'homme secouru avait visité le musée des phares et balises du Créac'h. Et découvert l'existence de Nividic...


Hors ligne Jeano 11

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Re : « Je pensais rejoindre le phare à la nage… »
« Réponse #1 le: 06 septembre 2014, 14:36:04 »
Éric Corre et Nicolas Moutel s'étaient lancé un défi : nager jusqu'au Léjon pour un anniversaire (Ouest-France du 27 mai). Éric Corre a relevé le défi et raconte son aventure. Nicolas Moutel ayant contracté une phlébite, il n'a pu participer en tant que nageur. Mais il a tenu à participer en tant que suiveur, routeur. « Je l'en remercie. Le projet était une aventure à deux et nous l'avons terminé à deux ».

Une nage avec palmes, effectuée sous l'oeil vigilant des membres du Subaquatic-club. « Nicolas Moutel, qui devait nager avec moi, n'a pu prendre le départ, car il a contracté une phlébite, indique Éric. Mais il a tenu à participer en tant que suiveur et routeur. Cette aventure était une aventure à deux, et nous l'avons terminée à deux ! »
Le Subaquatic-club guingampais se ravit cette année de profiter d'une vraie entité. Le plein essor des sections en témoigne et l'idée des défis nage avec palmes, une première pour le club, accompagne cette lancée.
 « Une traversée de 8 km, les Sept-îles - Perros-Guirec », annonce Pascal Mazé, président du club et nageur sur cette épreuve, en compagnie de Sébastien Guyomard.

Le départ s'est effectué à 6 h du matin, dimanche, à partir de la plage du Palus. La mer était calme jusqu'à à peu près 10 h 30, quand le vent de nord-ouest s'est levé, rendant la nage plus compliquée.
« La dernière heure a été difficile, car j'ai dû lutter toujours contre le fort vent, une bonne mer et le courant ». Le phare a été touché à la grande joie de tous, le nageur, les accompagnants dans le semi-rigide et les accompagnants dans la vedette.

Des creux de deux mètres

À 6 h de bon matin, le cinquantenaire a donc enfilé la combinaison intégrale, chaussé les palmes et s'est équipé du masque et du tuba. « Jusqu'à 10 h 30, la mer était à peu près calme, raconte-t-il. Mais un vent de nord ouest s'est levé, rendant la nage plus difficile. »

Les deux dernières heures, au large, seront les plus difficiles, « la houle et un bon clapot faisant blanchir les crêtes des vagues et créant des creux de deux bons mètres... poursuit-il. La dernière heure de nage a été extrêmement difficile, car j'ai dû lutter contre un vent très fort et le courant. »

Toutefois, à la joie du sportif et des accompagnants, sur le bateau semi-rigide et la vedette, le phare a été atteint. Un superbe défi qui, sûrement, en appellera d'autres pour ce compétiteur longue distance, ex-champion de Bretagne et des Pays de la Loire et 9e au championnat de France des 20 km en 2004 !

La nage avec palmes est un moyen pour maintenir une condition physique, assouvir sa passion de la chasse sous marine à 20 m de profondeur dans le courant, dans les meilleures conditions de sécurité pour l'endurance comme la résistance. L'entraînement sportif se pratique en piscine et en salle de musculation.

Quelles sont les contraintes météorologiques ?
Un bateau de surveillance nous accompagnera ainsi qu'un médecin pour optimiser nos chances de réussite. Avec une température de l'eau encore fraîche, nos combinaisons de 3 mm devraient suffire. Mais nous ne devrons pas sortir de l'eau pour nous alimenter pour ne pas nous refroidir.
Le vent est le facteur le plus déterminant pour pouvoir réaliser la traversée. Il ne doit pas dépassera pas les 3 ou 4 Beaufort. La durée de la traversée ne doit pas être trop longue, afin d'éviter l'hypothermie.