Auteur Sujet: L'hélico du Samu 11 accidenté à Castres, venu pour secourir les jumeaux noyés !  (Lu 4272 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Deux hélicoptères ont été sollicités mardi soir pour le transport sur Toulouse des malheureux bébés victimes d'une noyade. Lors de l'atterrissage, une barre métallique est venue briser une pale immobilisant un hélico du Samu sur le stade Pierre-Antoine.

Venant s'ajouter au drame que venait de vivre quelques instants plus tôt le quartier d'Aillot, on a frôlé une nouvelle catastrophe mardi soir sur le stade Pierre-Antoine.
Un hélicoptère du Samu 11 a été victime d'un accident rare : l'une des quatre pales du rotor a été en partie fracassée par une barre métallique qui s'est détachée d'un panneau publicitaire.
Accroché côté tribune Gabarrou, le panneau n'a pas résisté à la force du souffle tourbillonnant provoqué par la turbine dans l'enceinte du stade. Poursuivant sa course folle, le lourd projectile de métal a traversé le stade dans toute sa largeur. Placés dans la trajectoire de la pièce métallique, certains personnels de secours et de police ont tout juste eu le temps de se coucher sur le sol !

Le pilote a pu poser son appareil sans encombre. Passée cette belle frayeur, l'équipage a rejoint Narbonne dans la nuit.
L'hélicoptère, un ec-135-t1 d'Eurocopter est l'un des quatre mis à la disposition des Samu en Languedoc-Roussillon par la société Hélicoptères de France, basée à Gap-Tallard.

D'importants moyens d'intervention ont été mobilisés mardi soir* pour tenter de sauver les deux garçonnets victimes d'une noyade dans le quartier d'Aillot  et finalement décédés. Durant la très longue prise en charge sur place par les équipes du centre hospitalier et les sapeurs pompiers pour tenter de réanimer les bébés âgés de 18 mois, il a été rapidement décidé de procéder au des transfert l'une des petites victimes sur le service pédiatrie de l'hôpital Purpan à Toulouse. L'hélicoptère audois, stationné sur la base hélistation de Narbonne durant la saison estivale, avait été sollicité en renfort du fait de l'indisponibilité du second appareil midi-pyrénéen. Son équipage, le pilote, un médecin et un infirmier, n'a pas été blessé lors de l'accident. Il a été rapatrié sur Narbonne dans la nuit. L'hélicoptère, un ec-135-t1 d'Eurocopter est l'un des quatre mis à la disposition des Samu en Languedoc-Roussillon par la société Hélicoptères de France, basée à Gap-Tallard.


* Mardi soir à Castres, des jumeaux de 18 mois ont échappé à la surveillance de leur mère et se sont noyés dans une petite piscine gonflable.
Il a certainement fallu peu de chose. Un tout petit moment d'inattention pour que Naim et Fares, deux jumeaux âgés de 18 mois, échappent à la vigilance de leur maman et se précipitent dans l'eau d'une piscine gonflable installée dans le jardin. Un petit bassin de 2 mètres de diamètre, haut de 50 cm à peine, dont les jumeaux n'ont pas réussi à sortir d'eux-mêmes, piégés quelques instants mais suffisamment longtemps pour être retrouvés en arrêt cardio-respiratoire par leur mère.
Il était 18 h 45 et les deux garçonnets étaient avec leur mère dans le pavillon en train de jouer. Tandis qu'elle était occupée dans la cuisine, les deux enfants se sont probablement suivis pour aller jusque dehors, attirés par l'eau. Ils sont alors parvenus à grimper dans la piscine en plastique gonflable et ont été piégés par l'eau.

L'enquête tentera d'établir ce qui s'est passé, a indiqué le parquet. La piscine était semblable à toutes celles que l'on peut trouver dans le commerce : peu profonde mais remplie a précisé le ministère public.
Les secouristes insistent constamment sur le fait qu'il suffit de très peu d'eau et de très peu de temps pour qu'un enfant en bas âge se noie.
«On ne sait pas comment peuvent réagir les enfants en bas âge qui tombent dans l'eau» a rappelé un porte-parole des secours.

L'hélicoptère du Samu 11, victime d'un accident peu banal mardi soir alors qu'il se posait sur le terrain Pierre-Antoine, a pu repartir une fois sa pale endommagée enlevée et remplacée. Mais des questions sur la sécurité restent en suspend.
L'appareil a pu repartir en début de soirée de mercredi. La pale qui avait été en partie fracassée par une barre métallique a été provisoirement remplacée, dans l'attente d'une pale neuve. Mais, le scénario de cette mésaventure peu banale aurait pu rapidement tourner en scénario catastrophe. Il méritera sans doute réflexion et analyse pour déboucher sur des recommandations voire sur des mesures coercitives.
En cause en effet dans cet accident, des panneaux publicitaires provisoires. Selon la Ville, ils sont installés par la Ligue de rugby pour protéger les nombreuses leds dont sont constitués les écrans publicitaires bordant la main courante du stade Pierre-Antoine.

Ces panneaux pub, très légers, sont faits en aggloméré nids d'abeilles ; ils sont surtout placés contre les écrans au moyen de deux étriers en métal simplement posés dans un anneau. Autant dire que l'installation n'a pas résisté longtemps aux tourbillons de vent provoqués par les turbines de l'hélicoptère du Samu.
«Il aurait fallu qu'ils soient boulonnés en haut et en bas, fait observer le pilote de l'hélicoptère. Je n'aurai jamais pu imaginer que des panneaux de pub allaient partir…»
«Nous ferons évidemment remonter le souci auprès de la Ligue», lui assure René Matignon, responsable du service des sports.

Et le pilote d'insister : «Imaginez que le jour d'un match il y ait un problème grave qui nécessite l'intervention d'un hélicoptère… Imaginez cette barre métallique qui part dans des tribunes pleines !»

«Elle aurait très bien pu partir intérieur, dans le cockpit ou atterrir dans la queue, lui fait observer le technicien de la société Hélicoptères de France venu de Perpignan. Alors là, tu étais mal…»

«En 40 ans de carrière, militaire et civil, dont 23 ans au Samu de l'Aude, c'est la première que j'ai un accident, indique le pilote. Même si je n'ai rien vu venir. Nous étions à 1 m du sol, et j'ai juste senti une secousse…»

Mardi soir, on a donc frôlé le scénario catastrophe : les panneaux, installés côté tribune Gabarrou, se sont d'abord soulevés puis envolés ; si l'aggloméré a été haché menu, une barre métallique s'est enroulée autour de l'une des quatre pales, la frappant par deux fois ; le bout de métal, tordu en forme de boomerang, a ensuite fusé en direction de la tribune Rui, où était stationnés un premier hélicoptère du Samu 31… et tous les personnels de secours et de sécurité !! Placés dans la trajectoire de la pièce métallique, nombreux d'entre eux ont tout juste le temps de se jeter au sol pour ne pas être carrément décapités !

A moins de ne plus prévoir de pose d'hélico sur la pelouse de Pierre-Antoine, même en cas d'extrême urgence, il faudra bien donner des réponses aux questions en suspend…