La SCNF réclame presque 33 000 euros à un homme de 22 ans qui a voulu mettre fin à ses jours, lundi, près de la gare des Mureaux dans les Yvelines. La compagnie, qui avait dû interrompre le trafic, le poursuit pour "entrave à la circulation".
Vouloir se suicider peut coûter cher.
Le jeune homme de 22 ans, poursuivi par la SNCF pour "entrave à circulation" après avoir tenté de se suicider lundi près de la gare des Mureaux, pourrait désormais payer une lourde amende. Cette tentative avait provoqué plusieurs retards de trains. Du coup, la SNCF lui réclame 32 970, 70 euros, rapporte ce mercredi le Parisien.
D'après le quotidien, l'homme marchait près des voies ferrées lundi après-midi quand il a été aperçu par un contrôleur. Des équipes de la SNCF se seraient alors lancé à sa recherche pour le retrouver quelques 45 minutes plus tard. Il aurait alors confié aux secouristes vouloir mettre fin à ses jours.
Les faits se sont déroulés à l'heure de pointe (entre 17 et 18 heures) et la SNCF a dû interrompre le trafic au nom du principe de précaution. Résultat : deux trains supprimés et des retards sur une trentaine d'autres.
Face à la recrudescence de suicides sur son réseau, la SNCF va demander au gouvernement une "procédure d'exception" en cas de suicide sur le réseau de transports ferroviaire, afin de raccourcir les délais d'intervention et éviter qu'une trop longue interruption de trafic n'engendre des problèmes de sécurité pour les voyageurs, a annoncé mardi Bénédicte Tilloy, directrice générale SNCF-Transilien.
"Le président Guillaume Pépy va adresser un courrier aux trois ministères concernés - Intérieur, Justice, Transports - pour demander une procédure d'exception en cas de suicide car cela a un impact majeur sur le trafic", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec le Stif et la RATP sur les perturbations des RER.
Cette procédure viserait à accroître la rapidité de l'intervention des différents services concernés et leur coordination. Vendredi dernier, un suicide à la sortie du tunnel de la gare du Nord a longuement interrompu le trafic des RER B et D entre 17h30 et 22h15, en raison du délai d'intervention de la police judiciaire, des pompes funèbres et de l'identité judiciaire. "Cinq heures d'interruption, c'est parfaitement insupportable !", a regretté Mme Tilloy, faisant état de plus de 373 trains retardés ou supprimés, dont 56 TGV et 228 Transiliens, soit 300.000 voyageurs touchés.
Plus d'un suicide par jour
Rien qu'en Ile-de-France, près de 450 suicides sont recensés chaque année sur les réseaux de transport.
"Le délai d'intervention est vraiment déterminant", a-t-elle insisté, "car tant que la police n'est pas arrivée, on ne peut pas faire de pronostic de reprise du trafic et donc on ne peut pas informer les voyageurs".
saneman
Je ne comprendrai jamais pourquoi les suicidaires décident de le faire aux heures de pointe afin de pénaliser le plus de voyageurs possible !! De plus le moyen est atroce, il en existe d'autres , moins violents (cachets ou noyade). Là c'est tout simplement horrible !
andre-victor
Comme on ne peut malheureusement plus rien faire pour la victime, il serait judicieux que les autres usagers soient pénalisés le moins possible.
franky37
C'est là qu'est le problème : victime de quoi ?
Avant de savoir s'il s'agit réellement d'un suicide il y a quelques constatations à effectuer et, hélas, elles demandent du temps. Les usagers sont pénalisés mais la SNCF n'y est pas pour grand' chose.
