Chaque militaire et fonctionnaire aura sa tablette numérique permettant notamment un accès direct à tous les fichiers en 2017.
Testé dans le Nord et en région parisienne depuis plusieurs mois, cet équipement offre gain de temps, efficacité sécurisée et présence accrue sur le terrain.
Cruchot à St Tropez et Pinot simple policier ou gendarme ; ces policier ou gendarme ont pris leur retraite et le gendarme ou le policier nouveau et connecté est arrivé
Le gendarme ou le policier en train de parler à la radio grésillante de son véhicule pour obtenir l'information utile de son interlocuteur, c'est fini ou presque.
Chaque militaire ou fonctionnaire aura désormais au bout des doigts une tablette numérique ou un smartphone qui leur permettra d'avoir accès à toute la documentation des fichiers dits « de police ».
Celui des personnes recherchées, des permis de conduire et carte grise, carte d'identité ou des objets volés, prendre des photos pour un accident ou une effraction par exemple. Cet équipement, baptisé NeoGend, pour la Gendarmerie et Néo pour la police est déjà testé grandeur nature depuis plusieurs mois. L'occasion de transformer chaque homme sur le terrain en une "mini-brigade" mobile, capable d'agir en autonomie sur tout point de son territoire.
Autre nouveauté : les procès-verbaux électroniques (PVe) seront également directement rédigés sur ces nouveaux outils avant d’être présentés aux contrevenants sur les lieux des faits qu'il pourra signer sans se déplacer au bureau de la brigade ou du poste de police.
La véritable vocation du gendarme ou le policier en patrouille. Pour être honnête, c'est un projet qui enthousiasme la base malgré quelques râleurs ou conservateur peu ouvert aux nouvelles technologies.
Jusqu'à présent, une consultation de fichiers à partir des systèmes embarqués des véhicules peut se révéler longue et capricieuse. Là, on a tous les fichiers dans la main. Et on peut les interroger d'un seul coup, et non un par un, se félicite le chef Nicolas, de la brigade d'intervention qui voit dans cette révolution numérique un gain d'efficacité dans le travail quotidien car cette liaison par tablette ou téléphone permet de supprimer les intermédiaires.
En clair, plus la peine de faire appel au centre opérationnel de la gendarmerie ou au Cat du commissariat par radio pour savoir si le titulaire du PC, de la carte d'identité présentée est une personne recherchée ou si le document est falsifié. Plus besoin de saisir les codes manuellement, il suffit au gendarme de scanner les bandes codées, dites MRZ, du document pour vérifier aussi sa validité.
C'est valable entre autres pour les passeports, les certificats d'immatriculation et les cartes de séjour entre autres. Un codage qui contient des algorithmes. Ce nouvel équipement offre plein d'autres possibilités.
Lors d'un accident de la circulation, la prise de photos sera faite en direct par ces appareils et elles seront directement intégrées au procès-verbal. Plus la peine de sortir la carte numérique de l'appareil photo, de retourner à la brigade pour les lire sur l'ordinateur avant de les renvoyer. L'occasion aussi de prendre des dépositions simples sur le terrain. Le gendarme ou le policier aura aussi la possibilité de géolocaliser les véhicules en patrouille des autres unités, dans le secteur, sur les cartes. Il pourra aussi disposer de la carte des cambriolages pour mieux cibler son activité.
Aujourd'hui, le contrôle d'un car de voyageurs se fait en quelques minutes sur l'autoroute, là où il fallait une heure et demie au moins.
Cela permet de gagner du temps pour chacun d'entre nous, apprécie l'adjudant Stéphan, de la brigade routière, qui voit un autre avantage après quelques mois d'usage : Cela supprime une série de petites tâches chronophages et répétitives pour se dégager du temps. Un temps que l'on peut réinvestir pour être présent sur le terrain afin de faire de la prévention, de la prise de contacts avec la population, etc..., assure encore le fonctionnaire.
La limite du système, c'est la connectivité aux réseaux de transmission. Mais dans ce cas, il peut fonctionner aussi sur notre réseau de liaison interne, dit Rubis ou Acropol, prévient l'officier du service des systèmes de technologie et systèmes d'information de la sécurité intérieure (STSI2). Le gendarme ou le policier devient acteur. Et le socle des applications sera complété au fur et à mesure. C'est loin d'être un gadget. La seule consigne, c'est de s'en servir pour avoir des gendarmes ou des fonctionnaires en phase avec leur époque.
Depuis 2015, les gendarmes du groupement du Nord sont équipés à titre expérimental de 1200 équipements connectés, soit 800 smartphones et 200 tablettes. NÉOGEND, c'est l'outil des gendarmes de demain, qui révolutionne la manière de travailler du gendarme, en lui offrant plus de mobilité et donc plus de proximité avec chacun d'entre vous.
En 2016, ce sont les gendarmes de Bourgogne qui bénéficieront de cet équipement, jusqu'à ce que l'ensemble des personnels de brigade en soit doté en 2017.
En 2015, 400 smartphones et tablettes #NÉO ont déjà été utilisés à titre expérimental par la PAF de Roissy, la Sécurité Publique de Seine-et-Marne et la CRS Nord.
Plus de 2000 nouveaux terminaux #NéO équiperont les policiers de terrain en 2016. Ce sont enfin plusieurs dizaines de milliers de terminaux qui seront finalement déployés à partir de 2017.