Horst Brandstätter est mort à 81 ans. C’est en 1974 que ce chef d’entreprise allemand demande à son concepteur de moule de réaliser de petites figurines en plastique. Le but était de fabriquer des jouets en utilisant le moins de matière possible, en pleine crise pétrolière.
L’inventeur des célèbres figurines de plastique, est mort mercredi à l’âge de 81 ans. Sa famille l’a rendu officiel ce lundi. Ce chef d’entreprise entre dans la société Geobra Brandstätter en 1954. Basée à Zirndorf en Bavière, elle est alors détenue par ses oncles, et fabrique des jouets en métal.
Horst Brandstätter est persuadé dès son arrivée que l’avenir est au plastique. Il permet à son entreprise de participer au succès des hula hoop, ces cerceaux de plastiques, qui viennent d’être créés en Californie. Mais c’est surtout les années 70 qui permettent à Horst Brandstätter de s’imposer comme un dirigeant visionnaire.
C'est la crise pétrolière qui précipite la création des figurines
En 1974, en pleine crise pétrolière, il cherche le moyen de créer un jouet en utilisant le moins possible de matière première. Son concepteur de moules, Hans Beck, décédé en 2009, va trouver la solution : des figurines de 7,5 centimètres. Elles sont présentées pour la première fois au salon du jouet de Nuremberg la même année. Les figurines Playmobil existent alors en trois modèles : l’indien, l’ouvrier et le chevalier. Les bras, la tête et le bassin sont mobiles, mais ni les mains (contrairement à aujourd’hui), ni les jambes.
600 millions d'euros de chiffre d'affaires
Les acheteurs sont d’abord sceptiques. Un seul grossiste passe commande : le néerlandais Hermann Simon, qui achète pour un million de Deutsch Mark de figurines. 40 ans plus tard, Playmobil réalise un chiffre d’affaires de plus de 600 millions d’euros. 100 millions de figurines sortent chaque année de l’usine de Malte, qui fonctionne depuis 1976. Elles sont vendues dans plus de 100 pays au monde, et le groupe emploie plus de 4.000 personnes.
Pour Horst Brandstätter, ce succès est surprenant, mais il parvient à l'expliquer. "L’importance n’est pas l’aspect de la figurine, mais tout ce que l’enfant peut imaginer dans sa tête avec cette figurine", assure-t-il. Le Playmobil, avec son visage souriant mais peu expressif, ses bras et ses jambes rigides, est adopté par les enfants justement parce qu'il ne limite pas leur imagination.
Aujourd'hui les activités du groupe se sont même diversifiées : Playmobil a créé des "fun park", des salles de jeux géantes remplies de figurines et de décors, un peu partout dans le monde. Il existe un de ces "fun parks" en France, situé à Fresnes en banlieue parisienne.
