Deux conventions sont en préparation en préfecture.
Celle qui liera le SAMU et les pompiers sera signée avant fin 2010.
Une autre, qui implique les ambulanciers privés, le sera très bientôt.
Mais déjà, on note « du mieux » dans certains secteurs de l'Aude.
Et si, enfin, la régulation en matière de secours prenait en compte, de manière optimale, la présence des ambulanciers privés ?
Eh bien, on se dirige vers cette salutaire et pragmatique mesure, à grands pas !
En effet, deux conventions sont en cours de rédaction en préfecture. La première liera le SAMU et les pompiers et définira quels seront les « moyens » déclenchés pour les différents types de secours à personne. « Tout ceci est déjà défini par des arrêtés interministériels. Mais cette nouvelle convention ira plus loin, définira précisément les choses », souligne le directeur de cabinet du préfet, Frédéric Bovet. Il s'agit, en fait, d'optimiser l'envoi de secours, surtout cas de « départs réflexes » liés aux urgences vitales.
Au-delà de cet accord presque prêt, presque parfait, il s'en profile un autre, qui liera cette fois les services de secours publics aux ambulanciers privés.
Le but ? « Éviter d'avoir trop de carences en matière d'ambulances », explique Frédéric Bovet.
Aujourd'hui et depuis quelques années, le service départemental d'incendie et de secours, soit les pompiers, voit le nombre de ses interventions augmenter sensiblement, de mois en mois, et ce surtout en milieu urbain. La prise en charge à domicile des personnes est devenue le lot quotidien. Or, le fait de « réguler » les secours en envoyant les pompiers, et non les ambulances, peut constituer un manque à gagner pour ces entreprises, quand elles ont des véhicules et des personnels qualifiés disponibles.
C'est l'idée du dispositif et de la convention.
Déjà, dans certains secteurs tels que le Limouxin et la Haute Vallée, les mentalités et les habitudes ont changé. « Il s'agit d'organiser la profession pour améliorer le dispositif de secours. Mais il faut prendre en compte le fait que les privés sont inégalement répartis sur le territoire », souligne Frédéric Bovet.
L'idée, c'est donc de savoir qui est où, quand, disponible ou non, équipé ou pas.
Car les « privés » peuvent même assurer les urgences à condition d'être équipés. D'aucuns diront que cette future complémentarité va à l'encontre du service public. Forcément. Mais elle est aussi un « plus » pour la sécurité de tous. Et l'état veut se montrer très clair : « ça ne changera rien pour les personnes qui appelleront le 15 ou le 18, au plan de la prise en charge ».
Le chiffre : 2 arrêtés > Interministériels.
Ils définissent la base du dispositif d'intervention de secours aux personnes, à domicile ou non, d'urgence ou pas. Toutefois, aux départements et donc aux autorités préfectorales d'organiser une forme de cohésion locale dans le dispositif. Il s'agit, concrètement, d'attribuer les rôles à chacun des acteurs, soit au SAMU, aux pompiers ou aux privés.
« L'enjeu de ces conventions, c'est de trouver le système le mieux adapté pour géolocaliser des ambulances disponibles. » Frédéric Bovet, directeur de cabinet du préfet de l'Aude --> -http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/03/940464-Les-secours-carcassonnais-s-organisent.html
