Auteur Sujet: Lozère : le village se mobilise pour sauver Fifi, ...  (Lu 1643 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7074
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Lozère : le village se mobilise pour sauver Fifi, ...
« le: 24 février 2015, 12:01:06 »
... Fifi, le chien de chasse coincé sous terre  ???

Chasseurs et habitants de Pont-de-Montvert en Lozère se sont mobilisés pour sauver Fifi un chienne de chasse coincée pendant sept jours dans un terrier sous des pierres. Ils ont utilisé tous les moyens possibles pour la libérer.
Au bout de sept jours de tentatives infructueuses et d'un travail acharné, les chasseurs de Pont-De-Montvert (Lozère) ont enfin réussi à faire sortir Fifi, petite chienne de deux ans et demi d'un terrier de renard où elle se trouvait coincée à la suite d'une battue aux sangliers.

«Lors de cette battue, la chienne a disparu. Le soir venu, elle n'était toujours pas là. Grâce à son collier GPS nous savions qu'elle se trouvait dans ce secteur très pierreux de la montagne, mais de là à la localiser c'était autre chose. On pensait qu'elle avait suivi un renard jusque dans son terrier et qu'elle s'était retrouvée prise au piège. On l'entendait aboyer mais on ne savait pas précisément où elle se trouvait. C'était très inquiétant» raconte Max Folcher, boucher charcutier de toute la vallée et maître de la chienne. Chaque jour, Max avait donc repris la route du terrier, pour parler à la chienne et surtout pour trouver une issue à ce piège minéral, bientôt rejoint par des amis chasseurs.

Coincée au fond d'une cave à renards  :-[

Les hommes entendaient la chienne aboyer depuis sa prison en sous-sol. Mais ils ne parvenaient pas à établir un contact malgré des heures d'effort à pousser les cailloux et à creuser avec des pelles et des pioches. Au sixième jour, Max Folcher, était désespéré, alors que des blocs de granit interdisaient toujours l'accès à ce terrier de renard situé en dessous du village du Villaret immortalisé par Raymond Depardon. «On entendait la chienne couiner au fond de cette cave à renard. Elle était à peine cinq mètres de nous, peut-être moins. Mais on ne pouvait pas l'atteindre. On l'entendait nous appeler au secours.

À coups de pioche, de barre à mines, de perforateur  :o

Et on lui parlait pour lui donner du courage mais c'était terrible. Alors, il a fallu jouer de la barre à mine, de la pioche. Tout le monde a apporté ses compétences, ses idées et aussi son travail. Les pêcheurs eux aussi sont venus avec une caméra GoPro pour filmer l'intérieur de la cavité et enfin pouvoir localiser la chienne» ajoute Eric Auburtin, le buraliste du village, ancien maçon qui a attaqué les blocs au perforateur sur batterie pour ouvrir une tranchée, celle de la survie de la petite chienne emprisonnée. Avec un treuil, les hommes ont fait basculer un bloc de cinq tonnes. Puis le dimanche enfin, Tomy Rouméjon, un jeune couvreur a pu s'allonger dans cette tranchée que les amis chasseurs avaient ouverte. Puis il s'est laissé glisser dans l'anfractuosité rocheuse. «J'étais le plus petit et surtout le plus mince de l'équipe. En face de moi, il y a une petite ouverture qui faisait à peine la taille d'une assiette. Avec mon smartphone, j'ai pu filmer le terrier.

Elle a bondi en dehors du terrier  ;)

La chienne était à soixante centimètres de moi. C'est à partir de ce trou que j'ai gratté la terre pour récupérer en un premier temps le collier de Fifi, puis pour la libérer enfin. Elle a filé vers la lumière et elle a bondi en dehors du terrier. Cela a été un grand moment d'émotion pour tout le monde» raconte le jeune homme.

«C'est vraiment grâce au travail de tous, aux différentes compétences des uns et autres que nous avons réussi à libérer la chienne. Elle n'avait rien bu ni mangé pendant tout ce temps. Mais je pense qu'elle pouvait encore tenir plusieurs jours» ajoute Max Folcher soulagé et encore ému. Depuis Fifi, devenue mascotte absolue de Pont-de-Montvert se porte bien. Elle a repris du poids et du poil de la bête. Mais pas encore au point de pouvoir retourner à la chasse aux sangliers avec ses amis les sauveurs.

Belle histoire. N'oubliez pas qu'il existe des chasseurs qui respectent les règles et qui permettent donc de réguler Dame Nature ; Je suis très touchée et l'on voit qu'il y a encore une petite flamme de solidarité et de l'humanité dans l'homme d'aujourd'hui ! Bonne continuation a cette petite Fifi !

Christian Goutorbe La Dépêche du Midi