Des moyens exceptionnels sont mobilisés tous les ans pour l’opération interministérielle « Bio-Maures » dans la réserve naturelle nationale du massif des Maures (Var)
La gendarmerie a engagé deux pelotons de gendarmes (à pied, en VTT, à cheval, en moto tout-terrain et en hélicoptère), épaulés par 30 autres agents des services de protection et de surveillance des espaces naturels (agents de la réserve, de l'ONF, de l'ONCFS), pour traquer les incivilités dans le site protégé. Cette opération a permis aux gendarmes du Var de délivrer des messages de prévention mais aussi d'exercer leurs prérogatives en matière de police judiciaire.
Ils ont ainsi mené des contrôles et délivré des messages de prévention aux promeneurs.
À la tombée du soleil, la grande toile d'araignée tissée sur la plaine se détend et l'heure est aux bilans.
Trois dizaines de contraventions ont été relevées, l'opération a été effectuée sous réquisition du Procureur de la République Draguignan.
Une mission de police de l'environnement qui s'est terminée par la détection, depuis l'hélicoptère, d'une plantation de cannabis, ce qui confirme que le survol ne donne pas qu'un appui aux troupes au sol, il permet également de faire quelques découvertes intéressantes en matière de police judiciaire.
C'est un exercice bien rodé auquel se livrent tous les automnes les « polices de l'environnement » que sont l'Office national des forêts (ONF), l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en collaboration étroite avec la gendarmerie. « Il ne s'agit pas de travailler chacun dans son coin. Nous mettons en place des équipes mixtes. Chacun apporte son expertise », souligne le commandant de la compagnie de Draguignan.
Les opérations « Bio-Maures » se sont multipliées ces dernières années dans la plaine de Maures, mobilisant des fonctionnaires et militaires chargés de faire respecter une réglementation spécifique. La procureure de la République à Draguignan est toujours de la partie, aux côtés, entre autres, comme la conservatrice de la réserve, le capitaine adjoint au commandant de la compagnie de Draguignan, et le lieutenant à la tête de la communauté de brigades du Luc-Gonfaron.
Le site est mieux respecté !!
Le site est en effet protégé depuis 2009 par le statut unique dans le Var de « réserve naturelle nationale ».
L'enjeu : la préservation de 5276 hectares de nature, autour du lac des Escarcets, caractérisés par une faune et une flore riches et singulières, dont la tortue d'Hermann et l'orchidée sont d'illustres représentants.
Une « biodiversité exceptionnelle » fragilisée par certains comportements.Dans le collimateur : la cueillette des fleurs et autres végétaux non consommables, la divagation des chiens non tenus en laisse et bien sûr la circulation des véhicules à moteur (voitures, 4x4, quads, motos tout-terrain…) en dehors des voies autorisées.
Une centaine de personnes sont sensibilisées en moyenne, relatait le capitaine à l'heure du bilan. Quelques jeunes adeptes du motocross ont été mis en fuite par l'hélicoptère de la gendarmerie des contraventions de quatrième classe ont été dressées et un seul délit a été constaté - un individu s'étant approprié une tortue… Un bilan jugé positif en considérant que les comportements ont favorablement évolué ces dernières années. La multiplication des missions Bio-Maures n'y est peut-être pas pour rien.