Auteur Sujet: Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ?  (Lu 627 fois)

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Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ?
« le: 05 décembre 2025, 10:16:02 »
Le protoxyde d'azote est un gaz utilisé en médecine, comme antidouleur ou anesthésiant, rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les cuisiniers s'en servent aussi dans leurs siphons, afin de préparer des crèmes comme la chantilly. Le "proto" est vendu sous la forme de cartouches ou de bonbonnes dans les commerces de proximité et sur internet. Surnommé "gaz hilarant", il est depuis longtemps détourné à des fins récréatives, par exemple en inhalant le gaz par le biais d'un ballon de baudruche.

"Hors milieu médical, son utilisation s'est d'abord faite de manière très ponctuelle dans les milieux festifs, et ce dès l'ère victorienne", au XIXe siècle, rappelle Hervé Martini, secrétaire général de l'association Addictions France. "Ce qui pose question, c'est que depuis une dizaine d'années, on a une généralisation auprès d'un public beaucoup plus jeune", notamment les "18-20 ans", ajoute le médecin.

Selon une enquête Ipsos de la Fondation Vinci Autoroutes menée sur plus de 2 250 personnes et parue en octobre, un jeune de moins de 35 ans sur dix a déjà consommé du protoxyde d'azote en soirée, et, parmi eux, la moitié l'a déjà fait en conduisant. En 2022, 14% des 18-24 ans l'avaient déjà expérimenté et plus de 3% déclaraient en avoir consommé au cours de l'année, d'après Santé publique France.
Pourquoi son usage est-il détourné ?

Après l'inhalation, le protoxyde d'azote circule dans le système vasculaire, jusqu'à atteindre le cerveau. Là, la molécule de protoxyde se dépose sur des récepteurs qui fixent d'habitude les molécules antidouleurs. Le "proto" active ces récepteurs qui libèrent de la dopamine. La sensation d'euphorie procurée dure quelques minutes, avant de se dissiper, résume la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

"On le prend pour se sentir cool, pour s'amuser, pour se soulager d'un mal-être", remarque l'addictologue Christophe Riou sur franceinfo. La substance n'est pas classée comme stupéfiant et n'est donc souvent pas considérée, par ceux qui en font usage, comme dangereuse.

Sauf que, "pour avoir le même effet" dans le temps, "on est obligé d'augmenter les doses" au fur et à mesure des prises, pointe Christophe Riou. "On est passé de doses de 80 grammes à 660 grammes et maintenant à des 'tanks'", énumère le médecin, soit des doses de 2 kg.

Le "proto" fait par ailleurs l'objet d'un "marketing assez agressif", banalisant sa consommation, notamment chez les jeunes. "Vous avez des publicités ciblées sur les réseaux sociaux, des bonbonnes aromatisées, colorées", relève le biologiste Guillaume Grzych, président du réseau Protoside dédié à la prévention et la prise en charge d'usagers de cette substance.

Quels sont ses effets sur la santé ?

A court terme, le protoxyde d'azote peut causer "des vertiges, des troubles de la coordination et de l'équilibre", liste Hervé Martini. En manipulant les capsules, il est aussi possible d'être "brûlé par le froid" créé par la libération du gaz. Lorsque la quantité consommée est plus importante, le consommateur connaît "un risque de chute, d'asphyxie, mais aussi celui de perdre conscience, voire des problèmes pulmonaires et des vomissements", ajoute le médecin. Ces effets peuvent être "d'autant plus dangereux" que le protoxyde d'azote est "souvent associé à d'autres produits, comme de l'alcool ou le cannabis", pointe Hervé Martini.

Des effets graves et durables peuvent aussi apparaître, comme des "troubles de l'humeur", des "troubles de la marche" causés par des fourmillements, une perte d'équilibre ou de force dans les jambes, mais aussi des "troubles psychiatriques". L'usage de "proto" peut devenir une addiction, rappelle le médecin. L'ANSM liste également parmi les effets sur la santé des troubles psychiatriques, tels que la panique, l'amnésie ou l'insomnie, voire des conséquences cardiaques, avec de la tachycardie ou de l'hypertension.

Si les cas de décès sont "rares" pour l'instant, il existe une "augmentation significative" des cas graves associés à la consommation de protoxyde d'azote, note Hervé Martini. Rien que dans les Hauts-de-France, l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives a relevé, entre 2019 et 2022, un passage de 17 à 81 cas annuels ayant nécessité une hospitalisation ou ayant présenté une atteinte clinique grave, significative ou préoccupante.
Est-il légal d'en acheter et d'en consommer ?

La vente de protoxyde d'azote est interdite aux mineurs, "quel qu'en soit le conditionnement", et ce dans tous les commerces, les lieux publics et sur internet, depuis une loi de 2021. L'interdiction ne s'applique pas aux majeurs, sauf dans certains lieux : bars, discothèques, débits de boissons temporaires et bureaux de tabac. La violation de ces interdictions est passible de 3 750 euros d'amende.

Malgré tout, les jeunes consommateurs réussissent à en commander via les réseaux sociaux. "La majorité [des vendeurs] est sur Snap", explique un jeune homme à franceinfo. "Des fois, on voit des pubs qui passent dans des stories [sur le réseau Snapchat], on ajoute la personne, on lui demande la quantité qu'on veut et on fixe un rendez-vous", ajoute un autre. En quelques minutes, les intéressés parviennent à être livrés, au prix de 25 euros la bonbonne de 600 g. "C'est plus facile de s'en procurer pour les mineurs que l'alcool et la drogue", déplore aussi un membre des forces de l'ordre, interrogé par France 3 Corse.
Pourquoi sa consommation est-elle difficile à détecter ?

Rapidement éliminée de l'organisme par l'expiration, la molécule de protoxyde d'azote se révèle très dure à détecter. Faute de test, la consommation doit être "constatée" en flagrant délit, déplore Clément Coasne, délégué du syndicat Un1té Police, interrogé par l'AFP. Mais une entreprise aixoise, Olythe, a réussi à mettre au point un testeur, ressemblant à un gros stylo noir, "une sorte d'éthylotest", capable, lui, de détecter le protoxyde d'azote.

L'ombre de la consommation du protoxyde d'azote au volant plane sur plusieurs accidents meurtriers survenus ces derniers mois, dont celui qui a coûté la vie à trois adolescents, début décembre, dans le Gard.

Mercredi 3 décembre 2025, trois jeunes de 14, 15 et 19 ans sont morts noyés après que leur voiture, où plusieurs bouteilles de ce "gaz hilarant" ont été retrouvées, a raté un virage et fini sa course dans la piscine d'un pavillon à Alès (Gard). Le 1er novembre, Mathis, 19 ans, a été tué sur l'un des principaux boulevards de Lille par un conducteur qui tentait de fuir la police. Là encore, des bouteilles de protoxyde d'azote ont été trouvées dans sa voiture.

Source https://www.franceinfo.fr/sante/drogue-addictions/l-article-a-lire-sur-le-protoxyde-d-azote-ce-gaz-hilarant-de-plus-en-plus-consomme-chez-les-jeunes_7657744.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=7h30&at_offre=3&at_variant=V3-meteo&at_send_date=20251205&at_recipient_id=726375-1612451705-33c95b4c&at_adid=DM1196784

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Re : Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ?
« Réponse #1 le: 08 décembre 2025, 11:22:50 »
"La vie est en pause, tu ne sors plus, tu ne travailles plus" : plongée dans un centre où des jeunes paralysés par le protoxyde d’azote sont pris en charge.

À Mantes-la-Jolie, plusieurs jeunes lourdement handicapés par le protoxyde d’azote suivent une rééducation longue et éprouvante. Entre honte, dépendance et prévention, ils racontent l’engrenage de ce gaz banalisé.

L’ombre du protoxyde d’azote au volant plane sur plusieurs accidents meurtriers. Le mercredi 3 décembre, à Alès (Gard), trois adolescents sont morts noyés après la chute de leur voiture dans une piscine. Quatre bouteilles de gaz hilarant ont été retrouvées dans le véhicule. Une pratique banalisée chez certains jeunes, qui provoque pourtant des atteintes neurologiques graves.

Au centre de rééducation de l’Oiseau Blanc, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), les admissions se multiplient. Cinq jeunes y sont actuellement hospitalisés jour et nuit, partiellement paralysés à cause du protoxyde d’azote. Au deuxième étage, dans le secteur de rééducation neurologique, ils côtoient des patients victimes d’AVC ou atteints de la maladie de Parkinson.

Marc*, une vingtaine d’années, victime du "proto", est paralysé des jambes. Ce jeune homme souriant aux cheveux frisés se déplace désormais en fauteuil roulant, et partage sa chambre avec une "personne âgée". Il préfère donner un prénom d'emprunt, car il dit avoir honte de sa situation.

Cette vie suspendue, il la doit à une habitude qui était devenue mécanique : enchaîner les bonbonnes en rentrant du travail, "quatre ou cinq fois par semaine", quand il était surveillant dans un collège. Il a consommé du protoxyde d'azote pendant quatre ans. Les premiers signaux d’alerte arrivent il y a quelques mois. "Ça m’a pris d’un coup au travail. J’ai eu des douleurs dans les jambes", raconte-t-il. "La douleur montait petit à petit. Ça a commencé par les pieds puis le bas du dos". Avant que le gaz ne finisse par endommager son système nerveux. "Quand je vois des gens de mon âge marcher, courir, je me dis : c’est dommage. Je faisais du foot, je travaillais. Là, je ne fais plus rien".

Marc témoigne aujourd’hui pour alerter, et dit souhaiter que ce type de produits soient interdits par la loi. La rééducation devrait lui permettre de remarcher dans quelques mois, à condition, précise l’équipe médicale, de ne pas replonger dans les ballons en rentrant chez lui.
Un produit très addictif et omniprésent

Ne pas replonger, c'est tout l'enjeu. Le protoxyde est "très addictif" explique le Docteur Ali Khaled qui soigne le jeune homme et suit plusieurs patients victimes du gaz hilarant. Il insiste sur la dépendance du proto.

"Ce n’est pas une dépendance chimique comme la nicotine ou la morphine. C’est une dépendance psychologique. Le protoxyde entraîne un état de bien-être terrible pendant 30 secondes. Et les jeunes veulent recommencer. En une soirée, ils peuvent consommer une dizaine de ballons".

L'addiction, Omar le voisin de chambre de Marc, peut en parler. Lui est hospitalisé pour une sclérose en plaques, et il confirme l’omniprésence du proto dans son quartier de Mantes-la-Jolie, "il y en a vraiment partout. Ça se vend partout. C’est plus facile d’acheter du proto qu’une baguette", regrette-t-il. Les bonbonnes sont banalisées en soirée et justement, la première consommation se fait souvent "entre potes", poursuit-il. "Il y en a un qui commence et après on se laisse tous influencer. Si c’est une vraie soirée, il peut y avoir alcool, drogue et ballons. Personne ne remarque quand tu fais un ballon. Il n’y a pas d’odeur et ça ne se voit pas trop", ajoute le jeune homme.

Puis vient l’engrenage. Omar évoque un ami d’enfance toujours accro, malgré un passage aux urgences. "Il travaille beaucoup, il a des problèmes. Le week-end, il se fait un stock de 300 à 400 euros de bonbonnes. Il consomme tout seul, dans une voiture ou chez lui, pour fuir ses soucis".
La prévention passe aussi par TikTok

Pour faire de la prévention, Omar fait des vidéos sur TikTok depuis une semaine, et ça fonctionne. Dans une vidéo vue plus de quatre millions de fois et postée sur le compte de l'association "Stop Ballon", un jeune se vante d’aller en soirée avec "un tank et deux bonbonnes". La vidéo bascule ensuite sur les conséquences avec notamment Omar, filmé dans sa chambre de rééducation, alité, puis en fauteuil, qui martèle "de ne pas aller à cette soirée".


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Re : Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ?
« Réponse #2 le: 08 décembre 2025, 11:27:41 »
Quel est le problème avec le protoxyde d'azote, ce "gaz hilarant" de plus en plus consommé chez les jeunes ?

"C'est un produit qui est associé à la médecine et à la cuisine. Qui peut penser qu'un gaz pour faire de la crème chantilly est toxique ?"

L'ombre de la consommation du protoxyde d'azote au volant plane sur plusieurs accidents meurtriers survenus ces derniers mois, dont celui qui a coûté la vie à trois adolescents, début décembre, dans le Gard. Un phénomène que les autorités peinent à endiguer.

La consommation de protoxyde d'azote responsable de plusieurs accidents mortels survenus ces derniers mois ? Mercredi 3 décembre, trois jeunes de 14, 15 et 19 ans sont morts noyés(Nouvelle fenêtre) après que leur voiture, où plusieurs bouteilles de ce "gaz hilarant" ont été retrouvées, a raté un virage et fini sa course dans la piscine d'un pavillon à Alès (Gard). Le 1er novembre, Mathis, 19 ans, a été tué(Nouvelle fenêtre) sur l'un des principaux boulevards de Lille par un conducteur qui tentait de fuir la police. Là encore, des bouteilles de protoxyde d'azote ont été trouvées dans sa voiture.

Le maire d'Alès, Christophe Rivenq, a appelé jeudi sur ICI Gard Lozère à "renforcer le pouvoir des maires et de la police municipale" pour lutter contre la consommation de ce gaz de plus en plus détourné par les adolescents et les jeunes adultes. Voici ce qu'il faut savoir sur ce produit aux effets euphorisants, qui pose un défi de taille aux autorités, en l'absence de tests de dépistage fiables.
Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ?

Le protoxyde d'azote est un gaz utilisé en médecine, comme antidouleur ou anesthésiant, rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé(Nouvelle fenêtre) (ANSM). Les cuisiniers s'en servent aussi dans leurs siphons, afin de préparer des crèmes comme la chantilly. Le "proto" est vendu sous la forme de cartouches ou de bonbonnes dans les commerces de proximité et sur internet. Surnommé "gaz hilarant", il est depuis longtemps détourné à des fins récréatives, par exemple en inhalant le gaz par le biais d'un ballon de baudruche.

"Hors milieu médical, son utilisation s'est d'abord faite de manière très ponctuelle dans les milieux festifs, et ce dès l'ère victorienne", au XIXe siècle, rappelle Hervé Martini, secrétaire général de l'association Addictions France. "Ce qui pose question, c'est que depuis une dizaine d'années, on a une généralisation auprès d'un public beaucoup plus jeune", notamment les "18-20 ans", ajoute le médecin.

Selon une enquête Ipsos de la Fondation Vinci Autoroutes(Nouvelle fenêtre) menée sur plus de 2 250 personnes et parue en octobre, un jeune de moins de 35 ans sur dix a déjà consommé du protoxyde d'azote en soirée, et, parmi eux, la moitié l'a déjà fait en conduisant. En 2022, 14% des 18-24 ans l'avaient déjà expérimenté et plus de 3% déclaraient en avoir consommé au cours de l'année, d'après Santé publique France(Nouvelle fenêtre).
Pourquoi son usage est-il détourné ?

Après l'inhalation, le protoxyde d'azote circule dans le système vasculaire, jusqu'à atteindre le cerveau. Là, la molécule de protoxyde se dépose sur des récepteurs qui fixent d'habitude les molécules antidouleurs. Le "proto" active ces récepteurs qui libèrent de la dopamine. La sensation d'euphorie procurée dure quelques minutes, avant de se dissiper, résume la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives(Nouvelle fenêtre).

"On le prend pour se sentir cool, pour s'amuser, pour se soulager d'un mal-être", remarque l'addictologue Christophe Riou sur franceinfo(Nouvelle fenêtre). La substance n'est pas classée comme stupéfiant(Nouvelle fenêtre) et n'est donc souvent pas considérée, par ceux qui en font usage, comme dangereuse.

Sauf que, "pour avoir le même effet" dans le temps, "on est obligé d'augmenter les doses" au fur et à mesure des prises, pointe Christophe Riou. "On est passé de doses de 80 grammes à 660 grammes et maintenant à des 'tanks'", énumère le médecin, soit des doses de 2 kg.

Le "proto" fait par ailleurs l'objet d'un "marketing assez agressif", banalisant sa consommation, notamment chez les jeunes. "Vous avez des publicités ciblées sur les réseaux sociaux, des bonbonnes aromatisées, colorées", relève le biologiste Guillaume Grzych, président du réseau Protoside dédié à la prévention et la prise en charge d'usagers de cette substance.

Quels sont ses effets sur la santé ?

A court terme, le protoxyde d'azote peut causer "des vertiges, des troubles de la coordination et de l'équilibre", liste Hervé Martini. En manipulant les capsules, il est aussi possible d'être "brûlé par le froid" créé par la libération du gaz. Lorsque la quantité consommée est plus importante, le consommateur connaît "un risque de chute, d'asphyxie, mais aussi celui de perdre conscience, voire des problèmes pulmonaires et des vomissements", ajoute le médecin. Ces effets peuvent être "d'autant plus dangereux" que le protoxyde d'azote est "souvent associé à d'autres produits, comme de l'alcool ou le cannabis", pointe Hervé Martini.

Des effets graves et durables peuvent aussi apparaître, comme des "troubles de l'humeur", des "troubles de la marche" causés par des fourmillements, une perte d'équilibre ou de force dans les jambes, mais aussi des "troubles psychiatriques". L'usage de "proto" peut devenir une addiction, rappelle le médecin. L'ANSM liste également parmi les effets sur la santé des troubles psychiatriques, tels que la panique, l'amnésie ou l'insomnie, voire des conséquences cardiaques, avec de la tachycardie ou de l'hypertension.

Si les cas de décès sont "rares" pour l'instant, il existe une "augmentation significative" des cas graves associés à la consommation de protoxyde d'azote, note Hervé Martini. Rien que dans les Hauts-de-France, l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives(Nouvelle fenêtre) a relevé, entre 2019 et 2022, un passage de 17 à 81 cas annuels ayant nécessité une hospitalisation ou ayant présenté une atteinte clinique grave, significative ou préoccupante.

Source  https://www.franceinfo.fr/sante/drogue-addictions/l-article-a-lire-sur-le-protoxyde-d-azote-ce-gaz-hilarant-de-plus-en-plus-consomme-chez-les-jeunes_7657744.html

Je n'ai pas eu le temps de tout lire, pouvez-vous me faire un résumé ?

Le protoxyde d'azote est un gaz notamment utilisé dans les siphons en cuisine, mais aussi par les médecins, comme antidouleur ou anesthésiant. Or il possède aussi des effets euphorisants. Son usage récréatif s'est accentué ces dernières années, notamment auprès des jeunes, ce qui inquiète les autorités de santé. Car cette substance peut provoquer des troubles neurologiques, neuromusculaires, voire psychiatriques ou cardiaques.

La vente de ce produit est légale, mais elle est interdite aux mineurs depuis 2021. Le "proto" reste cependant facile à se procurer via les réseaux sociaux. Une proposition de loi, en cours d'examen au Parlement, propose de pénaliser plus durement la consommation détournée de cette substance, sans pour autant en interdire la vente aux particuliers. En attendant, les maires et les préfets multiplient les arrêtés pour tenter de restreindre l'accès et/ou la vente du produit.