Auteur Sujet: Secours spéléologie : deux jeunes perdus dans une grotte près de Tarascon (09)  (Lu 1946 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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   Tarascon-sur-Ariège Faits divers  8)
Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2 heures, les deux frères, âgés de 27 et 17 ans, accompagnés d'un copain, décident de partir pour une sortie spéléo. Arrivés devant une des quatorze entrées de la cavité, l'ami quitte la partie.  :-[
Partis hier soir, les deux frères devaient ressortir de la grotte de Sakany ce matin. N'ayant pas de nouvelles, les secours ont été avertis.
Gendarmes, pompiers et spécialistes du spéléo secours français (une commission spécialisée de la fédération française de spéléologie) sont à leur recherche.
D'après les premiers éléments, les deux spéléologues sont expérimentés et sont partis équipés. La grotte compte quatorze entrées et autant de sorties. Ce qui ne facilite pas le travail des secours.  :-\
D'importants moyens de secours sont déployés sur place pour tenter de retrouver les deux frères partis explorer une galerie de la grotte de Sakany à Tarascon-sur-Ariège au dessus de l'ancienne usine Pechiney.

C'est l'ami des deux frères, inquiet de ne pas les voir ressortir de la grotte vers 8 heures ce matin comme convenu, qui a donné l'alerte en fin de matinée.
Les deux spéléologues sont expérimentés et sont partis équipés.

Perdus dans la grotte de Sakany, les deux frères retrouvés sains et saufs près de 24h plus tard.
«On était fatigué. On venait de s'asseoir. Et on les a entendus arriver… ça fait plaisir.» Vingt heures qu'Alfred et Lucas de Peppo étaient dans la grotte de Sakany, sur les hauteurs de Tarascon.
Près de 10 heures de recherche pour les secours. «Je suis déjà venu ici, confie Alfred. Mais rapidement, on s'est trompé de chemin.» Perdus, à errer dans les 6 kilomètres de galeries. Il fait 13 °C.
À l'extérieur, inquiet de ne pas les voir ressortir avait donné l'alerte. «Toujours quand je pars, je donne une heure approximative de retour.», détaille Alfred, choqué, un œil attentif sur son frère.

Dès la fin de matinée, les pompiers avaient installé un poste de commandement, à Quié et contactent le secours spéléologie français. Huit spéléologues bénévoles, tous confirmés, s'équipent et partent explorer les différentes galeries par équipe.
Devant la salle polyvalente du petit village, plus les heures passent, plus les visages se crispent. «Ce sont des spéléologues occasionnels, nous n'avons pas les mêmes réflexes. Et la cavité labyrinthique complique les opérations, explique Florence Guillot, conseillère technique départementale du spéléo-secours français. Sous terre, le temps s'étire différemment. Et les deux jeunes se déplacent en même temps que nous.»

C'est seulement à leur troisième passage dans une galerie qu'une équipe de spéléologues tombe sur les deux hommes. Épuisés. Mais sains et saufs. Il est 20 h 15. Ils se restaurent, s'hydratent, et commencent enfin à marcher vers l'extérieur.

Dehors, tout a été préparé en vue de cette sortie. Dans l'après-midi, les pompiers spécialisés secours montagne ont balisé le terrain escarpé.
Des projecteurs ont été installés le long du parcours pour faciliter la circulation des sauveteurs. Les parois, elles, ont été équipées par les spéléologues.
À Quié, une vingtaine d'hommes des centres de Tarascon, Foix, Pamiers et Varilhes, placés sous les ordres du commandant Christian Lukowicz, préparent l'accueil des rescapés. Tout l'après-midi, ils ont passé à la loupe les cartes topo, et espéré un dénouement heureux. Les gendarmes de Tarascon veillent.
En fin d'après-midi, Anne Peny, secrétaire générale de la préfecture de l'Ariège, s'est rendue sur place pour se tenir informer de l'avancement des opérations. Devant la salle polyvalente, les amis des deux hommes commencent à se rassembler.
Les deux frères sont connus par ici ; ils viennent d'ouvrir une pizzeria à Tarascon. Dans le camion qui les ramène vers le poste de commandement, Lucas s'interroge : «Il est quelle heure là ? On va aller travailler non ?»
Arrivés à Quié, ils sont examinés par un médecin. Ils vont bien. Demain, ils reprendront le chemin de leur pizzeria. À l'ombre de la grotte de Sakany.

Reportage de Chloé Delbès http://www.ladepeche.fr/