Il s'agit d'un bilan hors norme
pour une seule journée selon les pompiers, qui sont intervenus une vingtaine de fois dimanche.
Les vents violents, la forte houle et le non respect des simple règles de prudence ont causé la mort de sept personnes - tous des hommes - sur les plages du littoral de l'Hérault. Au total ce sont neuf personnes qui ont péri noyées en mer alors que le drapeau rouge, ou orange, était hissé. Les secours et les pompiers sont intervenus une vingtaine de fois pour la seule journée de dimanche et une cinquantaine de fois depuis vendredi.
Quatre des victimes de dimanche sont mortes sur les plages, en mer ou à terre après des tentatives de réanimation, trois autres sont décédées à l'hôpital où elles avaient été transportées. Ces noyades sont dues à l'inconscience et à l'incivilité des nageurs alors que des vents violents du sud-est (mer/terre), atteignant parfois 70 nœuds (environ 130 km/h), provoquaient une forte houle et des lames de fond, selon les sauveteurs. «Les gens s'aventurent en mer et ne peuvent plus revenir. Nous connaissons ce type d'épisodes au moins une fois par été, mais le bilan de ce week-end est lourd, hors norme».
L'ensemble du littoral héraultais a été touché par ce phénomène, contre lequel la préfecture avait pourtant mis en garde les vacanciers dès vendredi, à la suite d'un premier décès. «Le fort vent de sud-est» crée «localement des phénomènes de ressac dangereux et de houle», avait-t-elle indiqué dans un communiqué. «La prudence des baigneurs est donc indispensable», avait-elle souligné.
La plupart des accidents impliquant des enfants est due à un manque de surveillance, à un défaut du dispositif de sécurité ou encore à une chute.
Pour les adultes, ils se produisent principalement suite à un malaise, à une imprudence, au non respect des règles ou tout simplement au fait de ne pas bien savoir nager.
Des inconscients qui bravent l'interdit m'en fou!
Les noyades de dimanche se sont produites sur six plages, à Palavas (un homme de 70 ans originaire de Tulle), La Grande-Motte (un homme de 40 ans), Valras-Plage (un homme de 70 ans), Vendres (un homme de 50 ans et un autre entre 50 et 60 ans), Carnon (un homme de 57 ans) et Sète (un homme de 52 ans). Vendredi, la mer houleuse avait fait une première victime, un homme de 47 ans. Un autre homme de 42 ans, qui s'était noyé à Palavas vendredi mais avait été transporté à l'hôpital de Montpellier, est décédé dimanche. Une femme de 50 ans se trouvait toujours dans le coma dimanche soir à l'hôpital de Montpellier. Elle s'était noyée dimanche matin au Cap d'Agde.... Tous étaient des adultes responsables
«On a affaire à des gens inconscients qui bravent l'interdit. Non seulement ils vont se baigner alors que les drapeaux sont rouges mais en plus ils ne peuvent bien voir que la mer est démontée», a déploré un gendarme.
Le ministère de l'Intérieur a appelé dimanche soir «les vacanciers à la plus grande prudence sur le littoral méditerranéen et notamment dans l'Hérault». Le ministère a appelé «à la responsabilité de tous, notamment celle des adultes et des parents. Les consignes de sécurité, et notamment d'interdiction de baignade, doivent être strictement respectées», a indiqué son porte-parole, Pierre-Henry Brandet. «Ce bilan est un bilan tragique. Pour que les vacances ne soient pas synonymes de tragédies, de vies et de familles brisées, il faut être particulièrement vigilant», a ajouté Pierre-Henry Brandet.
Les accidents liés aux activités nautiques sont courants en saison estivale. Avant de se jeter à l'eau, quelques réflexes et précautions s'imposent.
Chaque été, des centaines de baignades virent au drame en France. Que ce soit en mer, en piscine ou dans un lac, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) rappelle dans le «Mode d'emploi de la baignade» les précautions à prendre pour profiter des plaisirs aquatiques. De juin à septembre 2012, sur 1235 noyades accidentelles, 496 ont été mortelles, ce qui représente en moyenne 4 décès par jour, selon l'enquête de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
À la mer le nageur doit respecter les zones de baignade surveillées où l'intervention des secours est plus rapide. Sur la plage, il faut vérifier les conditions de baignade signalées par les drapeaux de couleur : le vert indique que la baignade est surveillée qu'il n'y a pas de danger particulier, l'orange que la baignade est dangereuse et enfin le rouge que la baignade est interdite.
Certaines zones étant dangereuses, il est préconisé de se renseigner sur la nature des fonds, des vagues, des courants et des heures des marées.
Si on ne se sent pas en forme (fatigue, problèmes de santé, frissons), il est déconseillé de se baigner. Si l'on a été exposé au soleil se mouiller la face, le cou et le ventre avant de plonger dans l'eau afin d'éviter l'hydrocution. Il faut tenir compte de ses capacités physiques et ne pas les surestimer. En milieu naturel (mer, lac, rivière), il est toujours plus difficile de nager. Il est recommandé d'éviter l'alcool et si l'on a fait un repas copieux ne pas se baigner aussitôt après car la digestion représente une dépense d'énergie supplémentaire (le corps ne peut faire 2 choses en même temps) donc augmentation des risques de malaises et de noyades. Il est important de rentrer progressivement dans l'eau afin d'éviter les risques d'hydrocution (différence de température entre le corps et l'eau) qui s'accompagne d'une syncope (arrêt ou ralentissement des battements du cœur avec perte de connaissance - Synonyme évanouissement et d'un arrêt de la respiration = perte de connaissance soudaine d'origine cardiaque, due à une diminution de l'apport en oxygène au cerveau) surtout après une exposition à la chaleur ou au soleil.
Avec des enfants, la première règle est «de ne pas les quitter des yeux». Il faut toujours se baigner avec eux et les surveiller lorsqu'ils jouent au bord de l'eau.
«Un enfant peut se noyer sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d'eau», alerte l'InVS.
L'Institut de veille sanitaire recommande également de les équiper de brassards (marquage CE et norme NF 13138-1) et de leur apprendre le plus tôt possible à nager. Il faut aussi se méfier des bouées et autres objets flottants (matelas, bateaux pneumatiques) qui ne protègent pas de la noyade.
Conseils de sécurité pour la baignade :ange:
• Choisir les zones de baignade surveillées, où l’intervention des équipes de secours est plus rapide.
• Surveiller vos enfants en permanence, rester toujours avec eux quand ils jouent au bord de l’eau ou lorsqu’ils sont dans l’eau.
• Tenir compte de votre forme physique : ne pas se baigner si l’on ressent un trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons) et ne pas surestimer votre niveau de natation, il est toujours plus difficile de nager en milieu naturel qu’en piscine.
Un baigneur attentif est un baigneur en sécurité : prévenir un proche avant de se baigner, respecter les consignes de sécurité signalées par les drapeaux de baignade, ne pas s’exposer longtemps au soleil et rentrer dans l’eau progressivement, ne pas boire d’alcool avant la baignade, se former aux gestes de premiers secours…