Auteur Sujet: Un élève décède au collège durant le cours de sport !!  (Lu 3321 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Un élève décède au collège durant le cours de sport !!
« le: 25 septembre 2013, 19:05:39 »
Un drame terrible s’est noué hier au collège Georges-Pompidou à Cajarc. Un adolescent est décédé durant l’heure d’éducation physique et sportive. On ne connaît pas pour l’heure les causes de son décès.

Douleur, incompréhension, un terrible drame s’est noué hier entre 16 heures et 17 heures sur le stade du collège Georges-Pompidou de Cajarc. Un adolescent de 14 ans, Baptiste Laize, est décédé, pour une raison qui hier soir était indéterminée.

Une classe de 3e de l’établissement se préparait à un cours d’éducation physique et sportive, comme tous les lundis. Assommé par l’émotion, le professeur d’EPS témoigne : «Le cours n’avait pas commencé. J’ai demandé aux élèves de faire trois minutes de course lente autour du stade pour un échauffement, en aucun cas un exercice d’endurance. Baptiste s’est senti mal. Il a tout de suite été pris en charge par l’infirmière du collège. À l’infirmerie, ils l’ont assis puis couché. Très rapidement ils ont appelé les pompiers.»

Sur place interviendront une ambulance, une infirmière et les sapeurs pompiers de Cajarc, une infirmière de Limogne, un renfort médical de Figeac, le SAMU, ainsi que les services de gendarmerie. L’adolescent est en arrêt cardiaque. Trois quarts d’heure durant, les secours tenteront de le ramener à lui. En vain.

Effondré par la douleur, le maire de Cajarc, Jacques Borzo, confirme : «Il était en arrêt ventilatoire. Ils ont tout fait. Vraiment tout. Après 45 minutes de soins, des massages cardiaques, l’utilisation du défibrillateur, ils n’ont pas réussi à la ranimer. C’est terrible, c’est un môme de 14 ans. Je pense aux parents.» Dans le collège, la douleur est extrême, les larmes coulent sur tous les visages.

«C’était un enfant plein de vie, sans problème de santé», pouvait-on entendre. La victime, Baptiste Laize était demi-pensionnaire au collège. Très apprécié de ses camarades tous très choqués, il était domicilié à Salvagnac-Cajarc, dans l’Aveyron. Aujourd’hui, une cellule de crise sera mise en place dans l’établissement.

Marielle Merly la Dépêche du Midi

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Re : Un élève décède au collège durant le cours de sport !!
« Réponse #1 le: 25 septembre 2013, 19:07:03 »
Après la disparition brutale d’un collégien de Cajarc, lundi, un cardiologue figeacois revient sur les causes des défaillances cardiaques.

Il évoque l’imprévisibilité de ces «morts subites» chez les jeunes et rappelle quelques conseils aux sportifs.
http://www.chups.jussieu.fr/polys/dus/dusmedecinedusport/cardiosport/amorettimortsubite05/amorettimortsubite05.htm

Cajarc s’est réveillé dans la peine, hier matin, après la disparition brutale d’un de ses collégiens. Le jeune adolescent âgé de 14 ans s’est trouvé mal, avant de succomber, malgré les tentatives de réanimation des secours. Un drame survenu alors que débutait à peine le cours de sport, lundi, vers 16 heures (lire notre édition du 24 septembre). Les raisons de son décès brutal ne sont pas encore déterminées, dans un premier temps, chacun pense à un malaise cardiaque. La vieille, dimanche après-midi, c’est un autre jeune de 23 ans qui était secouru sur un terrain de football à Lacapelle-Marival. À Figeac, un cardiologue du centre-ville revient sur ces cas rarissimes et souvent imprévisibles.

Est ce que les malaises cardiaques sont fréquents chez les jeunes ?

On considère qu’une mort subite due à un effort sportif touche 1 500 personnes par an. Dans le cas de ce jeune, on ne peut pas vraiment parler d’effort, c’était apparemment un échauffement doux, et il n’y avait pas d’endurance. Il faut dédouaner et déculpabiliser le professeur d’éducation physique. C’est un cas rare... dans 97 % des cas, ce sont des hommes, le plus souvent âgés de plus de 35 ans.

Peut-on détecter ou prévenir ces malaises ?

Les causes peuvent être multiples. Aujourd’hui, in utero, la plupart des malformations coronaires sont détectées avant la naissance. Mais, des maladies, des malformations cardiaques qui ont pu passer inaperçues, etc., ou encore un problème de ce qu’on appelle l’électricité du cœur peuvent être à l’origine de défaillances cardiaques. On peut être victime d’une mort subite sans jamais avoir eu aucun signe d’alerte.

Quels conseils donner ?

L’alcool et le tabac sont des facteurs aggravants. On ne le dit pas assez mais pratiquer une activité sportive alors que l’on a une infection virale peut aussi impacter fortement le cœur. En cas de fièvre, on reste au calme et durant les 8 jours qui suivent aussi. Le club des cardiologues du sport a établi «les 10 règles d’or de bonne conduite du sportif» que chacun devrait consulter sur le net.

Enfin, il faut être attentif aux symptômes (essoufflement anormal à l’effort, blocage respiratoire, douleurs et aérophagie…) surtout s’il y a des antécédents familiaux. Aux médecins, de faire la part entre ce qui relève d’un défaut d’entraînement ou de ce qui peut être suspect. 95 % des jeunes à qui on a effectué des examens n’ont rien. Par ailleurs, chaque lieu de sport, chaque médecin devrait être équipé d’un défibrillateur. J’en ai un portatif, en permanence.

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«C'est la tristesse dans ce collège familial»

Jean-Claude Fessenmeyer, inspecteur d’académie a passé la matinée d’hier au collège de Cajarc : «J’ai dialogué avec les professeurs, avec la communauté éducative et mis en place une cellule d’écoute ouverte à tous, composée d’un médecin, d’une infirmière et d’une assistante sociale. Aujourd’hui, ajoute l’inspecteur d’académie, c’est la tristesse et la peine dans ce petit collège familial où tout le monde se connaît. Nous avons tous eu une pensée pour les parents de Baptiste et pour ses deux frères. Le collège a été maintenu dans son fonctionnement avec des cours, il est vrai plus symboliques qu’autre chose».

Recueillis par Laëtitia Bertoni la Dépêche du Midi