Auteur Sujet: Var: un gendarme du GIGN tué par un forcené lors d'une intervention !  (Lu 3002 fois)

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Un gendarme du GIGN a été tué samedi à Gassin (Var) lors d'une intervention menée pour maîtriser un forcené de 80 ans qui, grièvement blessé après avoir retourné l'arme contre lui, est mort en fin d'après-midi.

Le gendarme tué à Gassin, né en avril 1978, était marié et père de deux enfants, a précisé la gendarmerie nationale. Il était chef de groupe à l'antenne du GIGN d'Orange.
Le forcené s'était retranché samedi matin à son domicile, une villa située dans un quartier résidentiel de Gassin, après avoir tiré sur sa compagne avec une arme de chasse.
Légèrement blessée, son épouse est parvenue à s'enfuir puis elle avait donné l'alerte à la gendarmerie. Des gendarmes de l’antenne du GIGN d’Orange, ont été dépêchés sur place vers 09H00.
Le pensant dans la maison, deux gendarmes ont été surpris par le tireur alors qu'ils allaient prendre position à l'extérieur de la maison, a précisé le procureur de la République de Draguignan, Ivan Aureil.
L’homme a surgi et tiré une cartouche de fusil de chasse sur les gendarmes, touchant mortellement au cou et au visage l'un d'entre eux, avant de retourner l'arme contre lui.
" Il les attendait près d'une palissade. Il s'est caché et a tiré sur le premier élément qu'il voyait et tout de suite après il s'est tiré dessus ", a expliqué un officier de communication de la gendarmerie à la presse.

Une première source avait indiqué que le forcené avait d'abord essayé de mettre le feu à sa maison avant de s'enfuir dans les environs puis de se tirer une cartouche dans la bouche.
Grièvement blessé, la mâchoire arrachée, le forcené a fait un arrêt cardiaque mais a pu être réanimé, avant d'être évacué par hélicoptère vers l'hôpital de Nice où il est mort en fin d'après-midi.
L'octogénaire avait déjà eu un rappel à la loi, après des violences contre son épouse. Cette dernière, hospitalisée en état de choc, devrait être interrogée dans les prochaines heures par les gendarmes.

Le président François Hollande a adressé ses "plus sincères condoléances" à la famille du gendarme et à ses proches "dans ces circonstances douloureuses" et les a assurés de "la solidarité de la nation", dans un communiqué.
" Respect et gratitude "
" Profondément attristé par le décès d'un gendarme à Gassin. Entier soutien envers tous ceux qui interviennent dans des conditions périlleuses ", a réagi dans un tweet le Premier ministre Manuel Valls.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a fait part, dans un communiqué, de son émotion et annoncé qu'il présiderait "tout prochainement" une cérémonie d'hommage au gendarme.
"Chaque jour, des policiers et des gendarmes exposent leur vie pour protéger celle des autres, et à ce titre, ils méritent le respect et la profonde gratitude de nos concitoyens", a écrit le ministre.
"Nous avons à déplorer un mort de plus aujourd’hui (...) Il s’agit du cinquième gendarme décédé en deux jours dans la zone sud, ce qui est pour nous est un drame absolu", a déploré, sur place, le général David Galtier, commandant de la région gendarmerie Paca, en référence à l’accident d'hélicoptère qui a coûté la vie à quatre gendarmes dans les Hautes-Pyrénées vendredi.

"Nous avons à déplorer un mort de plus aujourd’hui (...) au cours d’une opération lourde qui était menée pour neutraliser un individu qui se rendait coupable de violences dans le cadre d’un différend familial", a déclaré le directeur général de la gendarmerie nationale, Denis Favier, qui s'est également rendu sur place.
Le gendarme décédé était adjudant, père de deux enfants et appartenait à l’unité spécialisée dans les techniques d’interventions délicates.
Au moins 20 membres des forces de l'ordre sont morts durant des interventions depuis dix ans, dont au moins onze policiers ou gendarmes tués par balle.
© 2016 AFP