Auteur Sujet: [ Rapport établi par Didier Eyssartier ] Rénovation du modèle économique pour le transport sanitaire terrestre.  (Lu 5965 fois)

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Hors ligne pikachu

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Je vous invite à consulter ce document qu'on m'a partagé, je ne sais pas si vous en connaissiez l'existence et je pense que ça pourrait peut être en intéresser certains.

http://www.ambulancier-pourlesnuls.fr/index.php/dossier/200-renovation-du-modele-economique-pour-le-transport-sanitaire-terrestre-

Hors ligne Jeano 11

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106 pages c'est long  :o mais ce paragraphe m'a interpellé !!!

3.1. Une évolution indispensable du modèle économique sur les urgences
pré-hospitalières
Parmi les activités des ambulanciers, l’urgence pré-hospitalière occupe une place particulière.
Bien qu’elle ne représente guère plus de 10% de leur activité, elle est un élément constitutif relativement fondamental du métier. Outre la motivation que les équipages peuvent trouver dans ce type d’activité, la participation à la pré-urgence hospitalière permet aux ambulanciers d’acquérir une expérience auprès des équipes hospitalières d’urgence très formatrice pour l’ensemble de leur activité.

L’organisation actuelle et les modalités de financement de cette activité peuvent conduire à de nombreux dysfonctionnements, des surcoûts importants et une activité des transporteurs sanitaire relativement réduite dans ce domaine.

Le référentiel « SAMU-Transport sanitaire portant organisation de la réponse ambulancière à l’urgence pré-hospitalière » et publié au bulletin officiel santé de juin 2009 rappelle l’indispensable rôle des transporteurs sanitaires et doit permettre d’améliorer la réponse des transporteurs au regard des besoins par la mise en place notamment d’un coordonnateur ambulancier et d’une totale traçabilité de la demande et de l’activité.

Néanmoins un certain nombre de facteurs économiques peuvent s’avérer bloquant voir induire une réponse inadaptée au besoin. Ainsi, l’organisation des gardes par tranches de 12 heures et leur mode de financement (346 € par véhicules et abattement de 60% sur le tarif conventionnel pour chaque sortie) présente un certain nombre de défauts.

3.1.1. Un système de garde ambulancière peu efficient
Le forfait attribué ne couvre les frais de mobilisation d’un équipage sur 12 heures qu’à condition que plus de deux à trois sorties soient opérées au cours de la garde48. Or, on constate que le nombre moyen de sorties des ambulances au cours d’une garde est, selon les secteurs, compris entre moins de 0,5 et 2, la moyenne nationale étant autour de 0,849. Sur ces bases, les entreprises peuvent se retrouver financièrement perdantes lorsqu’elles participent à la garde départemental. Le problème est exacerbé si les secteurs de garde sont mal calibrés ou correspondent à des zones de très faible activité pendant les périodes de garde, du moins pendant la nuit profonde (entre 1 heure et 4 heures du matin par exemple). De ce fait, même si les entreprises sont inscrites sur le tableau de garde, elles peuvent avoir intérêt à ne pas répondre aux besoins de la garde, soit en n’ayant pas d’équipage réellement disponible, soit eneffectuant des sorties payées plein tarif en dehors du dispositif de garde, ce qui est normalement proscrit.

Les entreprises peuvent aussi également participer correctement à la réponse au cours de la première partie de la nuit alors qu’il y a encore de l’activité et être beaucoup moins présentes dans les heures de nuit profonde.
Le problème des gardes peut être augmenté par un recours accentué, voire trop accentué, aux moyens des SDIS par les SAMU-centre 15 du fait d’une application trop « stricte » du référentiel commun d’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente du 25 juin 2008.

En effet ce dernier peut donner l’impression que le SDIS doit être systématiquement sollicité au détriment des transporteurs sanitaires dans le cas de personnes en détresse quelque soit la localisation des intervenants possibles, sapeurs pompiers ou transporteurs sanitaires, et même si le temps d’intervention des sapeurs pompiers est beaucoup plus important.
Ce recours  accentué aux moyens des SDIS peut aussi résulter d’une certaine lassitude des SAMU-centre 15 face à des ambulanciers répondant insuffisamment aux demandes d’intervention.
Dans ce cas, il arrive même parfois que soit comptée comme une carence une intervention de sapeurs pompiers alors que les ambulanciers n’ont pas été sollicités mais considérés a priori comme non répondant par le SAMU-Centre 15.

[.........etc ........]

Hors ligne cricri66

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ce paragraphe traduit bien la réalité! Malheureusement