J'essaye d'être à leur écoute s'ils ont besoin de parler. Pour ceux qui veulent, on discute de sujets divers, aussi bien de peinture que de la dernière mode vestimentaire, ou de la façon dont ils abordent leur maladie, la famille, n'importe... quitte à les faire participer aux phrases qu'on peut échanger avec le chauffeur. Agir pour qu'ils se sentent "vivants", malgré tout. Et s'ils ne pipent pas un mot, je respecte aussi leurs silences...
S'ils sont muets, je leur prends la main et j'ai parfois des serrements de leur part, ou pose la mienne sur leur épaule. Je crois que le fait de les toucher physiquement leur fait du bien, il y a échange.
Dans ces cas-là, j'ai vraiment le sentiment de servir à quelque chose, comme si je leur transmettais un peu de mon énergie, et quand il leur reste des forces pour un sourire, je sais que j'ai fait ce qu'il fallait.