AMBULANCIER URGENTISTE
Cadre de la formation
Niveau IV. Ne pas être sous permis probatoire (3 ans de validité de permis de conduire ou 2 ans
si conduite accompagnée). Candidat ayant une excellente condition physique et sportive (bilan de santé
effectué en amont et avec radiographie du dos, radiographie des poumons, prise de sang, analyse des urines
et recherche toxicologique).
Après passage devant un jury composé d'un psychiatre, un médecin urgentiste, d'un formateur ambulancier
de l'institut en charge des candidats et d'un évaluateur en anglais, la formation est accessible :
- par voie directe aux ambulanciers bacheliers justifiant de 3 années d'ancienneté au sein de la profession et
un bon niveau de français et un niveau d'anglais oral et écrit permettant un échange compréhensible.
- par voie de professionnalisation et sur concours d'entrée, aux ambulanciers non-bacheliers lorsqu'ils
justifient de 3 années d'ancienneté au sein de la profession et d'un bon niveau de français et un niveau
d'anglais oral et écrit permettant un échange compréhensible.
L'obtention du Certificat de Capacité en Soins Ambulanciers d'Urgence cumulée au Diplôme d'État
d'Ambulancier vaut pour une qualification d'Ambulancier Urgentiste Diplômé d'État. Elle n'est que
pleinement valable après assermentation du candidat. Une carte professionnelle du Ministère de la Santé est
alors remise à l'élève.
Objectifs de formation
Le référentiel de compétences pose les limites de la pratique ambulancière urgentiste. Les
personnels ne pourront en aucun cas outrepasser le cadre stricte fixé par le présent document en ayant
recours à des gestes ou à des médicaments pour lesquels ils n'ont pas reçu une formation appropriée.
Cette formation à temps plein, d'une durée de 12 mois, inclut 857 heures d'enseignements théoriques,
pratiques et dirigés, 406 heures de stage et 10 semaines de congés annuels. Elle use également d'une
pédagogie participative permettant à l'élève de s'auto-évaluer en permanence. Enfin les stages sont réalisés
en Service Départemental d'Incendie et de Secours, Service d'Ambulances de Secours, Service Mobile
d'Urgence et de Réanimation, Soins Intensifs, Maternité, Déchocage et en centre de formation à la conduite.
L'élève doit :
– Acquérir des connaissances théoriques et cliniques afin de développer les aptitudes, les capacités et
les valeurs professionnelles nécessaires à l'exercice de la profession d'ambulancier urgentiste.
– Savoir analyser et de cibler rapidement les besoins spécifiques d'une personne. Organiser ses
actions avec méthode afin de résoudre les problèmes d'une situation donnée en appliquant des
procédures d’évaluation clinique, de surveillance, des traitements ou d'autres actions appropriés au
contexte et au degré d’urgence.
– Développer ses activités de manière autonome, responsable et sans prises de risque. Etre les yeux
et les mains d'un médecin urgentiste en son absence ou pouvoir l'assister efficacement en sa
présence.
– Etre capable de prendre en charge intégralement toute personne présentant une détresse ou un
traumatisme et effectuer la surveillance et les soins au cours de son évacuation, médicalisée ou non.
– Maîtriser les outils de gestion et d'organisation des soins en collaboration ou non du médecin
urgentiste ou d'autres ambulanciers urgentistes dans le cadre de la réanimation et des soins
d'urgence.
– Exercer dans le respect des valeurs et de l'éthique de la profession.
– Maîtriser la conduite d'une Ambulance de Soins Intensifs.
– Gérer le stress inhérent à un environnement particulier.
– Concourir au recueil des informations utiles et nécessaire au médecins urgentiste.
– Se fondre dans une équipe du SDIS et/ou d'un SMUR.
Définition du métier
L'ambulancier urgentiste diplômé d'État exerce son activité au sein d'un service d'ambulances
de secours ou d'un service mobile d'urgence et de réanimation. Il assure ou participe à la prise en
charge d'un patient ou d'une victime unique lors de missions des secours et/ou de soins d'urgence
et/ou de surveillance (malades, blessés, parturientes) à bord d'une Ambulances de Soins Intensifs
(catégorie A type C) conforme aux dispositions réglementaires et exclusivement réservée à ces motifs.
Lorsqu'il exerce dans le cadre d'un SMUR l'AUDE conduit des Unité Mobiles Hospitalières de type
Véhicules Légers Médicalisés. Dans tous les cas l'ambulancier urgentiste se conforme aux directives du
médecin urgentiste du SAMU ou du SMUR sans toutefois pratiquer des gestes relevant des
compétences seules de ce dernier. L'emploi comporte des opérations telles que :
– la rédaction de son carnet de route, de la fiche de contrôle hebdomadaire de l'Ambulance de
Soins Intensifs (ASI), de la fiche de désinfection hebdomadaire de l'ASI, de la fiche d'entretien
mécanique de l'ASI, de la fiche d'inventaire hebdomadaire de l'ASI ;
– la conduite du véhicule ; afin d'assurer une égalité de temps de conduite, de répartition du
stress et/ou de la fatigue liée à la nature même de la conduite, ainsi que la traçabilité des
responsabilités, l'Ambulancier Urgentiste conduit l'Ambulance de Soins Intensifs lorsqu'il n'y a
pas de patient à bord ;
– optimiser les trajets et itinéraires de l'ASI ;
– le relevage, brancardage, le portage, l'assistance/secours/soins dans le cadre de ses attributions
médico-techniques et la mise en condition des patients/victimes ;
– l'établissement des dossiers administratifs relatifs à la prise en charge paramédicale urgente du
patient et/ou la rédaction de la fiche de liaison ;
– lorsqu'il est référant IFA, il assure l'encadrement, le suivi, l'évaluation et l'annotation des
étudiants ;
– le maintien en ordre de marche et l'entretien du matériel de la cellule sanitaire, dont la literie,
au moyen des produits et matériels adéquats fournis par l'entreprise ;
– les nettoyages intérieur et extérieur ainsi que la désinfection du véhicule et du matériel ;
– la vérification et le maintien en ordre de fonctionnement des moyens de communication mis à
sa disposition ;
– la vérification de la présence dans le véhicule, des documents et équipement réglementaires
et/ou spécifiques ;
– la vérification du bon état de marche du véhicule et du matériel sanitaire en signalant au
responsable les anomalies constatées, les dépannages courants de ces matériels ;
– la prise et la réception des appels téléphoniques pour enregistrer les demandes d'interventions
urgentes afin de les satisfaire en cas d'absence du régulateur, cadre ambulancier, secrétariat,
gérant du Service d'Ambulances de Secours.
Dans le cadre de ses missions, l'ambulancier urgentiste doit signaler par écrit au gérant du Service
d'Ambulances ou au régulateur ou au cadre ambulancier toute anomalie ou incident constaté sur le
véhicule ou les matériels ainsi que toute difficulté rencontrée avec la personne transportée, sa famille
ou le personnel des établissements de soins.
Il doit, avoir un comportement adapté aux besoins de la personne à secourir dans le respect des
conditions d'exercice normal du métier et des règles de déontologie de la profession.
Il doit en toute circonstance, prendre toute mesure pour assurer la sécurité des personnes transportées
et la bonne exécution de la mission. Les opérations (missions) exécutées dans le cadre de l'emploi
doivent faire l'objet d'un compte rendu, tout particulièrement en cas de difficultés ou incidents
rencontrés au cours de l'exécution des missions.
Plan
I. La profession
1. Réglementation
2. Environnement de travail
____
II. Enseignements théoriques
1. Sciences-humaines
2. Anatomie, physiologie
3. Pharmacologie
4. Accident de la voie publique, secours routiers,
risques nucléaires, radiologiques, bactériologiques
et chimiques, plans d'urgences
____
III. Sémiologie des urgences de l'adulte
1. Urgences médicales
2. Urgences traumatiques
3. Urgences gynécologiques et obstétriques
4. Urgences psychiatriques
____
IV. Sémiologie des urgences pédiatriques
1. Enfant, nourrisson, nouveau-né.
2.Urgences médicales
3. Urgences traumatiques
4. Urgences pédo-psychiatriques
____
V. Applications
1. Gestes d'urgence
2.Pratique du bilan flash
3. Rédaction de la fiche de liaison
4. Matériels et monitoring
5. Pratiques médico-techniques
6. Anglais
____
VI. Stages
1. Soins Intensifs
2. Maternité
3. Déchocage
4. Psychiatrie
5. Conduite
6. SDIS
7. SMUR
8. SAS
Contenu
I. La profession
I.1. Règlementation
(14 heures)
I.1.1. Définitions
I.1.2. Rôle de l'AUDE et activités
I.1.3. Législation professionnelle
I.1.4. Législation sociale
Note sur les contenus à aborder : Présentation et définition de la profession, du rôle nouveau de l'AUDE
(premier répondant médico-technique d'urgence et de proximité), la place à occuper par un équipage
d'ambulanciers urgentistes parmi les différents intervenants, des activités rencontrées (UPH/UT/UMC,
HDT/HO/Ψ , TIH, DZ, AVP, détresse sociale ...) études des différents textes des code de la santé publique,
code de la route, code de déontologie et convention collective nationale des services d'ambulances
encadrant le métier. L'élève doit pleinement prendre connaissance de ses responsabilités futures.
I.2. L'environnement de travail
(21 heures)
I.2.1. Les Services d'Ambulances de Secours
I.2.2. Documents et équipement spécifique d'une ambulance de soins intensifs et de ses personnels
I.2.3. Épidémiologie : sécurité des personnels, des patients, hygiène des ASI et des SAS
Note sur les contenus à aborder : historique de création, présentation, fonctionnement et motivations du
réseau SAS. Faire prendre connaissance aux élèves des différents documents de bord des ASI (feuille de
contrôle hebdomadaire, feuille d'inventaire hebdomadaire, carnet d'entretien de l'ASI, carnet de protocole de
désinfection de l'ASI) et leur montrer comment les remplir quotidiennement. Cette partie du cours aborde les
règles d'hygiène en réanimation, urgences et autres spécificités de la prise en charge du malade
contaminant, la décontamination, la désinfection des ASI et des matériels, les risques professionnels liés aux
accidents d'exposition au sang et liquides biologiques, les procédures en cas d'accident de travail et maladies
professionnelles.
II. Enseignements théoriques
II.1. Sciences-humaines
(70 heures)
II.1.1. Histoire
II.1.2. Législation
II.1.3. Éthique
II.1.4. Sociologie
II.1.5. Psychologie
Note sur les contenus à aborder : rappel à la Loi pour tous les étudiants via un rafraîchissement
« chronométré » sur la citoyenneté, la DDHC, la Constitution et le fonctionnement des institutions sous la
Vème République. Pour les plus moins expérimentés des étudiants et/ou les plus candides (en raison de leur
jeune âge ou faible pratique dû au caractère « préservé » ou « non-exposé » de leur activité ambulancière
passée, à bonne distance de psychotiques par exemple), le métier d'ambulancier urgentiste ne consiste pas
à intervenir la « fleur au fusil », il faut parfois courir ou « encaisser » des coups liés aux agressions. La
transversalité des informations de ce cours devra faire prendre conscience à certains élèves que ce n'est pas
parce qu'ils ont une croix de vie brodée sur l'épaule que l'entière population leur ouvrira les portes ou leur
facilitera leur quotidien. Entre l'éthique et la Loi, il y a parfois la violence (psychologique, routière...). Ce
module de cours doit les conscientiser et les amener à la vigilance. L'assermentation se justifie en ce sens où
les ambulanciers urgentistes seront des personnels « exposés ».
II.2. Anatomie, physiologie
(140 heures)
II.2.1. La génétique.
II.2.2. La cellule.
II.2.3. Les tissus.
II.2.4. Fonction de commande et de régulation
II.2.5. Fonction locomotrice
II.2.6. Fonction cardio-circulatoire
II.2.7. Fonction respiratoire
II.2.8. Fonction urinaire
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : système nerveux
central et périphérique ; système neuro-végétatif ; les glandes endocrines ; la régulation hormonale ; le
sommeil ; la douleur ; la thermorégulation ; la contraction musculaire ; le squelette ; la musculature ; les
articulations ; le mouvement ; le coeur ; les vaisseaux ; le sang (composition, groupes, immunologie,
hémostase, anaphylaxie) ; électrocardiogramme normal ; les états de choc ; le système réticulo-endothélial ;
le système lymphatique ; les voies aériennes ; le poumon ; la plèvre ; les mouvements respiratoires ; les
échanges gazeux ; l'arbre urinaire ; le parenchyme rénal ; filtration, excrétion, réabsorption ; composition de
l'urine ; Equilibre hydro-électrolytique ; liste non-exhaustive..
II.3. Pharmacologie
(140 heures)
II.3.1. Origine des médicaments.
II.3.2. Pharmacocinétique et pharmacodynamie
II.3.3. Présentation des médicaments autorisés aux AUDE*
II.3.4. Voies d'administration.
II.3.5. Exercice de calcul de dose, pourcentage
II.3.6. Approche de la douleur d'une personne
II.3.7. Allergies et complications
Note sur les contenus à aborder : L'ambulancier urgentiste devra être apte à administrer ces traitements
soit en application d'une prescription médicale verbale radiotéléphonique, qualitative et quantitative, soit en
application d'un protocole qualitatif et quantitatif pour des situations bien particulières.
* oxygène, chlorphénamine ; clopidogrel ; adrénaline, amiodarone, atropine, diazépam, aspirine, gel
glucosé, glucagon, trinitrate de glycérol, ibuprofène, bromure d'ipratropium, mélange équimolaire oxygène
protoxyde d'azote, naloxone, paracétamol, salbutamol, glucose IV (10% et 30%), cortisone, anti-vomitif ;
II.4. Accident de la voie publique, secours routiers, risques nucléaires,
radiologiques, bactériologiques et chimiques, plans d'urgences
(35 heures)
II.4.1. Définitions, généralités, types d'accidents, types de victimes
II.4.2. Connaissance des différents services, intervenants et moyens engagés
II.4.3. Sécurité des personnes sur les lieux d'intervention
II.4.4. Composition, caractéristiques et risques des fumées d’incendie
II.4.5. Différents types d’incarcération, matériels et techniques d'extraction
II.4.6. Prise en charge
II.4.7. Aborder un accident simple en ASI seule
II.4.8. Aborder un accident en ASI seule et en attente de renforts
II.4.9. Aborder un accident avec des intervenants déjà engagés
II.4.10. Approche des victimes
II.4.11. Évaluation de la situation
II.4.12.Traitement
II.4.13. Évacuation
II.4.14. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : Ce module vise à informer les élèves sur les réponses institutionnelles,
organisationnelles et techniques de gestions des risques et à inclure les futurs ambulanciers urgentistes dans
le cadre de la prise en charge des urgences pré-hospitalières d'ampleur d'exception et les norias
d'évacuation. Connaissance des différents intervenants (sapeurs-pompiers, agents des autoroutes, police,
gendarmes...) ; différents types de véhicule engagés (VSR, FPT...) ; équipements spécifiques pouvant être
utilisés dans le cadre du secours routier (tirefors, écarteurs, cisailles..) ; généralités sur la défense civile ;
notion de zone de défense ; le risque chimique ; les différents toxiques ; les étapes de la chaîne de
décontamination ; les tenues de protection du personnel soignant ; habillage et déshabillage en tenue
NRBC ; la tente Utilis ; gestes d'urgence en tenue de protection; le risque radio-nucléaire ; le plan variole ; le
risque biologique ; liste non-exhaustive..
III. Sémiologie des urgences de l'adulte
III.1. Urgences médicales
(35 heures)
III.1.1. Physiopathologie, détresse
III.1.2. Approche et prise en charge de la personne
III.1.3. Évaluation de la situation
III.1.4. Traitement
III.1.5. Évacuation
III.1.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : prise en charge préhospitalière
des urgences médicales : divers prodromes ; divers malaises (tétanie, orthostatique,
spasmophilie, vagal, crise d'épilepsie, état de mal épileptique...) ; concept de chocs (hémorragique,
cardiogénique, anaphylactique), chocs compensés/décompensés, pathologies spécifiques des patients
socialement défavorisés ; pendaison, noyade, électrocution, électrisation, gelures ; hypothermie
accidentelle ; hémorragies digestives ; pertes de connaissance ; comas toxiques, métaboliques, vasculaires ;
intoxications médicamenteuses, intoxication au CO, intoxications aux produits chimiques, envenimements ;
irradiations ; les péritonites ; les septicémies ; la gangrène gazeuse ; brûlure/score de Baux. Prise en charge
pré-hospitalière des états de détresse : détresse respiratoire ; électrocardiogramme pathologique et détresse
cardio-vasculaire ; détresse neurologique ; détresse métabolique ; liste non-exhaustive..
III.2. Urgences traumatiques
(35 heures)
III.2.1. Physiopathologie, détresse
III.2.2. Approche et prise en charge du patient
III.2.3. Évaluation de la situation
III.2.4. Traitement
III.2.5. Évacuation
III.2.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : prise en charge préhospitalière
des urgences traumatiques : plaies par balle et arme blanche ; incarcération, compression
prolongée, délabrement ; traumatismes crâniens et rachidiens ; traumatismes thoraciques ; traumatismes
des membres ; traumatismes abdominaux ; polytraumatisé ; liste non-exhaustive..
III.3. Urgences gynécologiques et obstétriques
(35 heures)
III.3.1. Physiopathologie, détresse
III.3.2. Approche et prise en charge de la femme enceinte ou parturiente
III.3.3. Évaluation de la situation
III.3.4. Traitement
III.3.5. Évacuation
III.3.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : métrorragies ;
douleurs pelviennes ; les cas d'agression sexuelle ; fausses couches ; grossesses extra-utérines ; menace
d'accouchement prématuré ; souffrance foetale aiguë ; rupture utérine ; crise d'éclampsie ; herpès ; fièvre ;
hémorragie de la délivrance ; le syndrome d'hyperstimulation ; les pathologies vulvovaginales, la
contraception d'urgence ; accouchement imminent ou inopiné, score de MALINAS ; score d'APGAR ; liste
non-exhaustive..
III.4. Urgences psychiatriques
(35 heures)
III.4.1 Physiopathologie, détresse
III.4.2 Approche et prise en charge du patient
III.4.3.Évaluation de la situation
III.4.4.Traitement
III.4.5.Évacuation
III.4.6.Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : prise en charge préhospitalière
des urgences psychiatriques : sevrage, polytoxicomanes en « manque » et ivresses
pathologiques ; propos incohérents, désorganisés, confus, état délirant (mystique, mégalomaniaque,
persécution, diabolique, politique, cosmique..), état d'agitation anxieuse, toxique, psychotique, maniaque,
démentielle, épileptique « hallucinatoire » ; troubles de l’humeur ; troubles de l’adaptation avec
perturbations des émotions et des conduites ; troubles de la personnalité ; troubles schizophréniques ;
décompensation de personnalité pathologique , auto-agressivité (IMV, automutilation, défenestration,
noyade, passage à l’acte par arme à feu, électrocution, pendaison, suicide altruiste, suicide au gaz, par
électrocution..), passage à l’acte impulsif ou élaboré... Connaissance des mécanisme générateur du délire :
psychosensoriel hallucinatoires (visuelles et/ou auditives) ou imaginatif (imagination débordante) ou intuitif ;
automatisme mental (hallucination intro psychiques, écho de la pensée, vol de la pensée) avec syndrome
d’influence, délire paranoïaque, délire paranoïde du schizophrène ; liste non-exhaustive..
IV. Sémiologie des urgences pédiatriques
IV.1. Enfant, nourrisson, nouveau-né.
(14 heures)
IV.1.1. Anatomie, physiologie.
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA + circulation foetale et
circulation du nouveau né / adaptation ventilatoire et hémodynamique à la naissance ; immaturité du
myocarde / système nerveux sympathique / réactivité du système nerveux parasympathique ; flexibilité
thoracique ; musculature axiale ; mobilité médiastinale ; liste non-exhaustive..
IV.2.Urgences médicales
(21h)
IV.2.1. Physiopathologie, détresse
IV.2.2. Approche et prise en charge des maux pédiatriques
IV.2.3. Évaluation de la situation
IV.2.4. Traitement
IV.2.5. Évacuation
IV.2.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : prise en charge préhospitalière
des urgences pédiatriques : prodromes ; convulsions ; mort subite du nourrisson ;
régurgitation ; vomissement ; spasme des sanglots ; stomatologie ; ophtalmologie ; réactions allergiques ;
choc anaphylactique ; asthme ; maladie infectieuse ; dermatose ; empoisonnement ; liste non-exhaustive...
IV. 3. Urgences traumatiques
(21 heures)
IV.3.1. Physiopathologie, détresse
IV.3.2. Approche et prise en charge des traumas pédiatriques
IV.3.3. Évaluation de la situation
IV.3.4. Traitement
IV.3.5. Évacuation
IV.3.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : rappel et approfondissement des cours du DEA : prise en charge préhospitalière
de l'enfant traumatisé: lésions du rachis cervical plus fréquentes que chez l'adulte ; l'enfant et la
douleur ; brûlure de la main/score de Baux ; pneumothorax ; lésions spléniques, hépatiques ; liste nonexhaustive...
IV. 4. Urgences pédo-psychiatriques
(14 heures)
IV.4.1. Physiopathologie, détresse de l'enfant
IV.4.2. Approche psychologique et prise en charge des maux de l'enfant
IV.4.3. Évaluation de la situation
IV.4.4. Traitement
IV.4.5. Évacuation
IV.4.6. Surveillance
Note sur les contenus à aborder : enfants de parents psychotiques ; syndrome anxieux ; névrose ;
psychose ; maltraitance ; abus ; rectocolite ; liste non-exhaustive...
V. Applications
1. Gestes d'urgence
(70 heures)
Note sur les contenus à aborder : module d'entraînement intensif permettant aux étudiants de s'exercer
pleinement à la pratique basique et avancé des gestes d'urgence (management des voies aériennes..) et
savoir traiter en premier ce qui tue en premier suite au recueil des évidences. Agir en conséquence.
2.Pratique du bilan flash
(7 heures)
Note sur les compétences à acquérir : méthode et réactivité. Un bilan clair de la situation présente sous
les yeux de l'ambulancier doit pouvoir être formulé auprès du médecin régulateur en moins de 2 minutes
sans que ce dernier ait à interrompre l'ambulancier en vue d'obtenir des informations. Une énonciation
chronologique doit être respectée, le vocabulaire médical et les abréviations utilisées doivent être maîtrisées.
3. Rédaction de la fiche de liaison
(3 heures)
Note sur les compétences à acquérir : une rédaction claire, lisible et complète. Écrire les noms de
famille en lettres capitale d'imprimerie. Les étudiants s'entraînent durant ces trois heures à réaliser des
bilans écrits sur des pathologies différentes en mémorisant les étapes de la fiche de liaison. Un bilan
circonstanciel et clinique du patient doit pouvoir être retranscrit sur une feuille vierge à l'issu de ces trois
heures de travaux, et sans avoir la fiche de liaison sous les yeux...
4. Matériels et monitoring
(7 heures)
Note sur les compétences à acquérir : utilisation et maîtrise des appareils suivants : moniteur
multiparamétrique ; glucomètre ; pousse seringue ; capnomètre d'urgence ; défibrillateur manuel externe ;
électrocardiographe et télétransmission ; incubateurs et tables chauffantes ; respirateur mécanique ;
détecteur de CO ; analyseur d'hémoglobine ; débimètre de pointe ;
5. Pratiques médico-techniques
(70 heures)
Note sur les compétences à acquérir : glycémie capillaire ; administration de traitements
médicamenteux : ajout dans les contenants de solution pour perfusion intraveineuse ; injections
intramusculaires ; injections sous-cutanées ; aérosols ; pulvérisés ; via une sonde nasogastrique
d’alimentation entérale ; traitements oculaires ; réalisations des gestes suivants : pose d'une voie
périphérique ; pose d'un cathéter artériel ; pose d'un cathéter veineux central ; prélèvements sanguins
capillaire, veineux, artériel ; aspiration nasotrachéale ; aspiration par sonde endotrachéale et de
trachéotomie ; pose d'un masque laryngé ; intubation endotrachéale (sous surveillance médicale) ;
intubation nasotrachéale ; insertion d’un drain thoracique ; insertion d’une canule nasopharyngée ;
trachéotomie ; soins aux trachéotomisés ; soins aux patients comateux ; pose de contentions ;
6. Anglais
(70 heures)
Note sur les compétences à acquérir : apprentissage et maîtrise de vocabulaire et des réflexes mémotechniques
en anatomie, physiologie, physiopathologie. Simulations d'exercices consistant à confronter les
ambulanciers à la prise en charge (au sein d'un aéroport, gare, haut lieu touristique..) d'une pathologie sur
un sujet étranger s'exprimant en anglais.
VI. Stages
1. Soins Intensifs
(35 heures)
Note sur les compétences à acquérir : observation puis mise en condition avec les personnels du
service. Participation à la prise charge. Pratique médico-technique.
2. Déchocage
(35 heures)
Note sur les compétences à acquérir : observation puis mise en condition avec les personnels du
service. Participation à la prise charge. Pratique médico-technique.
3. Maternité
(35 heures)
Note sur les compétences à acquérir : observation puis mise en condition avec les personnels du
service, immersion en salle d'accouchement. Participation à la prise charge. Pratique médico-technique.
4. Psychiatrie
(35 heures)
Note sur les compétences à acquérir : observation puis mise en condition avec les personnels du
service. Participation à la prise charge. Pratique médico-technique.
5. Conduite
(21 heures)
Note sur les compétences à acquérir : connaissance : dynamique d'un véhicule (énergie cinétique, force
centrifuge), des incidences de la conduite sur le patient transporté horizontalement, des principes de
conduite préventive, du rôle et du fonctionnement de l'ESP, l'Anti patinage, l'Assistance au Freinage
d'Urgence, des trajectoires offrant plus de sécurité ( chronologie d'un virage ; techniques de manipulation de
volant ; les trajectoires, sécurité et souplesse...) ; faire l'expérience de différentes pertes d'adhérence,
conduite de véhicule type Ambulance de Soins Intensifs en alternance patient/conducteur, conduite de
véhicule type Véhicule Léger Motorisé, simulation de conduite sur neige et verglas, mise en situation de
dérapages (du train avant et du train arrière), évaluation des distances de freinage à différentes allures,
découverte du carré de la vitesse, être capable d'effectuer un freinage d'urgence et un évitement
d'obstacle ;
6. SDIS
(35 heures)
Note sur les compétences à acquérir : mise en condition avec les Sapeurs-Pompiers Professionnels lors
de simulation : application des procédures de protection collectives relatives à la sécurité des personnels et
des victimes sur intervention (périmètre de sécurité, dégagement de l’espace de travail, balisage et
signalisation, surveillance de l’environnement) règles de protection spécifiques (calage, risques d’incendie,
risques liés aux équipements techniques des véhicules, risques technologiques, etc) ; mise en oeuvre des
procédures de désincarcération avec une équipe de SSP ; utilisation du matériel (attelle cervico-thoracique
d'extraction, civière cuillère..) et entraînement à la manutention/extraction/portage/ brancardage... avec les
SPP ;
7. SMUR
(70 heures)
Note sur les compétences à acquérir : mise en condition avec le médecin urgentiste à une pratique
avancées des soins ambulanciers. A ce stade d'avancement dans la formation et les stages, le futur
ambulancier urgentiste doit être parfaitement rodé au gestes médico-techniques et être « les mains » du
médecin.
8. SAS
(140 heures)
Note sur les compétences à acquérir : mise en condition de l'élève avec une équipe paramédicale d'un
service d'ambulance de secours. L'élève prend ses marques sous la surveillance et l'encadrement d'un tuteur
certifié par un Institut de Formation des Ambulanciers. L'élève apprend à se fondre au sein de l'équipage
ambulancier et perfectionne ses techniques. Il peut conduire une ASI à partir de la troisième semaine de
stage.
=> Assermentation.