pépé je suis d'accord avec toi sur ta dernière argumentation mais que pense tu du fait alors d'employer des Infirmiers (I pour ide et iade) en pré-hospitaliers alors que dans les services de soins quelqu'ils soient il manque de ce même infirmiers?
La pénurie médicale existe aussi et la pénurie d'aide soignant également.
De plus, avec le systéme du volontariat chez les pompiers, 95 % des ISP sont volontaires et n'ont donc pas manqué ni à l'hopital, ni à la clinique, ni ailleurs.
Vouloir conserver absolument les IDE/IADE à l'hopital, c'est faire comme aux états unis.
Pourquoi le maillon extra-hospitaliers USA est plus faible qu'en France (EMT Vs SMUR) ? Parce que leurs centres d'acceuils sont forts : trauma center.
En France, on a choisit l'inverse : Mettre le "Lourd" en amont, ce qui a accentué la faiblesse de nos SAU. Aujourd'hui, la quasi totalité des SAU sont incapables d'acceuillir un polytraum' en étant prévenu 5 mn à l'avance, voire pas du tout. C'est normal, c'est pas comme ça que l'on a construit notre systéme.
Si on retire les IDE/IADE du pré-hospitalier - et soyons dans la caricature - les médecins : on copie le "scoop n' run" de là bas ; sauf que ne peut pas le transposer chez nous.
Imagine deux ADE qui baquent un traumatisé avec un combitube, une "pauv'" voie et qui courent aux urgences.... Assurément, nos hopitaux actuels sont incapables de l'acceuillir ; philosophiquement, on est pas du tout prêt.
Je reprends l'exemple des ISP. Ils n'ont jamais souhaité retiré les médecins des SMUR pour les mettre dans les murs de l'hopital. Ils ont juste dit que les médecins devaient rester dans les SMUR mais faire de la médecine et pas du pipi-caca dont les ISP peuvent se charger.
D'un point de vue plus global, la pénurie infirmiére existe-t-elle vraiment ?
En changeant nos organisations internes, ne peut-on pas trouver des organisations de travail permettant de mieux répartir les personnels ?
Plus global encore : quand on sait que le temps moyens d'exercice pour une infirmiére est de 7 ans (10 ans selon certaines sources), aprés 3.5 ans d'études ; ne peut-on pas de demander si il serait pas plus intelligent de trouver comment les fidéliser (revalorisation professionnelle et salariale ? ??)
Autre point à noter si on veut avoir une vision encore plus large.
Pour entrer dans le systéme de soins français, il faut nécessairement passer par la porte d'un médecin.
Que ce soit pour un renouvellement d'ordonnance, une radio du pied, une prise de sang, un rendez vous à l'hopital, une hospitalisation, une séance de kiné.... A chaque fois, la porte d'entrée dans le systéme de soins est la porte d'un médecin.
D'autres pays européens (quasi tous) on choisit de déléguer un grand nombre d'acte aux paramédicaux (infirmiéres, mais pas seulement).
C'est donc tout le systéme français qui, parce qu'il est mal construit, coûte de l'argent.
Exemple :
Vous vous tordez la cheville, vous avez mal, ça gonfle, vous avez du mal à bouger le pied. Hypothése ? Traum de la cheville, fracture ?
Que faut-il faire ? .. une radio.
N'importe qui sait cela. Mais Chez nous, il faut aller voir un médecin (qui coute de l'argent à la sécu) pour faire un bon de radio.
Et comme ça va pas assez vite, on va aux urgences.
Alors qu'en fait, n'importe quel kiné, infirmiéres ou podologues pourrait vous faire cette ordonnance de radio ; et ça couterait moins cher.
On pourrait même - en poussant le systéme et en allant dans votre sens - dire qu'un A D.E. puisse faire ce genre de choses : prescription d'actes ou de médicamments bénins.
Sous reserve que ce systéme change pour toute la filiére....
L'économie de santé ici serait 1 000 000 de fois plus impotante que tout ce qu'on envisage ici (scope pour ADE, IDE à l'hopital plutôt qu'en pré-hosptialier, etc.....)
Avec une maillage de la médecine de ville plus large grâce à une augmentation des possibilités d'actes aux paramédicaux et aux professionnels de santé, on ferait une économie monstre.
Et indirectement, on ferait encore l'économie de moyens pré-hospitaliers lourds qui sont souvent là pour pallier justemetn aux manquements de la médecine de ville.
Tout ça pour dire que la pénurie hospitaliére, à mon avis, ne devrait pas être la cible de tout nos efforts.