Au sujet des limites de notre système, on a de toute manière des difficultés à l'avouer. Les grands médecins en premier.
"l'hopital au chevet du patient" à la francaise à atteint ses limites et retend vers un peu plus de pragmatisme.
Comme le dit mon boss (un MAR): c'est à l'hopital que l'on soigne et guérit les gens! Pas dans un camion.
Les polytraumatisés qui doivent subir une chirurgie en urgence ça représente quel pourcentage d'activité d'un SAMU? (les avancées de la médecine en réanimation, la radiologie interventionnelle, la spécialisation des chirurgiens ont complètement modifié les prises en charge depuis les années 70)
Au contraire je pense que le système SAMU-SMUR était précurseur: Prise en charge globale, liaison hôpital-ambulance, experience hospitalière des intervenants, techniques de réanimation hospitalière précoces, diagnostic et orientation vers le plateau adapté précoce.
L'image de l'heure d'or c'est pas être dans l’hôpital le plus proche le plus rapidement, mais recevoir le bon traitement au bon moment (par la bonne personne)...
Quand la médicalisation n'apporte pas de bénéfice, rien n'empêche de faire du "scoop and run" (qui peut le plus peut le moins...).
L'expression "stay and play" c'est péjoratif, on voit bien que depuis les années 2000 ça bouge pas mal chez les anglo-saxons (cf les études sur la london air ambulance...)
... tandis qu'en France se met en place la réponse graduée avec les infirmiers (enfin ça fait plus de 10ans