Infirmière, psy, conductrice, mécanicienne : Zoé aime les différentes casquettes de son métier, mais regrette un salaire qu’elle juge trop faible.
« Tout ce que les gens retiennent de nous, c’est qu’on leur casse les pieds avec le gyrophare aux heures de pointe. » Zoé, 40 ans, est ambulancière et déplore que son métier soit trop méconnu, et pas assez bien considéré.
« Etre celle qui maîtrise, qui ne s’affole pas quand c’est la panique, qui connaît les gestes, ça me plaisait » : voici comment elle décrit son métier, qui fut un « coup de foudre » lorsqu’elle l’a découvert. Et voici comment elle y est venue :
« Adolescente, je me foutais de tout. Je cherchais un prétexte pour m’enfuir du lycée, je suis allée aux cours de secourisme de la Croix-Rouge et j’ai bien accroché. J’avais envie d’être dans le soin, mais pas de faire des études pendant des années. »
Après un concours et une formation de quatre mois, comprenant un peu de médecine, de l’administratif, de la déontologie, la voilà opérationnelle.
Ambulancière depuis dix-huit ans, Zoé a exploré pas mal de facettes du métier, sans évoluer vers la fonction publique ni s’installer comme chef d’entreprise.
« Apporter une petite part d’humanité »
Depuis qu’elle a démarré, Zoé trouve que l’image de sa profession s’est améliorée :
« Avant, on était vus comme des transporteurs, on n’était pas pris plus au sérieux que ça. Maintenant qu’on est mieux formés, six mois au lieu de quatre, c’est différent. On est des vrais acteurs de la chaîne des soins. »
Ce qu’elle aime dans son métier : ne pas avoir le temps de s’ennuyer, faire un peu de tout, des rapatriements sanitaires, du Samu, des entrées et sorties d’hospitalisation, des rééducations, du grave et du moins grave.
Avec son collègue, toujours présent avec elle dans l’ambulance, elle doit être capable d’assurer les premiers secours, de réanimer, mais aussi d’assurer la mécanique de base, le code de la route « et surtout faire preuve d’une patience d’ange vis-à-vis des personnels soignants, des patients, des familles souvent inquiètes ».
Elle apprécie d’apporter à ceux qu’elle transporte « une petite part d’humanité » :
« J’aime penser que ça a de l’importance. Par exemple pour les gens en fin de vie. L’important dans ce métier, ce n’est pas la conduite, c’est ce qui se passe dans le véhicule. »
Seul bémol : elle est mal payée pour une moyenne de douze heures par jour. Si elle avait encore des enfants en bas âge, elle choisirait un autre métier, car il est très rare qu’à 19 heures elle soit rentrée chez elle. « Il ne faut pas avoir une vie personnelle trop exigeante », glisse-t-elle.
Source et suite :
http://www.rue89.com/2013/07/18/zoe-ambulanciere-pense-metier-a-fait-meilleure-personne-244050Un professionnel, qu'il soit ambulancier, chef d'entreprise, infirmier, aide soignant ou pompier. Un portrait pour partager sa vision du métier passée, présente ou à venir. Chacun est différent et pense différemment. Découvrons ces professionnels qui ont accepté de se livrer et de partager leur expérience.
Sur le site de l'ami Franck :
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