Chers Nemo et Delphis. Un grand bonjour à vous, frères et soeurs ambulanciers. Pour ce qui concerne le Canada, calqué sur le système US, il n'y a pas de régulation médicale, type SAMU. Seule la France et le Brésil ont adopté ce système. En Amérique du Nord ( US & Canada) un numéro unique, le 911, gère à la fois les demandes de police, de pompiers en cas de départ de feu, et de paramedics. Un dispatcher se trouve à l'autre bout du 911 et demande la nature du besoin et l'adresse d'intervention. Si des paramedics sont déclenchés, ils le sont en fonction de leur hôpital de rattachement, lui-même dépendant d'un district urbain appelé "precinct". Une fois sur les lieux, l'équipe "scoop and run". C'est à dire stabilise très sommairement la victime puis charge dans l'ambu où les soins sont administrés en roulant. Les prérogatives des paramedics sont plus larges qu'ici, où les ambulanciers sont "ligotés" par le système. Là-bas, tu peux poser une VVP, administrer des solutions (adré, noradrénaline, éphédrine, valium per os etc...) intuber soit au laryngoscope soit au combitube. Une fois la victime stable, tu passes directement, par radio, un bilan au trauma center de l'hosto dont tu dépend de sorte qu'une salle de déchoc' soit prête à ton arrivée s'il y à lieu, par exemple. Le choc que ça a été pour moi d'arriver en France et de voir que mes homologues français, courageux et pleins de bonnes volontés, majoritairement d'excellents techniciens, étaient cantonnés à des rôles de transporteurs - hors urgences s'entend - de dialysés (i.e). Il y aurait tant et tant à dire sur le sujet. Mais fondamentalement, la base, l'essence même du problème est qu'en France, le but avoué des sociétés, en partenariat avec les CPAM ou les CRAM, est de faire du fric. Le concept de "service public" ne vient qu'en second plan, hélas. Bon, je vous salue les "chums" (= "potes" en français du Québec) et vous dis à bientôt. Jo.