Quant à l'argumentation de Solognot, elle oublie juste que la glycémie ne fait pas partie du reférentiele de formation des ambulanciers, et que ce geste ne leur est pas autorisé.
….
Je reviens un peu sur le droit selon Solognot. Avec sa logique biscornue et on regard partial et parcellaire, il est tout à fait licite de voir des ambulanciers poser des VVP, injecter des médicaments, intuber, ... puisque ce n'est pas explicitement interdit par un texte simple. Il n'y a pas quelque chose qui vous choque ?
J’ai bien l’impression que j’ai touché un point sensible pour toi.
Serait ce du corporatisme ?
Pour ce qui est d’être partial et parcellaire….
Ca me rappelle une polémique il y a quelques temps sur l’utilisation de l’O2…je trouve encore des infirmiers / infirmières qui me soutiennent que l’ambulancier / le secouriste n’a pas le droit d’en administrer sans demander au préalable au médecin….
Et perso j’ai eu une formation avec un médecin (réa du CH) qui lui va totalement à l’encontre de tout ce que j’avais appris puisqu’il nous dit que si la personne décompense sévèrement, il faudra lui administrer l’O2 aux débits prévus (15l pour un adulte)…
Et les IRC ?
Pas de problème répondit il, de toute façon si la décompensation est sévère il faudra prendre le risque d’un ACR pour tout relancer.
Ce jour là je n’étais pas le seul à rester bouche-bée…
Mais revenons au sujet
Tu parles de logique biscornue, non je ne pense pas…
Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé c’est un principe fondamental des droits de l’homme.
Maintenant si tu pense que ce principe élémentaire est biscornu…..toute les lois bâties dessus le sont également ….et ça va nous en faire un sacré paquet !
Je pense avoir été assez clair dans mes propos et je t’invite à les relire plus attentivement…mais je peux compléter :
On ne peut pratiquer que les gestes pour lesquels on a reçu une formation,
Toi je ne sais pas mais quand j’ai fait ma formation (vieux CCA) la mesure de la glycémie m’a été enseignée.
Je ne connais pas le programme précis du DEA et ne peut donc dire si les jeunes diplômés peuvent ou pas le faire, mais si je me rappelle bien le livre de cours d’un jeune diplômé de ma boite, il est précisément décrit la façon de procéder (lavage à l’eau chaude, pas de désinfectant, piquer sur le côté du doigt,…etc…) Alors autorisé ou pas ?...
Quoi qu’il en soit, depuis cette première formation, j’en ai fais d’autres…et j’ai donc été formé sur d’autre gestes.
Tiens par exemple, j’ai suivi dans mon département la toute première formation pour l’utilisation du DSA (et au début c’était des appareils monophasiques). Pourtant cet appareil, fait partie du point 17 de l’article R4311-5 du CSP :
17° Utilisation d'un défibrillateur semi-automatique et surveillance de la personne placée sous cet appareil
Nous sommes bien là en présence d’un acte faisant partie du rôle propre de l’infirmier (au départ c’était même seulement les médecins), mais le fait d’avoir la formation permet de l’utiliser sans pour cela faire un crime de lèse majesté, ni un exercice illégal de la profession d’infirmier…
Tu extrapole facilement vers les poses de VVP, injecter, intuber, etc… alors tu as peut être eu ces gestes en formation, mais moi pas donc en raison de ce que je viens de dire ci-dessus : NON il n’est pas question de le faire !
L’article L4311-1 du CSP, nous dit que pour que ce soit un exercice illégal de la profession d’infirmier, il faut que ce soit habituel, donc je ne pense pas avoir une logique biscornue en disant que si c’est inhabituel, et donc occasionnel, ce ne peut pas être un exercice illégal.
Mais si ce n’est pas un exercice illégal, le fait que ce soit occasionnel n’exonère pas de tout et il faut connaître ses limites propres pour rester dans les limites légales.
L’article 131-3 du code pénal est clair :
« Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait. »
Pour toi je ne sais pas, mais pour moi c’est clair comme de l’eau de roche :
Compétences => SI JE NE SAIS PAS FAIRE, JE NE FAIS PAS.
Pouvoir => je demande à l’autorité supérieure (en l’occurrence le médecin régulateur du SAMU)
Tu peux relire mon post du 9 juin je n’ai rien dit d’autre.