Le problème ISP/SAMU est complexe. C'est déjà un stupide problème blanc/rouge. Il y a aussi pas mal de médecin qui ne veulent pas entendre parler des infirmiers en primaire.
Faut pas se leurrer, comme le dit intense, ce sont précisément ces médecins qui disent du mal de tout et tout le monde, et qui freinent toute évolution du système. Eux ce qu'ils veulent ce sont des petites mains dociles à leurs bottes. Surtout pas des acteurs autonome avec une capacité décisionnelle. Alors vous imaginer comment ils apprécient les infirmiers protocolés sur lesquels ils n'ont qu'une faible emprise.
Je connais également un infirmier de chefferie qui bosse au SAMU. On l'appelle le radis : rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur. Pour lui tout geste technique = SMUR. Il a été un des freins principaux à la paramédicalisation des secours dans son département. Il y a effectivement chez les SP eux même bon nombre de sapeurs, d'officier, et de médecins qui verraient bien les IDE retourner "torcher des c..." à l'hosto, ou ne faire que de l'aptitude.
Ils préfèrent largement avoir un technicien formé en 10 jours, et beaucoup plus malléable qu'un ISP.
OK loulig, les pompiers ont intégrés des infirmiers dans leurs ambulances, ou ajoutent des VLI (Véhicule Léger Infirmier ) les entreprises AP devront donc, si elles veulent entrer dans "le marché", s'équiper en conséquence en ASSU + IDE ou IADE ou bien devenir co-partenaire du SAMU mais de toutes façons l'équipage/véhicule devra être fonction de la mission effectuée par les AP ?
Je ne sais pas, ça viendra des entreprises elles même.
Ont elles la volonté de s'engager plus avant dans le secours à victime ? Les SAMU qui ont déjà mal au fondement de voir les ISP intervenir joueront ils le jeu de la réponse gradué, ou enverront ils encore des SMUR là où un infirmier protocolé aurait suffit ?
Une entreprise d'AP est avant tout une entreprise, et en conséquence son objectif essentiel est d'être rentable. Ce n'est pas quelque chose de honteux ou de mal, mais c'est comme ça. Et ce n'est pas toujours compatible avec des objectifs de santé publique.
Je pense que les AP pourraient déjà se placer sur le créneaux des TIIH.
Par contre il faut qu'elles travaillent avec des médecins référent rédacteurs de protocoles.
Pour l'instant, la formation des ambulanciers ou des secouristes est suffisante pour les missions qui leurs sont attribuée. Là où ça devient dangereux c'est quand la régul demande aux équipages de dépasser leurs rôles, et de prendre en charge seuls des victimes qui devraient être médicalisées.