Auteur Sujet: Le dextro ou "lecteur de glycémie" & norme NF EN1789 pour véhicules sanitaire.  (Lu 137151 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Loulic

  • Invité
Va falloir que tu m'explique en quoi l'absence de glycémie empêche le régulateur "d'engager une filière avc".

Va aussi falloir que tu nous explique où est la perte de temps.

La glycémie faite par un secouriste ne change ni leur métier ni le mien. On peut ressourcer un patient per os. Aujourd'hui comme hier, mais pas avec des troubles de la conscience.

Je crois que tu ne comprends pas franchement la finalité d'une glycémie capillaire ni le principe d'un diagnostic différentiel.

Hors ligne Actarus

  • Prince d'Euphor
  • Nouveau membre
  • *
  • Messages: 12
  • Sexe: Homme
  • Technicien Ambulancier, Instructeur PHTLS
Va falloir que tu m'explique en quoi l'absence de glycémie empêche le régulateur "d'engager une filière avc".

Alors je t'explique :
- Un patient présente un symptôme d'un AVC, disons anomalie de la parole
- Tu n'as pas la possibilité de mesurer la glycémie
- L’hôpital le plus proche dispose d'un service d'urgence mais pas de filière AVC ni de CT
- L'hypoglycémie peut largement mimer les symptômes d'un AVC (cf échelle de Los Angeles pour faire court)
QUE FAIRE ?
- Transport du patient vers l'hôpital le plus proche : Ré-évaluation, glycémie, Ah mince c'est bien une suspicion d'AVC --> Transfert dans l’hôpital adapté = Perte de temps
- Transport du patient vers la filière AVC : Glycémie, Ah mince c'est une hypoglycémie --> Après re-sucrage plus de symptômes = Perte d'argent (surcoût du transport plus long et de l'éventuel déclenchement de filière pour rien)
- Appel d'un renfort pour glycémie ? --> Re perte de temps

Va aussi falloir que tu nous explique où est la perte de temps.

A ton service, cf ci-dessus :)

La glycémie faite par un secouriste ne change ni leur métier ni le mien. On peut ressourcer un patient per os. Aujourd'hui comme hier, mais pas avec des troubles de la conscience.

Un jour on pourra discuter de ce qu'est un trouble de l'état de conscience (je n'ai pas dit inconscience).

Je crois que tu ne comprends pas franchement la finalité d'une glycémie capillaire ni le principe d'un diagnostic différentiel.

Si tu le dis, je n'ai pour ma part pas besoin de remettre en cause tes compétences pour appuyer mon propos.
Ce débat me fait étrangement penser à ceux qui ont eu lieu lors de la délégation de la défibrillation semi-automatique ou de la prise de tension manuelle aux secouristes ....
Actarus

Hors ligne loulig

  • Excellente participation
  • ****
  • Messages: 725
  • Sexe: Homme
  • IADE
Alors, je repete pour ceux qu'ont pas suivi.

Tu es appelé chez un patient pour trouble de la conscience ou malaise (ou ce qu'on veut).

Là bim, c'est peut être un AVC (ou peut être pas).

On lui fait une glycémie, elle est normale. Donc c'est pas ça. C'est peut être un AVC. Ou pas. On sait juste que ce n'est pas une hypoglycémie.

On lui fait une glycémie, elle est anormale. Donc c'est peut être ça. Ou pas. On resucre, les troubles persistent : c'est pas ça. C'est peut être un AVC. Ou pas. On sait juste que les troubles ne sont pas dû seulement à une hypoglycémie.

Et si les troubles disparaissent c'est peut être ça, mais ça peut aussi masquer autre chose, et une hypoglycémie chez un patient non diabétique connu est anormale et nécessite des examens approfondis.

Le seul et l'unique intérêt de la glycémie dans ce cas c'est de resucrer pour faire un diagnostic différentiel. le Ressucrage per os n'a que peu d'interet et est déjà possible par les ambulanciers (ou par n'importe qui, témoin, ami, voisin, enfant de cinq ans, …).

Et le ressucrage IV n'est pas accessible aux ambulanciers.

On a un donc un geste diagnostic tronqué qui perd tout son intérêt. Par ailleurs, l'hypoglycémie n'est pas le seul diagnostic différentiel, et une hypoglycémie peut aussi cacher un AVC. Dépister une hypoglycémie chez un patient qui présente des troubles de la conscience ne permet pas d'écarter un AVC ou quoi que ce soit.

Corriger une glycémie chez un patient en hypo

Quant à votre filière, vous la présentez d'une façon irréaliste, à se demander si vraiment vous allez de temps en temps sur le terrain ou si vous y etes déjà allé.
 
Si suspicion d'AVC, on va pas dans un service d'urgence pour faire une glycémie et uniquement une glycémie.

Hors ligne Actarus

  • Prince d'Euphor
  • Nouveau membre
  • *
  • Messages: 12
  • Sexe: Homme
  • Technicien Ambulancier, Instructeur PHTLS
Alors, je repete pour ceux qu'ont pas suivi.
Tu es appelé chez un patient pour trouble de la conscience ou malaise (ou ce qu'on veut).
Là bim, c'est peut être un AVC (ou peut être pas).
On lui fait une glycémie, elle est normale. Donc c'est pas ça. C'est peut être un AVC. Ou pas. On sait juste que ce n'est pas une hypoglycémie.
On lui fait une glycémie, elle est anormale. Donc c'est peut être ça. Ou pas. On resucre, les troubles persistent : c'est pas ça. C'est peut être un AVC. Ou pas. On sait juste que les troubles ne sont pas dû seulement à une hypoglycémie.
Et si les troubles disparaissent c'est peut être ça, mais ça peut aussi masquer autre chose, et une hypoglycémie chez un patient non diabétique connu est anormale et nécessite des examens approfondis.
Le seul et l'unique intérêt de la glycémie dans ce cas c'est de resucrer pour faire un diagnostic différentiel. le Ressucrage per os n'a que peu d'interet et est déjà possible par les ambulanciers (ou par n'importe qui, témoin, ami, voisin, enfant de cinq ans, …).
Et le ressucrage IV n'est pas accessible aux ambulanciers.
On a un donc un geste diagnostic tronqué qui perd tout son intérêt. Par ailleurs, l'hypoglycémie n'est pas le seul diagnostic différentiel, et une hypoglycémie peut aussi cacher un AVC. Dépister une hypoglycémie chez un patient qui présente des troubles de la conscience ne permet pas d'écarter un AVC ou quoi que ce soit.

Loulig a parlé, je ne vais pas prendre (perdre) du temps pour décortiquer tout ça, le "ou pas" étant merveilleux pour noyer le poisson (as-tu regardé au moins l'échelle de Los Angeles, sa spécificité et sa sensibilité par rapport au Cincinnati ?)

Continue à te battre contre la glycémie faite par les secouristes, dans d'autres contrées, on en est (entre autre) à améliorer l'antalgie préhospitalière faite en autonomie par les ambulanciers-paramédics (multimodal, kétamine, ...) et ce dans l'intérêt du patient.
Aucun de mes collègues n'est choqué (ou frustré) lorsqu'un samaritain (équivalent d'un secouriste en France) effectue une glycémie capillaire lors d'un trouble de l'état de conscience.

Quant à votre filière, vous la présentez d'une façon irréaliste, à se demander si vraiment vous allez de temps en temps sur le terrain ou si vous y etes déjà allé.

En d'autres temps ça m'aurait fait réagir, mais je comprend qu'il ne te reste plus beaucoup d'autres arguments.

Très bonne soirée
Actarus

Hors ligne loulig

  • Excellente participation
  • ****
  • Messages: 725
  • Sexe: Homme
  • IADE
Le "ou pas" n'est pas là pour te perturber ou t'induire en erreur, il est juste là pour t'expliquer qu'en cas de troubles de la conscience il y a d'autres hypothèses que l'hypoglycémie ou l'AVC. Et que l'un n'empêche pas l'autre.

Et que la glycémie faite par l'ambulancier n'exclue ou ne confirme rien en matière de diagnostic. Tu comprends ? Ou pas ?

Citer
dans d'autres contrées, on en est (entre autre) à améliorer l'antalgie préhospitalière faite en autonomie par les ambulanciers-paramédics (multimodal, kétamine, ...)


Oui, dans d'autres contrées le niveau de formation des ambulanciers n'est pas celui des ADE français. Les paramédics ont 5 ans de formation, pas 9 mois.

Moi non plus le geste ne me choque pas, mais tronqué dans la démarche diagnostique il n'a ici aucune utilité. Faire plaisir à celui qui le fait. Par contre je ne suis pas surpris de voir les commentaires imbéciles sur les forum avec des ambulanciers qui ne se sentent plus pisser et se prennent justement pour des paramedic avec un geste qu'ils ne comprennent manifestement pas. Et pourtant c'est pas bien compliqué, t'es d'accord ?

Aujourd'hui ça ne change ni mon métier ni celui des ambulanciers, et quoi qu'on puisse en penser, ça n'améliorera rien dans l'orientation des victimes.

Par contre les ambulanciers ont l'air content, c'est déjà ça, chacun se satisfait des gadgets qu'il veut.

Hors ligne loulig

  • Excellente participation
  • ****
  • Messages: 725
  • Sexe: Homme
  • IADE
tu regardé au moins l'échelle de Los Angeles, sa spécificité et sa sensibilité par rapport au Cincinnati ?

C'est chouette les échelles et les scores, ça fait hyper pro. Et puis ça permet de meubler une conversation.

C'est un score probabiliste, et c'est un outil d'aide à la décision. Mais il n'est pas fiable et comporte une forte marge d'erreur.

En pratique, on ne peut pas accepter le doute sur ce cas. Mais c'est pas grave puisque la régulation ne se fera heureusement pas uniquement sur ce score.

les scores et échelle, c'est comme tous les outils, suffit pas seulement de les avoirs disposition, mais faut aussi en connaitre les limites et apprendre à s'en servir.

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Les gendarmes pensent avoir affaire à un automobiliste alcoolisé, ils finiront par lui porter secours !

Le 03 octobre dernier, deux motards de la brigade motorisée de Verneuil-sur-Avre sont en patrouille. Au détour de celle-ci, ils aperçoivent un véhicule dont la conduite est pour le moins hasardeuse. Les militaires décident rapidement de procéder à son contrôle, pensant avoir affaire à un conducteur en état addictif.
Stoppé sur un parking, le conducteur tient des propos incohérents puis perd soudainement connaissance, s’effondrant dans le fossé qui borde le lieu de stationnement. Les motards alertent alors les secours, tout en prodiguant les premiers soins au malheureux conducteur, qui faisait en fait… un malaise diabétique !
Une fois arrivés sur les lieux, les pompiers prennent en charge la victime, qui s’est vue prodiguer les soins nécessaires, elle est désormais sortie d’affaire.
Source Gendarmerie de l'Eure·mardi 4 octobre 2016


Les personnes à risque et les signes de l'hypoglycémie  :(

Voici quelques signes de l’hypoglycémie qui peuvent être remarqués par l’entourage d’une personne diabétique :
    Tremblements
    Pâleur
    Trouble de la parole
    Trouble de l’équilibre (mouvements anormaux)
    Trouble de l'humeur (tristesse, agressivité ou euphorie)

Que faire en cas d’hypoglycémie ?  :P  :-[  ::)
Il s’agit d’une urgence qu’il faut traiter immédiatement !
Six situations peuvent se présenter :
    Si la personne est consciente et qu’elle peut se re-sucrer seule : dès que les premiers signes de l’hypoglycémie se font sentir (et que l'on peut, de préférence, le confirmer  par une glycémie capillaire), il faut arrêter toute activité et s’asseoir calmement. Si vous êtes en voiture, il faut se garer rapidement et en toute sécurité. Ensuite, il faut se resucrer mais pas trop ! 15 grammes de glucides suffisent : 3 morceaux de sucre, par exemple, ou un verre de jus de fruit, un verre de soda non light, 1 cuillère à soupe de confiture ou de miel. (A éviter : le chocolat ou les fruits, dont l’effet hyperglycémiant est plus lent).
    Si la personne n’est pas en état de se resucrer seule, l’intervention de l’entourage s’impose.
    Si vous détectez les signes de l'hypoglycémie (voir plus haut), il faut aider en douceur la personne à se resucrer, même si elle nie faire une hypoglycémie (la convaincre n’est pas chose facile parfois !).
    Si la personne est inconsciente (coma, agitations, convulsions…) : il ne faut surtout pas lui faire avaler du sucre ou quoi que ce soit (l’aliment risquerait de passer dans les voies respiratoires et de l’étouffer).
    Si la personne est traitée par insuline, si vous êtes un proche et que vous savez faire une injection, vous pourrez pratiquer une injection de glucagon. Il est important de s'entraîner à faire des injections afin de ne pas paniquer le jour de la crise.
    Si vous ne parvenez pas à gérer la situation, contactez les secours : Composez le 15 depuis un téléphone fixe ou le 112 depuis un téléphone portable.

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Le transport (extrait de la fiche ci-jointe)
L’envoi d’une équipe médicale du Smur ne doit pas retarder la prise en charge d’un patient suspect d’AVC. Il est nécessaire en cas de troubles de la vigilance, de détresse respiratoire ou d’instabilité hémodynamique (accord professionnel).
Les centres de régulation doivent choisir le moyen de transport le plus rapide pour l’acheminement du patient (accord professionnel).
Aucune recommandation ne peut être formulée concernant la place d’une imagerie embarquée ; celle-ci est à évaluer.
Il est recommandé de remplir une fiche standardisée de recueil des antécédents, des traitements en cours, de l'heure de début des symptômes et des éléments de gravité clinique évalués par l’échelle NIHSS (accord professionnel).
En cas de transport médicalisé, il est recommandé d’effectuer les prélèvements sanguins qui
permettront de réaliser le bilan biologique, ce en attente de l’évaluation de la biologie
embarquée (accord professionnel).
Il est recommandé d’autoriser la réalisation d’une glycémie capillaire en préhospitalier par tous les acteurs de la chaîne d’urgence (accord professionnel).
L’hypoglycémie doit être corrigée en préhospitalier. En cas d’hyperglycémie, il n’y a pas de preuve en faveur de débuter en préhospitalier un traitement par insuline.
En cas de médicalisation du transport, un électrocardiogramme doit être réalisé (accord professionnel).
Compte tenu du rôle potentiellement délétère des troubles de l'hémodynamique sur la majoration de l'ischémie cérébrale, il est recommandé, en l’absence de signes d’hypertension intracrânienne, de troubles de la vigilance, de nausées ou de vomissements, de privilégier le transport en décubitus dorsal (accord professionnel).
La pression artérielle doit être mesurée. Mais il n’y a pas d’argument pour traiter une HTA, sauf indication extraneurologique associée comme une décompensation cardiaque (accord professionnel).
L'oxygénothérapie systématique n'est pas recommandée, sauf si la saturation est inférieure à 95 % (accord professionnel).

Citer
Suspicion AVC/AIT en préhospitalier : Filière thrombolyse AVC
Ambulanciers : évaluation générale et stabilisation
Evaluation primaire
Glycémie capillaire
Oxygène au besoin ; monitorage VVP 18G (vert) si possible au pli du coude (si échec : distale).
NaCl 0,9% entretien
Position à 0°, ou PLS si nausées

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Vidéo de formation à la mesure de la glycémie capillaire à la CRF

https://www.youtube.com/watch?v=F20aauf-Eew&feature=youtu.be