Dans le domaine du transport classique nous discutons beaucoup avec les malades/patients qui finissent souvent par se confier à nous plutôt qu'à leurs proches, on rigole aussi
donc indirectement on fait la même chose sur intervention.
Pour ma part je dialogue beaucoup et on arrive très souvent a y caser de l'humour, les gens aiment cela car ça permet de faire baisser l'angoisse ou le stress.
Un jour, en primaire, dissection de l'aorte, le patient a même eu un brin d'humour malgré sa pathologie, en promettant à mon collègue (à qui il louait un appart) une baisse de 10% du loyer s'il arrivait en vie au ch (50 km), cela a permis à toute l'équipe (smur compris) de décompresser un peu
Le social fait partie de nous, non pas que l'on soit meilleur que d'autres mais du fait que, en dehors de l'urgence, nous accompagnons chaque jours des malades pour leurs soins et que parfois nous devenons plus ou moins proches.
Le plus dur et de mettre malgré tout une " barrière " à l'empathie, pour ce protéger psychologiquement car nous sommes "humain" et à chaque décès tu prends un coup de poing. Il est donc important de laisser tout cela à la porte du boulot avant de rentrer chez soit à la fin de la journée pour ne pas tout mélanger (vie privée / vie professionnelle).
J'ai tellement vu des collègues abandonner le métier car ils ne supportaient plus de voir des gens DCD avec qui ils avaient beaucoup sympathisé.
Un ambulancier "froid" n'est pas forcement un mauvais, simplement l'expérience fait qu'il se protège. Un bon ambulancier n'est pas seulement un conducteur prudent et rapide ! En contact permanent avec le malade, les personnes blessées ou handicapées, auxiliaire de soins il doit être disponible, calme, patient et posséder des qualités d'écoute. Il doit savoir rassurer le patient si cela est nécessaire.
Voila c'est ce que moi je ressent