Je ne suis ni ambulancier, ni SP. Ni pour les uns, ni pour les autres. J'observe avec du recul ce qui se rencontre côté blanc ou côté rouge.
Je ne pense pas "descendre" les ambulanciers comme tu dis. Je critique juste l'argument qui dit que sous prétexte qu'ils ont 700 h de formation il sont meilleurs en SAP que des pompiers qui eux ont une centaine d'heures.
Je connais de très bon ambulanciers. Malheureusement je pense que la majorité (des AP en général) n'est pas capable de faire de l'urgence. C'est dommage pour ceux qui sont vraiment bons. Je suis sûr que vous tous sur ce forum êtes de bons ambulanciers mais quelques bons éléments ne peuvent pas contrecarrer tous les naz qu'on voit sur le terrain et qui font juste taxi et qui en plus ne sont pas toujours corrects. Il y a du mauvais aussi chez les SP.
Quand je lis que vous ne voulez pas faire du fric je le comprends. A votre niveau vous êtes passionnés et aimez votre métier. Mais votre patron est quand même un chef d'entreprise et en ce sens il doit faire tourner sa boutique et se développer donc faire du profit. C'est le système qui est comme ça.
@ouin-ouin
Un DSA ne se met (au niveau secouriste, donc AP/SP) que chez une victime en ACR. Le problème si tu mets le DSA sur une victime consciente c'est qu'il peut choquer une tachycardie ventriculaire => pas top. En effet, un DSA choque 2 types de rythmes: les FV et les TV. Sauf que la TV peut survenir chez une victime consciente et quand le médecin décide de réduire ce trouble, il endort la victime avant de choquer. Si un IADE s'est permis de faire un geste c'est parce qu'il a des connaissances que les AP et les SP n'ont pas (il savait que la victime présentait une bradycardie et que donc elle n'était pas en TV). Un AP ou même un SP ne peut généraliser et anticiper la pose du DSA. Par conséquent, les SP et les AP doivent suivre leur CAT: DSA sur ACR uniquement. Surtout que pour le bénéfice (gagner 15 secondes) ça vaut pas le coup de risquer de faire une connerie.
pour les IRC, relis tes cours. Bien sûr qu'il est question d'oxygéner à fort débit un IRC qui est en détresse ventilatoire ! Tu crois savoir parce que tu connais le principe de la pathologie. Ca rejoint mon post précédent: c'est dangereux d'en savoir à la fois trop et pas assez. Gros risque d'erreur. Je t'invite toi-même à faire des recherches, tu te rendras compte de ton erreur. Quelques pistes:
http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/secourisme/causes-de-detresse-respiratoire/decompensation-d-une-irc.htmlhttp://www.lomag-man.org/urgences_secoursaccidents/abrege_secourisme.pdf (page 32).
L'autre solution c'est de demander à un médecin car parfois même des infirimier(e)s font cette erreur.
Pour résumer: un IRC qui ne décompense pas (c'est à dire qui n'est pas en détresse respiratoire grave, décompensation=rechute dans le contexte d'une maladie chronique) on ne le met pas sous O2 à fort débit pour les risques que tu évoques. En revanche s'il est en détresse respiratoire aiguë (tu sais dyspnée, tirage, sueurs, cyanose, Sp02 basse...) il risque de mourir du manque d'oxygène par conséquent on l'oxygène à fort débit. Bien sûr il ne faut pas le laisser longtemps sous O2 car on risque de se retrouver dans le problème que tu décris mais ça c'est une chose qui doit être vue par un médecin (quand tu contactes le C15 pour ton bilan!).