Auteur Sujet: «Non aux ambulances low-cost»  (Lu 3025 fois)

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«Non aux ambulances low-cost»
« le: 14 décembre 2012, 13:24:41 »
Les professionnels du transport sanitaire sont inquiets.  :hein36:
Les députés ont voté un texte qui remet en cause l'utilisation des VSL (véhicules sanitaires légers) dans l'Aude, alors que la profession est sur le point de lancer une expérimentation validée par l'ARS.

Il n'y avait pas de meilleure façon pour tirer sur l'ambulance.
En dégainant l'article 44-38, inscrit dans le plan de financement 2013 de la Sécurité sociale, les parlementaires (les députés, car les sénateurs avaient voté contre) signent l'arrêt de mort des transports sanitaires ruraux.
«Nous sommes là pour pousser un coup de gueule contre un texte qui remet en cause les conditions de prise en charge des patients, parce qu'il instaure un fonctionnement sur appel d'offres auxquels nos entreprises artisanales ne seront pas en mesure de répondre».
Olivier Assier, président du syndicat des ambulanciers dans l'Aude, se demande qui est à l'origine de ce vote parlementaire alors que la profession se prépare à mettre en œuvre une expérimentation du transport sanitaire plus rationnelle. Une organisation mise au point en liaison avec l'Agence régionale de santé (ARS).

«Depuis dix-huit mois, explique Olivier Assier, nous travaillons avec l'ARS à l'élaboration d'un schéma de transport en dépenses constantes ou inférieures. Le projet s'appuie sur une prise en charge renforcée et partagée des patients. Ce système faciliterait les sorties hospitalières qui donnent lieu à embouteillages, à 14 heures. Il permettrait, avec le 115, de lutter contre des contradictions fondamentales.
Exemple, les services doublonnant avec le SDIS qui donnent lieu à double dépense pour l'assurance maladie.
Il permettrait enfin de mutualiser les transports des patients pour des séances de soins itératives». Cette expérimentation devait débuter dans le courant du premier trimestre 2 013.
Les professionnels du transport sanitaire estiment que l'article 44-38 va leur couper l'herbe sous le pied et fragiliser du même coup un tissu professionnel et économique qui est bien maillé.
Les entreprises de véhicules sanitaires légers sont au nombre de 22 dans l'Aude. Chacune d'elles compte une moyenne de 10 salariés. «La taille de nos entreprises nous interdit de répondre à un appel d'offres étendu à la surface du département», dit Olivier Assier. La profession vient de mettre en ligne une pétition «Non à l'ambulance low-cost» à l'adresse suivante : www.petitions24.net/non-à-l'ambulance-low-cost.
Source Christian Aniort la Dépêche du Midi - Publié le 14/12/2012