À compter du 20 juin 2016, les sapeurs-pompiers (SDIS), le Samu et les ambulanciers Corréziens utiliseront un nouveau système d’intervention d’urgence.
Devoir sur table dans six mois.
Dès le 20 juin et ce pour un semestre, les sapeurs-pompiers (SDIS), le SAMU et les ambulanciers coopéreront pour agir le plus rapidement et efficacement possible sur les interventions d'urgence. À l'issue, « les parties feront, conjointement, une évaluation afin de cibler les potentielles procédures à revoir », souligne Bertrand Gaume, préfet de la Corrèze.
Le pari de la coopération
« Nous souhaitons mettre en place un dispositif qui ne démobiliserait personne », affirme Jean-Michel Berthommier, responsable médical du SAMU à Tulle. Les acteurs placent le « mieux-disant temporel » en principal « fil rouge » de leur nouvel accord.
La procédure, avant l'arrêté du 5 juin 2015, désignait le service intervenant uniquement par rapport au lieu de l'urgence. Désormais, avec la mise en place du nouveau consensus, la nature de l'opération à mener sera également un facteur décisif du service envoyé sur place.
Le SDIS continuera à intervenir automatiquement pour les missions sur la voie publique « afin d'assurer une sécurisation de la victime », précise le colonel Yvan Paturel.
Le service ambulancier utilise, depuis un mois, le système de traçabilité
GPS « LOMACO » afin de connaître précisément l'emplacement et la disponibilité de leurs véhicules. « Tout est mis en œuvre pour réduire les délais de départ », souligne Sébastien Breuil, président de l'ATSU* 19. Les ambulanciers seront complémentaires aux services publics.
« Qualité, proximité et coopération »
Le SAMU recense actuellement tous les médecins disponibles sur le terrain (sapeurs-pompiers volontaires et médecins libéraux qui deviendraient correspondants du service). Il souhaite les former à agir dans l'urgence, notamment dans les « zones blanches » (à plus de trente minutes des hôpitaux).
Les sapeurs-pompiers et ambulanciers, sont désormais capables, en plus des infirmiers, de faire un électrocardiogramme. Celui-ci sera télétransmis au médecin régulateur de la mission. « Cette nouvelle capacité permettra un gain de temps, d'efficacité et de chances de survie pour la victime », assure Sébastien Breuil.
Après plusieurs années d'incompréhensions entre les différents services, ces derniers tendent à devenir « un triangle d'or », espère Bertrand Gaume.
(*) Association de Transport Sanitaire d'Urgences.
Mélissa Cruz
http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/correze/2016/06/15/les-services-durgence-publics-et-prives-cooperent-pour-un-nouveau-systeme-dintervention_11959325.htmltulle@centrefrance.com