On ne parle pas de fréquence mais de licence d'exploitation et cela dépend de la puissance d'émission de ton matériel de radio-télécommunication que tu utilises.
Sujet ouvert
ICILes principaux acteurs sont ceux qui jouent un rôle opérationnel majeur sur le terrain.
Les anglo-saxons les regroupent sous le terme des « blue light services » (Littéralement « les services des gyrophares bleus ») soit, pour la France : les pompiers, la police, la gendarmerie et les SAMU.
Sur quels réseaux (de l’Etat) ces services s’appuient-ils ?
- Les réseaux de l’Etat
Ils peuvent être classés en trois catégories :
- les réseaux de messagerie et de téléphonie (serveur web), de partage d’informations (intranet) et de téléphonie, reposant généralement sur les infrastructures des opérateurs de téléphonie et fournisseurs d’accès Internet FAI) ;
- le réseau national d’alerte (RNA) ;
- les réseaux radioélectriques analogiques remplacés progressivement par la technologie numérique (TETRAPOL/INPT/Antares).
Les réseaux de messagerie et de téléphonie :
Le RGT (Réseau Général de Transmissions), intranet sécurisé, qui comprend :
· la messagerie opérationnelle chiffrée RESCOM ;
· le téléphone « durci » RIMBAUD pour la communication interministérielle sécurisée entre hautes autorités ;
· le portail ORSEC31 (ex-SYNERGI), intranet utilisé, entre autres, par les CODIS pour la remontée des événements opérationnels vers les préfectures, le COZ et le COGIC.
Les réseaux du gouvernement qui équiperont prochainement les préfectures :
· ISIS (Intranet Sécurisé Interministériel pour la Synergie gouvernementale), un intranet sur un réseau indépendant à base de fibres optiques. Il est à noter que la migration du portail ORSEC sur ISIS est à l’étude ;
· le système MAGDA (Messagerie Autonome Gouvernemental de Défense et
d’Autorité), messagerie électronique sécurisée reliée à ISIS.
SAPHIR, la messagerie opérationnelle de la gendarmerie, intranet sécurisé, qui
est l’équivalent du RGT.
Le réseau national d’alerte (RNA)
Ce réseau à base de sirènes déclenchées par les préfectures dont l’origine remonte à la guerre froide est devenu obsolète. Il va progressivement être remplacé par le Système d’Alerte et d’Information des Populations (SIAP).
Le SIAP utilise les possibilités offertes par les technologies de radiocommunication numériques et pourra s’interconnecter avec les autres dispositifs d’informations des populations (panneaux électroniques d’informations des autoroutes, des villes, etc.).
Le déclenchement des sirènes pourra s’effectuer à partir des systèmes d’aide à la décision des centres opérationnels des SDIS (CODIS).
Les réseaux radioélectriques :
RUBIS, le réseau radio hertzien de la gendarmerie nationale. Mis en place en 1993, est le premier réseau radio numérique utilisée par une force de sécurité dans le monde. L’infrastructure déployée à base de faisceaux couvre l’ensemble du territoire métropolitain ;
ACROPOL, le réseau radio de la police nationale. Son infrastructure à base de
faisceaux et de lignes spécialisées couvre 65% du territoire, essentiellement les
agglomérations ;
ANTARES, le réseau des services d’incendie et de secours, des moyens d’Etat
de la Sécurité Civile et des SAMU.
Antares est une extension du réseau ACROPOL. Le programme d’extension de l’infrastructure piloté par la DSC vise à compléter la couverture du territoire pour réaliser une Infrastructure Nationale Partagée des Transmissions (INPT) ;
CORAIL NG, le réseau de la gendarmerie mobile intégrée à l’INPT.
La technologie numérique chiffrée TETRAPOL, déjà utilisée par la police et la
gendarmerie, remplace progressivement les anciens réseaux analogiques des moyens d’Etat de la Sécurité Civile, des sapeurs pompiers et des SAMU.
L’INPT : « L’infrastructure réalisée par l’interconnexion des réseaux de base départementaux constitue une infrastructure nationale partageable des transmissions (INPT) ».
L’INPT est le réseau national français de radiocommunication numérique dédié aux forces de secours et de sécurité. Il est basé sur la mutualisation des infrastructures et le partage des ressources.
L’infrastructure du réseau déployé par l’Etat au profit de la police nationale constitue l’infrastructure de base de l’INPT. Cette infrastructure de 1100 relais a été portée à 1450 relais pour une couverture de 95% de l’ensemble du territoire.
A terme, l’INPT sera exploitée par plus de 100 000 terminaux.
Ses objectifs fonctionnels sont :
l’interopérabilité tous services ;
une mobilité nationale ;
une extension des services « voix » (appel individuel, interopérabilité tactique) ;
des applications fondamentales « données » (status, géolocalisation, appel de
détresse, …) ;
des développements d’applications « métiers » (standardisation des interfaces
ouvertes, AFNOR) ;
des mutualisations d’équipements et d’applications ;
une culture commune d’exploitation opérationnelle des transmissions (doctrine
d’emploi, applications d’échanges de données, …).
Les services utilisateurs de l’INPT sont les moyens nationaux de la sécurité civile, les services d’incendie et de secours, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM), la gendarmerie nationale et les services d’aide médicale urgente38 (SAMU).
L’infrastructure des services utilisateurs intègre l’INPT soit sous réserve d’une
vérification d’aptitude technique, soit au fur et à mesure de leur renouvellement après une mise en conformité.
Le Ministre de l’Intérieur est le coordonnateur national de l’INPT et le garant de sa cohérence d’ensemble. Un comité de pilotage propose sur la base d’indicateurs fournis par le coordonnateur national, les orientations relatives au déploiement des réseaux, à leur fonctionnement et à leurs évolutions.