Auteur Sujet: Premiers secours : les bons gestes en cas d’accident ?  (Lu 9587 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Quand un accident de la route survient, que l’on soit victime ou juste témoin, la panique nous empêche parfois de savoir comment réagir.  :P  :-[  :-\  8)
Pascal Cassan, médecin conseiller national de la Croix-rouge française, nous explique les gestes à faire et ceux à éviter.

Quels sont les gestes pour bien assurer sa sécurité en cas d’accident de la route ?
Le rôle du premier témoin est fondamental ! Il assure le balisage et protège les lieux de l’accident évitant ainsi le "sur-accident." 
Il faut :
- Allumer ses feux de détresse dès que l’on est en vue de l’accident et ralentir. Garer son véhicule idéalement après le lieu de l’accident sur la bande d’arrêt d’urgence s’il y en a une.
- Laisser les feux de détresse en marche.
- Enfiler son gilet de haute visibilité désormais obligatoire dans tous les véhicules
- Faire descendre immédiatement tous les occupants du véhicule et les mettre en sécurité sur le bas-côté, derrière les glissières de sécurité si elles existent
- Baliser de part et d’autre à une distance de 150 ou 200 mètres avec l'aide de témoins qui, placés en sécurité sur le bord de la route, peuvent utiliser tous les moyens pour se faire voir : lampe électrique, linge blanc. En l'absence de témoins, utiliser les triangles de présignalisation.
- Veiller à ce que personne ne fume aux abords de l’accident pour éviter tout risque d’incendie.

Quand faut-il envisager de déplacer ou dégager une victime ?
S’il est vrai que bouger un blessé peut endommager sa moelle épinière et entraîner une paralysie définitive ou même son décès, il existe des situations ou, si l’on n’agit pas très rapidement avant l'arrivée des secours, le décès de la victime sera inévitable. Le risque pris en le dégageant est alors plus faible que celui de ne pas le faire.

Cette décision doit donc être prise si la victime, les sauveteurs ou les deux sont exposés à un danger immédiat : si la victime est étendue au milieu de la route, ou inconsciente dans une voiture qui commence à prendre feu.

Faut-il retirer son casque à un motocycliste accidenté ?
Il ne faut pas retirer le casque d’un motard accidenté par contre il faut, si possible, ouvrir sa visière. S’il ne respire plus, pratiquer un massage cardiaque en appuyant au milieu de son thorax au rythme de 120 fois par minute (deux appuis par seconde) et ce jusqu'à l'arrivée des secours.
Que faire face à un accidenté de la route qui a perdu connaissance dans son véhicule ?

Cette victime risque de mourir étouffée par obstruction de ses voies respiratoires. Pour éviter cela, il est nécessaire de basculer prudemment sa tête en arrière, en la ramenant prudemment vers le dossier du siège (position neutre). Pour cela, ne faire aucun mouvement latéral, maintenir la tête et le cou dans l’axe du tronc, une main placée sous le menton, l’autre sur l’os occipital. Souvent ce geste est conseillé par le médecin régulateur du SAMU dans l'attente de l'arrivée des secours.

Que faire si un blessé est inconscient ?
Avant toute chose vérifier qu’il respire, si ce n’est pas le cas, pratiquer immédiatement un massage cardiaque. Si la victime inconsciente respire, il ne faut pas la laisser sur le dos car elle risque de s'étouffer avec sa langue ou ses vomissements .

Après avoir si possible pris conseil du centre 15 ou 18, mettre la victime sur le côté, en position latérale de sécurité. Pour cela, tournez-la prudemment sur le côté, la jambe sur le sol est tendue, l'autre repliée vers l'avant. Le bras sur le sol est à l’angle droit, paume de la main tournée vers le haut, l'autre bras replié avec le dos de la main de la victime contre son oreille, la bouche est ouverte.

Que faire si un blessé ne respire plus ?
La victime est sans connaissance, elle ne parle pas, elle ne réagit pas à un ordre simple, il n’y a aucun mouvement de sa poitrine ou de son ventre, il faut immédiatement pratiquer un massage cardiaque en attendant les secours : placer les mains, l’une sur l’autre, au milieu du thorax, les doigts relevés n’appuyant pas sur les côtes. Bras tendus, appuyer fortement avec le talon de la main en y mettant le poids de son corps et en effectuant ainsi 120 compressions par minute (2 par seconde).

Que faire si un blessé saigne abondamment ?
Appuyer fortement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main, en interposant, si possible, une épaisseur de tissu propre recouvrant complètement la plaie.

Quels sont les gestes à ne pas faire ?
- Se précipiter, ou se mettre en danger inutilement.
- Stationner n'importe comment aux abords de l'accident.
- Effectuer les gestes de premiers secours sans avoir appeler les secours.

Quel est la première chose à faire en arrivant sur l’accident ?
- Couper le contact des véhicules accidentés si possible et serrer le frein à main.
- Après avoir évalué rapidement l'état et la situation des victimes, alerter les secours : Samu 15, Pompiers 18 ou le 112, la police ou la gendarmerie 17 ; en donnant un maximum de renseignements, pour qu'ils puissent envoyer les moyens techniques et humains nécessaires.
Sur les autoroutes et voies rapides, utiliser de préférence une borne d’appel d’urgence si elle se trouve à proximité. Elle indiquera automatiquement votre position aux services d’urgence.
Ne pas utiliser le TRIANGLE de présignalisation
- Si le véhicule est en feu n’utiliser un extincteur que s’il s’agit d’un feu naissant, sinon évacuer.
- S'il n'y a pas de danger immédiat, ne pas chercher à sortir les victimes de leurs véhicule.

Source http://www.topsante.com/medecine/accidents/premiers-secours/soigner/premiers-secours-les-bons-gestes-en-cas-d-accident-32028/(chapitre)/1/que-faire-si-un-blesse-ne-respire-plus

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Re : Premiers secours : les bons gestes en cas d’accident ?
« Réponse #1 le: 14 février 2017, 14:21:51 »
Quels sont les risques à pratiquer bouche à bouche lors d'un MCE ?

    Lorsque le secouriste doit réaliser les insufflations, il doit nécessairement interrompre le massage cardiaque pendant environ 5 secondes. Or, la perfusion vasculaire cérébrale et la perfusion des artères coronaires alimentant le cœur à ce moment ne sont plus assurées. Il y a donc un risque car la pression artérielle n’est pas continue et donc le cerveau n’est pas préservé.

    Le bouche-à-bouche, augmente la pression à l’intérieur du thorax, ce qui diminue le retour veineux, mais aussi la perfusion artérielle coronaire et le débit sanguin cérébral. Si on comprime le thorax pendant le bouche-à-bouche, cela augmente encore la pression thoracique.

    Beaucoup d’étude mettent aussi en avant que l’on insuffle toujours trop fort et l’administration d’oxygène à haute dose pourrait avoir un effet délétère sur le cerveau. Conserver une saturation en oxygène (SpO2) entre 94 et 98% serait meilleur pour la survie à terme.

    Enfin, il est aussi important de noter que chez de nombreuses de victimes d’arrêt cardiaque, il existe un réflexe initial appelé « gasp » inspiratoire : si la compression thoracique est démarrée immédiatement et continuellement, le réflexe se poursuit, assurant une ventilation aérienne physiologique.

Selon le Conseil de Réanimation Européen (ERC), les différentes études publiées depuis ses dernières recommandations ne peuvent prouver l’efficacité d’arrêter les insufflations. Il est donc rappelé qu’il est toujours recommandé de réaliser la Réanimation Cardio Pulmonaire (RCP) en alternant 30 compressions à un rythme de 100-120 (pression de 5 à 6 cm) par minute, avec deux insufflations par la technique du bouche-à-bouche. Note importante, il faut réduire au maximum le délai entre le massage et le bouche à bouche.

Cependant, pour les personnes qui ne se sentent pas capables de réaliser le bouche-à-bouche. Dans ce cas, se limiter aux compressions seules est préférable. Comme évoqué lors des formations, il vaut mieux faire un mauvais massage que rien du tout mais éviter de faire de mauvaises insufflations.

A titre d’exemple, l’État d’Arizona recommande aux témoins d’arrêts cardiaque de ne plus faire de bouche-à-bouche et de se contenter à la pratique du massage cardiaque pour faire circuler le sang. Sauf dans trois cas particuliers : noyade, électrocution ou lorsqu’il s’agit d’un enfant.

De plus, selon les résultats de l’étude publiés dans la revue de l’American College of Cardiology, ils confirment les avantages de la méthode sans bouche-à-bouche, préconisée l’année précédente par le Pr Gordon Ewy, cardiologue à l’université d’Arizona.
Encore appelée « réanimation cardio-cérébrale », cette pratique, dont le seul but consiste à faire circuler le sang jusqu’au cœur et au cerveau, repose sur des fondements physiologiques robustes. Car, lorsque le cœur s’arrête de battre subitement, le sang contient généralement assez d’oxygène pour alimenter encore les organes pendant 10 à 15 minutes. À condition toutefois de faire circuler le sang grâce au massage cardiaque.

Citer
La saturation en o2 désigne la norme concernant la concentration d'oxygène que l'on retrouve dans les globules rouges du sang.
Une saturation en o2 normale doit être supérieure ou égale à 96%.
En dessous de cette valeur, le patient doit être aidé pour respirer, en inhalant de l'oxygène. La mesure de la saturation en o2 se fait soit par une prise de sang, soit au moyen d'un capteur placé au bout d'un doigt.
Une personne qui n'a pas une saturation en o2 correcte risque l'hypoxie, c'est-à-dire un manque d'oxygène dans le sang.

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Re : Premiers secours : les bons gestes en cas d’accident ?
« Réponse #2 le: 26 octobre 2023, 10:05:10 »
3 gestes à connaître pour sauver une vie

Saviez-vous qu’en France, le taux de survie à un arrêt cardiaque est seulement de 7% ?  :-[
Près de 50 000 personnes en meurent prématurément chaque année.  :'(
Il est pourtant démontré que la connaissance des "Gestes Qui Sauvent" est le levier le plus simple et le plus efficace pour améliorer le pronostic : dans les pays anglo-saxons et scandinaves, en pointe sur les sujets de sensibilisation, le taux de survie se situe par exemple entre 20% et 40% !

1 vie = 3 gestes : appeler le 15, masser, défibriller.


La sensibilisation aux Gestes Qui Sauvent est l’une des missions statutaires et prioritaires de la Fédération Française de Cardiologie. Pour soutenir son ambition de mettre chacun en capacité d’agir s’il est témoin d’un arrêt cardiaque, la Fédération Française de Cardiologie s’associe pour les prochaines années à la Ville des Sables d’Olonne afin de former l’ensemble de ses citoyens aux Gestes Qui Sauvent.
Cette coopération de long terme est inaugurée par une opération d’initiation inédite et de grande ampleur : avec l’expertise et les conseils de la FFC et grâce aux formateurs partenaires, la collectivité a organisé 10 jours de formation en continu afin d’apprendre à réagir dans cette situation.

Dans la plupart des cas, un témoin est présent ; connaître les Gestes Qui Sauvent, c’est être en mesure d’enclencher la chaîne de survie.
En cas d’arrêt cardiaque, le pire est de ne rien faire. Osez agir !