Les nouveautés entre l’AFPS et le PSC 1
Les titulaires de l’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours) sont considérés par équivalence titulaires du PSC 1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1). Vous trouverez ci-dessous les nouveautés entre l’AFPS et le PSC 1 dans son contenu.
Juste pour rappel, nous allons traiter 8 parties dont l'intitulé reste identique à l’AFPS.
La protection :Il est clairement indiqué que tout dégagement d’urgence doit être effectué à condition que la propre sécurité du sauveteur soit assurée, l’objectif restant de se protéger en priorité.
Le gilet "jaune" de haute visibilité sur les accidents de la route est un des meilleurs moyens pour se protéger en étant vu par les autres usagers de la route.Auparavant le signal d’alerte aux populations était décrit comme trois cycles successifs d’une minute séparés par un intervalle de 5 secondes, hors depuis l’arrêté du 23 mars 2007, le signal d’alerte aux populations est passé à trois cycles successifs de 1 minute et 41 secondes toujours séparés des 5 secondes. (Voir l'Arrêté du 23 mars 2007 relatif aux caractéristiques techniques du signal national d'alerte)
Lors de l’émission de ce signal, pour se tenir informer, en plus de la radio, on peut regarder la télévision, mais dans les deux cas on choisira de préférence les chaînes régionales. (France 3, France bleue Normandie,…).
L’alerte :Les différents maillons de la chaîne de secours sont : le citoyen, les réserves communales (bénévole, facultative et placée sous la seule autorité du Maire, elle est chargée d’apporter son concours au Maire dans les situations de crise), les médecins libéraux, les entreprises de transport sanitaire, les associations, la gendarmerie, la police nationale, les pompiers, les militaires, les SAMU, les centres hospitaliers publics et privés.
Le 115 ( SAMU social) est ajouté aux numéros d’urgence (15, 18, 112 et 114 pour les non voyants). Ce numéro est destiné pour toute personne qui présente une détresse sociale, comme les SDF exposés aux intempéries...
La victime qui s’étouffe :Face à une personne qui s’étouffe la première chose à faire est de lui demander : est-ce que t’étouffes ?
Dès l’instant que la personne est capable de répondre à cette question par des mots nous considérons l’obstruction partielle et dans les autres cas l’obstruction est totale ce qui nécessite des claques dans le dos et des compressions abdominales si nécessaire.
Ainsi une personne qui fait du bruit mais qui est dans l’impossibilité de parler devra être considérée comme une obstruction totale.Dans le cas où l’obstruction persiste malgré les gestes, réaliser une réanimation cardio pulmonaire en débutant immédiatement par des compressions thoraciques sans rechercher aucun signe de vie.
Dans le cas d’une obstruction partielle, il faut encourager la victime à tousser…
Pour l’enfant, on améliore la technique et donc son efficacité en s’asseyant et en basculant l’enfant au dessus de son genou pour réaliser les claques dans le dos.
Les compressions thoraciques chez le nourrisson doivent être plus lentes et plus profondes que lors d’une réanimation cardio-pulmonaire pour bien comprimer l’air contenu dans les poumons.
La victime saigne abondamment :La compression de l’endroit qui saigne peut être faite au besoin par la victime ou par une autre personne. Ceci permettra au secouriste d’alerter ou de trouver quelque chose pour se protéger (gant, sac plastique, tissus propre,…).
Dans le cas où le tampon relais n’arrête pas totalement l’hémorragie, on effectuera un deuxième tampon relais sur le premier.
Il n’est pas nécessaire de surélever le membre où siège le saignement, l’utilité n’étant pas prouvée.
Dans le cas d’un corps étranger il faut contacter le SAMU (112) et suivre ses consignes, les points de compression à distances et le garrot ne sont plus enseignés. Mais attention il ne faut surtout pas retirer le corps étranger, il diminue le saignement.
La victime inconsciente :Il n’est pas nécessaire d’observer dans la bouche la présence de corps étrangers avant la vérification de la ventilation. Ce serait fait ultérieurement dans le cas où elle ne respire pas !
Lors de la mise en PLS, veillez en retirant votre main qui est sous la tête de la victime de la victime à préserver la bascule de la tête en arrière afin de conserver le passage de l'air.
Dans le cas où la victime est retrouvée allongée sur le ventre il est demandé de la mettre sur le dos une fois l’inconscience constaté, ce qui permet d’être sûr de la présence de la respiration et qu’aucune gêne l’entrave. Une fois sur le dos, libérer ses voies aériennes et vérifier la présence de la respiration avant de la mettre en PLS (Position Latérale de Sécurité).
Lorsque la victime convulse, ne pas la toucher et écarter ce qui pourrait la blesser. Une fois les convulsions terminées, libérer ses voies aériennes et vérifier la présence de la respiration avant de la mettre en PLS.
La victime ne respire pas :Il faut savoir que dès la première minute des lésions cérébrales surviennent suite au manque d’oxygène. Et donc si aucun geste de premiers secours n’est réalisé, la victime décèdera par manque d’oxygène.
Pour la survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire soudain, il est nécessaire qu’une chaîne de survie se constitue. Cette chaîne nécessite 4 points : une alerte précoce, une réanimation précoce, une défibrillation précoce et des soins médicaux précoces.
Dans 50 % des cas l’arrêt cardiaque est lié à une anomalie du fonctionnement électrique du cœur, et un choc électrique au travers de la poitrine peut être capable de restaurer une activité cardiaque normale. D’où l’introduction du Défibrillateur dans la formation.
Il faut savoir que chaque minute gagnée dans la mise en place d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) peut augmenter de 10 % les chances de survie de la victime.
Dès le constat de l’arrêt de la respiration faire alerter les secours et réclamer un DAE.
Les insufflations initiales ne sont plus nécessaires, il faut commencer d’embler par le massage cardiaque, et pour être encore plus efficace on effectuera 30 compressions thoraciques qui seront suivies de 2 insufflations. Etc.. jusqu’à ce que les secours ou un DAE arrivent.
Le massage s’effectue avec le talon de la main, placé au centre de la poitrine, sur le sternum, sur la ligne médiane (ligne entre nombril et menton) ; ainsi les prises de marques ont disparus ce qui est un gain de temps.
Décollé légèrement le talon de la main entre chaque compression thoracique pour être sur que le thorax retrouve sa position initiale, sinon le cœur n’a pas le temps de se remplir avant la compression suivante.
Une fois qu’un DAE est disponible le mettre immédiatement en fonction en l’allumant (On / Off), et suivre les indications vocales ou visuelles de l’appareil. Pour positionner les électrodes bien se référer au schéma.
Si un choc est indiqué, il faut bien s’assurer que personne ne touche la personne et il faut crier « écartez vous ne touchez plus la victime ! ».
Ne jamais retiré le DAE une fois posé et suivre ses recommandations jusqu’à l’arrivée des secours.
Chez l’enfant en arrêt cardio respiratoire il faudra commencer par pratiquer 5 insufflations puis 5 cycles de 30/2 si l’on est seul sinon on demande au témoin d’alerter les secours avant de commencer la réanimation. On commence par 5 insufflations car chez l’enfant la cause la plus fréquente est un arrêt de la respiration. Le DAE doit aussi être utilisé chez l’enfant et dès que les 5 cycles ont été effectués.
On utilisera une ou deux mains en fonction du gabarit de l’enfant.
Chez le nourrisson (< à 1 an) on procèdera comme chez l’enfant sauf que l’utilisation du DAE est proscrite.
Les compressions thoraciques chez l’enfant et le nourrisson doivent égale à 1/3 du sternum.
On regardera s’il y a un corps étranger dans la bouche seulement si les insufflations sont inefficaces.
Lors de l’utilisation du DAE, si la victime présente un timbre autocollant médicamenteux sur le thorax, il faut le retirer. Si elle présente une cicatrice avec un boîtier sous la peau alors il faut déplacer l’électrode d’1 cm sous la bosse perçue. Si la personne est allongée sur du métal, il faut déplacer la victime pour éviter la diminution de l’efficacité et si elle est allongée sur un sol mouillé, la déplacer sur une surface sèche.
Le malaise :Le mal de tête intense et inhabituel doit faire partie des points nécessitant l’appel du S.A.M.U.... suspicion d'AVC (accident vasculaire cérébral).
Il ne faut pas hésiter à desserrer col, cravate et ceinture s’il existe une gêne de la ventilation.
Ne pas hésiter à utiliser les téléphones portables ou sans fil cela permet au médecin de parler à la victime sans la déplacer.
Traumatismes :
Les plaies
Si vaccination contre le tétanos date de plus de 5 ans consulter un médecin (contre 10 ans auparavant) la vaccination doit être faite tous les 10 ans mais au-delà des 5 ans, un contrôle permet de savoir si la vaccination est encore active.
Si le blessé a une plaie à l’abdomen, pas besoin de mettre les jambes fléchies à l’horizontal, les cuisses et les genoux fléchis suffisent.
Dans la surveillance d’une plaie simple, il faut surveiller l’apparition de fièvre, la chaleur, une rougeur, un gonflement ou une continuité de douleur pendant les 15 jours qui suivent.
Les brûlures
On arrose la brûlure à l’eau froide jusqu’à un avis médical, la durée dépendra de l’avis du centre 15. Si la brûlure est simple, on peut l’arroser jusqu’à disparition de la douleur.
Ne rien mettre sur la brûlure en dehors de l’eau avant avis médical, et ne rien donner à boire si ingestion avant avis médical
Lors d'un traumatisme, dès l’instant que la victime ne souvient pas de l’accident il faut prévenir le centre 15.
Source :
http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/secourisme/les-nouveautes-entre-lafps-et-le-psc-1.html