Auteur Sujet: Accident nucléaire  (Lu 2001 fois)

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Accident nucléaire
« le: 03 décembre 2014, 12:22:09 »
Suite à la catastrophe de Fukushima, un accident nucléaire n’est plus à exclure.
Lors de la réunion du 26/10/14
- des associations HERCA et WENRA et de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire Française),

http://www.asn.fr/Informer/Actualites/HERCA-et-WENRA-proposent-une-approche-europeenne-pour-la-gestion-des-situations-d-urgence-nucleaire

- de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
http://www.irsn.fr/FR/Pages/Home.aspx

- de l’association nationale des comités et commissions locales d’information (ANCCLI )
http://www.anccli.org/

des recommandations ont été émises afin d’améliorer la prise en charge des populations notamment transfrontalières :

« - l’évacuation des populations devrait être préparée jusqu'à 5 km autour des centrales nucléaires, et la mise à l’abri et l’ingestion de comprimés d’iode stable jusqu'à 20 km.

- une stratégie globale devrait être définie pour être capable d’étendre, si nécessaire, l’évacuation jusqu’à 20 km et la mise à l’abri et l’ingestion de comprimés d’iode stable jusqu’à 100 km. »

(Pour info : L’ingestion de pastilles d’iode vise à saturer la glande thyroïde, qui fixe cet élément. L’iode radioactif  dégagé de la centrale ne pouvant alors plus se fixer dessus. Cela évite la formation secondaire d’un cancer de la glande. Sa distribution sera complexe : stock à domicile, pharmacies…).

Voir en pdf et vidéos le séminaire : http://www.irsn.fr/FR/Pages/Home.aspx

Celui-là est très clair : http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Nucleaire_et_societe/expertise-pluraliste/IRSN-ANCCLI/Documents/Sem12_PostAccident_201410/1-seminaire_postaccident_enjeux radioprotection_Didier_201410.pdf
 :)
Un plan particulier d’intervention (PPI) sur un site nucléaire est particulièrement complexe avec de nombreux facteurs : gravite de l’accident, la météo, l’environnement…
Le nuage radioactif aura une cinétique rapide (<6h) ou lente.
Donc les rejets peuvent arriver vite ou plus lentement vers les populations. Se pose ainsi la question de savoir si les civils doivent s’enfermer immédiatement ou ont le temps de fuir (sans panique, avec un plan bien organisé).
Il ne faut pas fuir lors d’une cinétique rapide puisque l’exposition est maximum, mais si le rejet est finalement long, la radioactivité va finir par pénétrer dans le refuge ! Donc les secours doivent bien gérés et surtout être bien informés pour prendre la bonne décision.

Le centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) a obligation de donner l’alerte (avant même d’avoir prévenu le préfet) à l’aide de sirènes. Le système d’alerte et d’information des populations (SAIP) est en cours de modernisation en incluant les SMS.
Voir dossier de l’institut des risques majeurs : http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_articles.php?id_DTart=125&id_DT=13&PHPSESSID=e9795f1aa21802d2d1b6c02628e5457f

Selon le SIRACEDPC (Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense Protection Civile), il y a 3 zones d’intervention:
- le périmètre d’éloignement (PE) (évacuation tôt ou tard)
- la zone dite de protection des populations (ZPP) (pas de consommation des produits agricoles par ex.)
- la zone dite de surveillance du territoire (ZST)

Des paroles peu réjouissantes ont été entendues lors de ce séminaire :
- J.D. Boutin (ANCCLI) : « tout est bien sur le papier, mais dans la réalité, ça ne marche pas. Que ce soit dit une bonne fois pour toutes, sans aucune culture de risque nucléaire, les populations sont
- Alain Corréa (CLIN Panly-Paluel) : « Les populations vont devoir se débrouiller elles-mêmes ».