Auteur Sujet: Fermeture de maternités : pas de langue de bois !  (Lu 13722 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Re : Fermeture de maternités : pas de langue de bois !
« Réponse #15 le: 26 octobre 2012, 11:05:07 »
Un accouchement sans risque ça n'existe pas, un accouchement qui s'est bien passé ça se décrète seulement à posteriori.
[.....]
Un confrère a une expression qui me fait froid dans le dos : "le plus beau jour d'une vie ça se termine parfois en devant expliquer au veuf que son enfant sera différent".

Humour : ça pourrait être ... L'étrange Histoire De Benjamin Button - "Curieux destin que le mien..." ... c'est l'étrange histoire de Benjamin Button, cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa vie à l'envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps.

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Re : Fermeture de maternités : pas de langue de bois !
« Réponse #16 le: 30 octobre 2012, 18:00:56 »
de Latest News de Le HuffPost/AFP







DÉSERT MÉDICAL - L'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées a conclu lundi 29 octobre que l'accouchement dramatique du Lot qui a relancé le débat sur la désertification médicale n'était pas imputable à l'organisation des soins dans ce département rural doté d'une maternité pour 170.000 habitants.

Une femme de 35 ans a perdu son bébé prématuré de 7 mois en le mettant au monde dans le Lot alors qu'elle se rendait en voiture avec son compagnon à la maternité de Brive, à plus d'une heure de chez elle. "Le rapport du décès du nouveau-né au bord de l’autoroute A20 le 19 octobre dernier ne fait pas apparaître de problèmes en terme d'organisation de la prise en charge des parturientes ni de problèmes lié à la désertification médicale", dit un communiqué de l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées.

Ne pas instrumentaliser l'affaire du Lot

"Il n’appelle donc pas de mesures de la part de l’ARS Midi-Pyrénées", ajoute le communiqué de l'ARS qui a bouclé le rapport d'enquête demandé par le président de la République. Le rapport, qui ne sera pas rendu public au nom de la protection de la vie privée, a été "communiqué à l’Ordre des médecins et au procureur de la République, autorités auxquelles il appartient de donner suite ou non", d'après le texte de l'ARS.

La ministre de la Santé Marisol Touraine avait demandé la semaine dernière à ne pas "instrumentaliser" l'affaire du Lot. Dans un entretien au Nouvel-Observateur, la mère a refusé de mettre la perte de son enfant sur le compte du manque d'infrastructures de soins et estimé que son gynécologue de Figeac (Lot) qui la suivait depuis le début de sa grossesse n'avait commis aucune erreur.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Fermeture de maternités : pas de langue de bois !
« Réponse #17 le: 31 octobre 2012, 11:50:06 »
Saint-Izaire (Aveyron). Elle accouche en bord de route  :o ... Rebelote 
Lundi après-midi, le centre 15 à Rodez a reçu un appel qui n'a certainement pas dû laisser indifférent. Un couple parti d'un hameau de la commune de Cassagnes-Bégonhès circulait sur la route départementale 25 pour rejoindre la maternité de l'hôpital de Saint-Affrique, à une soixantaine de kilomètres de leur domicile (1), quand les événements se sont précipités : le bébé avait décidé d'arriver plus vite que prévu et les futurs parents doutaient de pouvoir atteindre leur destination à temps… Une intuition qui s'est rapidement vérifiée : la maman a perdu les eaux à Broquiès.

Dans le contexte du bébé lotois décédé le 19 octobre sans avoir pu rallier l'hôpital, l'aventure des parents cassagnols avait de quoi inspirer la plus grande prudence (lire l'encadré).

Le véhicule de secours et d'assistance aux victimes (VSAV) des pompiers de Saint-Affrique est donc parti à la rencontre des parents, arrêtés à Broquiès. Dans le même temps, le véhicule radio-médicalisé du même centre de secours était engagé, avec à son bord le médecin urgentiste et une sage-femme de l'hôpital émile-Borel.

Arrivés sur place, les secours ont pris en charge les parents et le VSAV a continué sa route en direction de Saint-Affrique. Mais pas pour longtemps : moins de 10 km plus tard, le véhicule devait s'arrêter, à Saint-Izaire : il était 16 h 30 et le petit Louis ne voulait plus attendre. C'est donc là qu'il est né, à l'entrée du village. Un garçon qui se porte très bien - tout comme sa maman - et qui aura eu son moment de célébrité.

Les parents et l'enfant ont ensuite été conduits à la maternité où ils sont choyés par toute l'équipe de cette structure de proximité.

À Saint-Izaire, cette naissance met fin à presque 20 ans de disette : les registres d'état civil n'avaient pas enregistré de naissance depuis 1993.

(1) Il faut noter que les parents, dans ce cas, pouvaient disposer d'un hôpital plus proche de chez eux, l'hôpital de Rodez ne se trouvant qu'à une trentaine de kilomètres de chez eux.
L'hélicoptère… au cas où

Après l'épisode tragique du 19 octobre dans le Lot, où une jeune femme a perdu son bébé en le mettant au monde dans sa voiture sans avoir pu atteindre l'hôpital, le sujet des accouchements «hors normes» est devenu sensible.

Ainsi, quand le SAMU de Rodez a reçu l'appel des parents en route pour la maternité de Saint-Affrique, le régulateur a immédiatement invité l'hélicoptère du SAMU qui remontait de Montpellier à s'arrêter sur l'héliport du centre hospitalier émile-Borel… juste au cas où. Une fois le médecin urgentiste et la sage-femme arrivés auprès des parents et certains que tout se déroulait au mieux, l'hélicoptère a été autorisé à rejoindre Rodez.

Source Benoît Garret  http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/31/1478807-saint-izaire-elle-accouche-dans-le-vehicule-des-pompiers.html#xtor=EPR-1

Hors ligne Jeano 11

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Re : Fermeture de maternités : pas de langue de bois !
« Réponse #18 le: 02 novembre 2012, 17:35:48 »
Saint-Affrique (Aveyron). Bébé né sur la route... la maman témoigne :
Deux jours après avoir accouché dans un véhicule des pompiers, en bord de route à l'entrée de Saint-Izaire (Lire «La Dépêche» de ce mardi), Anne Peyroux a souhaité quitter la maternité de Saint-Affrique pour rentrer chez elle à Cassagnes-Bégonhès avec son conjoint Julien, leur petit garçon Mathis âgé de 2 ans et leur nouveau-né Louis.

Retour sur ces événements heureux qui resteront gravés dans la mémoire de cette famille.

Des événements qui auront mobilisé une grande chaîne de secours et auront, c'est sûr, donné des sueurs froides. Chacun a encore à l'esprit l'épisode tragique du 19 octobre dans le Lot où une jeune femme a perdu son bébé en le mettant au monde sans avoir pu atteindre l'hôpital le plus proche de son domicile. Dans ce cas, c'est l'hôpital de Rodez qui était le plus proche du domicile de cette famille.

«J'avais décidé d'accoucher à Saint-Affrique parce que la maternité a le label «Hôpital Ami des bébés» et parce que je n'en avais entendu que du bien», explique la maman.

«Je pensais pourtant que j'aurais le temps d'arriver à la maternité. Pour mon premier enfant, né dans le Puy-de-Dôme, tout s'était passé beaucoup plus lentement.» Mais ce jour-là, lundi, la famille n'aura pas pu aller plus loin que Saint-Izaire, à 10 km de Saint-Affrique.
En attendant les secours, le couple a pu compter sur «un ange gardien». «Une femme s'est arrêtée pour nous aider. Elle s'est occupée de notre fils Mathis et elle nous a bien soutenus. Ensuite, tout s'est précipité et du coup nous n'avons même pas son nom pour la remercier», explique la jeune maman qui tient à saluer tous ceux qui l'ont entourée, elle et sa famille : pompiers, sage-femme, médecin.

Et d'ajouter : «Plus tard, nous expliquerons à Louis comment il est arrivé.» Un moment de célébrité dont le bébé ne semble pas se soucier. Il est déjà endormi dans la voiture à côté de son grand frère. Prêt à découvrir la vie à quatre.
Quant à la commune de Saint-Izaire qui n'avait pas enregistré de naissance sur ses terres depuis 1993… elle devra encore patienter. Car si le bébé a bien montré le bout de son nez à Saint-Izaire, la délivrance (expulsion du placenta) a eu lieu à la maternité de Saint-Affrique et c'est ce qui fait foi pour déterminer le lieu de naissance. Le petit Louis est donc Saint-Affricain.