Auteur Sujet: Frappé au "cœur" avec un tournevis, un pompier secouru par deux ados !  (Lu 2270 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
On ne sait si leur présence lui a sauvé la vie. Reste que le pompier volontaire de 36 ans, grièvement blessé au cœur par un agresseur à Libourne, en Gironde, a été secouru très vite par deux adolescents de 14 ans.
Ils ont eu le réflexe de faire un point de compression afin de stopper le saignement très abondant. Pour l'heure anonymes, les deux jeunes hommes ont eu un comportement exemplaire et très vraisemblablement salutaire.

Car l'état de santé du pompier, dont le pronostic vital était sérieusement engagé et qui avait été héliporté vers l'hôpital cardiologique Haut-Lévêque à Pessac, serait en voie d'amélioration, selon nos informations. Il serait sorti du service de réanimation pour être placé en soins intensifs.

Sofiane, 15 ans, revenait d'une partie de football avec quatre copains lorsque le drame s'est produit, raconte le quotidien Sud Ouest. Dans le groupe, l'un a filmé la disprostituée qui se déroulait sous leurs yeux, tandis qu'un autre alertait les gendarmes.
Malek et Sofiane, eux, se sont immédiatement occupés du pompier blessé qui gisait sur le sol, frappé en plein cœur avec un tournevis. Le premier a enlevé son tee-shirt, le second l'a utilisé pour faire un point de compression. Des gestes qui ont probablement permis de sauver la victime.

Sofiane se souviendra longtemps de ces instants. Ses mains tremblaient peut-être à la vue du sang mais il n'a pas failli. Il a fait en sorte que le pompier perde le moins de sang possible et tenu jusqu'à l'arrivée des secours. Ses gestes ont certainement sauvé la vie du pompier volontaire qui souffrait d'une vilaine plaie au niveau du cœur. Ce dernier a été agressé alors qu'il était venu prêter main forte à un ami se disputant avec un autre automobiliste après un banal accident de la route.
«Je suis resté avec lui jusqu'à l'arrivée des pompiers, en essayant de comprimer la plaie, raconte le jeune homme à Sud-Ouest. Lorsqu'il s'est évanoui, j'ai tenté de le réveiller en lui donnant de petites claques. Cela a dû durer une bonne demi-heure.» L'adolescent, scolarisé au collège Marguerite Duras à Libourne, a tout de suite appliqué les quelques gestes de secourisme qu'il avait appris.

Aîné de quatre frères et soeurs, Sofiane habite la cité Peyronneaud, dans une Zone de sécurité prioritaire (ZSP). Il espère que cette histoire permettra de changer l'image des jeunes de la cité. «Nous ne sommes pas des gens violents, confie-t-il.
De par ma religion, mon éducation, j'ai appris qu'il fallait aider son prochain.» Dès que le pompier ira mieux, Sofiane espère lui rendre visite à l'hôpital.

L'agresseur du pompier volontaire a été appréhendé aussitôt après les faits. Connu des services de police pour des faits similaires, il a été interné en hôpital psychietrique.

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
«On ne laisse pas quelqu’un agoniser», témoigne son jeune sauveur  ^-^
« On m’a dit que si je n’avais pas été là, il serait mort. J’ai sauvé une vie ». Sofiane, 15 ans, est encore sous le choc de son acte héroïque, lundi soir dans une rue de Libourne. Alors qu’il se trouvait avec un groupe d’amis, l’adolescent a en effet assisté à l’agression d’un pompier, frappé en plein cœur avec un tournevis, avant de lui venir en aide.

« On ne laisse pas agoniser une personne, toute seule, par terre », confie le jeune garçon à France Bleu.
« Je connais les premiers gestes de secours. Je savais qu’il fallait compresser la plaie pour éviter l’hémorragie ».
En effet, Sofiane n’a pas hésité à appuyer fortement sur la blessure du pompier à l’aide du t-shirt de l’un de ses camarades, jusqu’à l’arrivée des secours. Il a même réveillé la victime alors que celle-ci s’évanouissait dans ses bras. « J’étais stressé, je tremblais mais je n’ai pas laissé la peur m’emporter ».

"Une bonne image de la cité"  ::)

Aujourd’hui, le pompier volontaire est hors de danger mais l’adolescent se dit « choqué » depuis lundi. « Je ne dors pas beaucoup, c’est normal car je ne suis pas habitué à avoir autant de sang sur les mains. Mais je suis fier de moi ». :sourire45:

Sofiane espère justement que son geste aura un impact plus large : « J'ai peut-être donné une bonne image de la cité », explique dans Sud Ouest le jeune garçon qui vit dans un quartier sensible avec sa famille. « Nous ne sommes pas des gens violents. De par ma religion, mon éducation, j'ai appris qu'il fallait aider son prochain. ».