Auteur Sujet: Le protoxyde d'azote... les dangers du gaz hilarant !  (Lu 30488 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Le protoxyde d'azote... les dangers du gaz hilarant !
« le: 01 décembre 2014, 14:16:06 »
Le protoxyde d’azote aussi connu sous le nom de gaz hilarant est stocké sous forme liquéfié sous sa propre pression dans des bonbonnes ou des cartouches métalliques.
Ses usages très courant sont variés, par exemple comme gaz de pressurisation, d’aérosols alimentaires, ou comme anesthésique en chirurgie et ceci exclusivement mélangé à de l’oxygène.
Le protoxyde d’azote fait l’objet d’usages détournés, sous l’appellation « Proto » dans les soirées et les manifestations festives. Il entraîne des modifications de la conscience, euphorie, distorsions visuelles et auditives, effets sédatifs, également vertiges, angoisse, agitation, manifestations digestives, nausées, vomissements. Lorsqu’il est expulsé de son conteneur, le protoxyde d’azote devient un gaz très froid, incolore à l’odeur douceâtre.

Appellations : gaz hilarant, bonbonne, proto, ballon, oxyde nitreux, N2O
Le protoxyde d’azote est un produit licite et les cartouches de gaz sont en vente libre.
Inhalé par l'intermédiaire d'un ballon de baudruche ou un préservatif, aspiré et expiré plusieurs fois en se bouchant le nez le protoxyde d’azote provoque et entraîne de l’euphorie sous forme de fous rire incontrôlés sans danger si l'on ne répète pas la prise car il faut préserver le cerveau en lui apportant régulièrement de l'oxygène.
Les effets du gaz surviennent en 10 à 30 secondes après inhalation mais ne durent que 2 à 3 minutes ce qui incite trop souvent les consommateurs à répéter le shoot.... en cas d'utilisation chronique il y a DANGER de mort.

Citer
Pneumothorax et inhalation volontaire de protoxyde d'azote  :o
Un homme de 21 ans est admis aux urgences pour douleur thoracique gauche. La radiographie thoracique révèle un pneumothorax gauche complet non compressif. L'évolution est favorable après drainage thoracique. La reprise de l'interrogatoire révélera une utilisation répétée et régulière de protoxyde d'azote par inhalation, pour ses effets hilarants et psychodysleptiques, dans les rave-party.


Le protoxyde d’azote peut entraîner des effets indésirables pouvant durer de quelques heures à quelques jours après l’inhalation :
maux de tête
nausées
vomissements
crampes abdominales
diarrhée

A forte dose, sa consommation peut aussi entraîner :
une confusion ou désorientation
des problèmes d’élocution
une difficulté à coordonner ses mouvements
une faiblesse musculaire
des vertiges
des acouphènes (perceptions de bourdonnements, sifflements ou tintements en l’absence de bruit extérieur)
un ralentissement ou des irrégularités du rythme cardiaque

D'autres infos sur le site de http://www.drogues-info-service.fr/?Protoxyde-d-azote

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Re : Le protoxyde d'azote... les dangers du gaz hilarant !
« Réponse #1 le: 01 décembre 2014, 14:32:40 »
Soirées étudiantes ou entre amis, Raves party : attention au gaz hilarant !
Le protoxyde d'azote utilisé pour prolonger l'effet de l'ecstasy peut entraîner asphyxie et carence vitaminique. Mais comment l'interdire car son usage n'est pas illicite ?

Quatre-vingt-quatre bouteilles d'un gaz anesthésiant, le protoxyde d'azote, ont été volées dans des cliniques des Bouches-du-Rhône, du Gard et de Vaucluse. Les policiers se sont longuement interrogés sur l'intérêt de subtiliser un tel produit. Avant d'en découvrir une bonbonne, vide, dans un hangar utilisé pour des rave parties.  8)
Explication : le protoxyde d'azote est sniffé par certains adeptes des fêtes techno ou pas. Communément appelé gaz hilarant, cet anesthésiant possède en effet des propriétés psychotropes. Outre la brève euphorie qu'il provoque, il accélère la montée des effets de l'ecstasy et ralentit la "descente". D'où son succès.  ;)

Dans les raves party, il faut faire la queue pour acheter des ballons gonflés au "proto" pour 5€ les 2 doses, témoigne un habitué. Mais on peut aussi s'en procurer en quincaillerie car c'est les mêmes cartouches de gaz qui expulse la crème dans les syphon à Chantilly ! Syphon qui sert lui même en remplir les ballons utilisé pour l'inhalation du gaz.
Pour les organisateurs d'événements techno, la prise de proto offre une alternative à une consommation répétée d'ecstasy. Quand un raver sent l'effet de l'ecstasy le quitter, il peut sniffer du proto au lieu de reprendre une pilule. Ce gaz ne représente aucun danger si l'on en abuse pas, explique-t-on à l'association Technoplus.

Tel n'est pas l'avis de la Mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie (Milt) :
 "L'usage répété de ce gaz expose le consommateur à une carence en vitamine B.12 et à des risques d'asphyxie du cerveau par manque d'oxygène".
Le proto est en passe d'être classé "substance vénéneuse". Hésitation : toute réglementation constituerait un casse-tête pour les autorités. Gaz propulseur, nettoyant, conservateur, anesthésiant... le proto est partout.

Face à la multiplication des vols, Air liquide, principal fabricant du produit, a appelé, au début de décembre, les établissements de santé à la vigilance. Le fournisseur cherche aujourd'hui des antivols efficaces: les bonbonnes de gaz sont souvent entreposées à l'extérieur des hôpitaux, derrière un simple grillage - de quoi susciter les convoitises. Comme tout psychotrope, le proto génère un marché lucratif. Dans les raves, le ballon d'un litre de gaz se vend 10 francs. Une bonbonne de 35 kilos de protoxyde d'azote liquide représente 19 mètres cubes de gaz. Soit, au bas mot, 150 000 francs de bénéfice net pour les voleurs.

Historique sur le protoxyde d'azote   ;)
° En 1772 : découverte par Joseph Priestley comme « gaz hilarant » avec une utilisation récréative jusqu'au milieu du XIXème siècle ; c'est l'agent le plus ancien utilisé en anesthésie ;
° La première utilisation date de 1844 par le Docteur Morton, dentiste de Boston, qui l'utilise après l'éther pour des extractions dentaires, mélangé à de l'oxygène ;
° A partir de 1887 : L'utilisation du protoxyde d'azote en association avec de l'oxygène a été développée pour limiter le niveau de la sédation et afin d'éviter l'hypoxie ;
° Depuis les années 50, seuls les effets analgésiques et sédatifs ont été recherchés en dentisterie pour des patients non coopérants.

Source : Gouverneur Cédric, publié le 10/02/2000
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/informations/raves-attention-au-gaz-hilarant_636742.html#qFk3ppclOu04PSZw.99

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Re : Le protoxyde d'azote... les dangers du gaz hilarant !
« Réponse #2 le: 01 décembre 2014, 14:42:32 »
Dangers résultant de la vente de ballons gonflés au protoxyde d'azote ne datent pas d'aujourd'hui ???

Sénat - 11e législature
Question orale sans débat n° 0239S de  Mme Dinah Derycke   (Nord - SOC) publiée dans le JO Sénat du 10/04/1998 - page 1677

M. Dinah Derycke interroge M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la vente, lors de rave parties ou dans les discothèques, de ballons gonflés au protoxyde d'azote. Ce gaz provient des bouteilles siphons destinées normalement à la fabrication de la crème chantilly ; en passant directement dans les ballons baudruche il garde intactes ses propriétés, à savoir : un effet hilarant ; des sensations de grosses chaleurs et de vertiges allant jusqu'à la perte de connaissance ; une distorsion de l'ouïe. Ces effets durent une à deux minutes. Le ballon est vendu 10 francs. Ces faits ont été constatés dans la région de Béziers où des enfants de classe de troisième se sont confiés à des gendarmes lors d'une journée de prévention. Depuis, un gérant de discothèque pour adolescents (14-16 ans) a été mis en examen, pour mise en danger d'autrui, administration de substances nuisibles à des mineurs, administration de substances vénéneuses.
Si les pouvoirs sont alertés dans cette région, il est néanmoins fortement à craindre qu'une telle pratique se répande rapidement sur le territoire. En effet, le bénéfice net réalisé lors de la vente d'un ballon gonflé au protoxyde d'azote est de 8,50 francs (prix de vente : 10 francs) pour le vendeur. Pour l'acheteur, c'est un plaisir artificiel bon marché et dont il n'est pas averti des dangers. Les éléments sont donc réunis pour que, la mode et le bouche à oreille aidant, les pouvoirs publics se retrouvent devant un grave problème de santé publique.
En conséquence, elle lui demande quelles mesures de prévention et de santé publique il entend prendre contre ce qui pourrait devenir un phénomène d'une ampleur incontrôlable.

Réponse du ministère : Formation professionnelle - publiée dans le JO Sénat du 06/05/1998 - page 2011

Mme Dinah Derycke. Madame la secrétaire d'Etat, dans la région de Béziers, un patron de discothèque pour adolescents a été mis en examen pour mise en danger d'autrui, administration de substances nuisibles à des mineurs et administration de substances vénéneuses. Ce patron vendait des ballons baudruches gonflés au protoxyde d'azote pour la somme modique de 10 francs.
L'inhalation de ce gaz, connu sous le nom de N2O ou, plus communément, de « gaz hilarant », provoque un certain nombre d'effets, dont des sensations de forte chaleur et de vertige pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance, et une distorsion de l'ouïe et de la vue.
Ce gaz, inhalé de façon fréquente et prolongée, peut avoir des conséquences importantes sur la moëlle osseuse et le système nerveux, du fait d'interférences sur l'action de la vitamine B.12.
Les cartouches de gaz sont en vente libre, elles servent à fabriquer la crème chantilly.
Le transfert du gaz dans un ballon évite tout contact avec l'oxygène, le N2O étant ainsi consommé pur, ainsi que les risques de gelure, le gaz étant très froid à la sortie des réservoirs pressurisés. On estime que le profit réalisé sur un ballon vendu 10 francs est de 8,50 francs.
La mode des ballons est arrivée depuis quelques années déjà en France et elle s'est surtout développée dans le milieu des rave parties. Le ballon, qui donne une sensation de « descente agréable » et provoque un sentiment de bien-être agréable, est souvent un premier pas vers la consommation d'autres stupéfiants.
Si j'évoque devant vous, madame la secrétaire d'Etat, ce que les jeunes appellent - à tort - les ballons d'oxygène, c'est pour attirer votre attention sur plusieurs problèmes qui, à mon avis, risquent de devenir des problèmes de santé publique majeurs. Ce sont de tout jeunes adolescents, âgés de treize à quatorze ans, qui fréquentaient cette discothèque.
Les observateurs du milieu des boîtes de nuit et des rave parties notent en effet un rajeunissement considérable de leur clientèle.
Je souhaiterais donc savoir, madame la secrétaire d'Etat, ce que les pouvoirs publics réalisent en matière de prévention pour informer les jeunes des dangers du protoxyde d'azote.
D'une manière plus générale, je dois ajouter que les rave parties ont lieu dans des endroits isolés, comme nous l'avons constaté à travers l'actualité de cette semaine. Elles rassemblent plusieurs centaines de personnes et posent un problème de sécurité sanitaire. Je connais le travail admirable de l'association Médecins du monde, son oeuvre de prévention et
d'information sur le lieu des rave parties, mais ne peut-on pas imaginer une présence plus systématique du personnel médical ?

M. le président. La parole est à Mme le secrétaire d'Etat.
Mme Nicole Pery, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle. Madame le sénateur, vous avez appelé l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur le détournement d'usage du protoxyde d'azote à l'occasion de rave parties et dans les discothèques. Ce gaz, outre son utilisation dans l'industrie agroalimentaire, essentiellement pour la fabrication de crème chantilly, vous l'avez rappelé, est un gaz anesthésiant et analgésique qui vient d'obtenir une autorisation temporaire d'utilisation par l'Agence du médicament et d'un classement en liste II des substances vénéneuses.
Des abus d'usage ont été signalés dès la fin du XIX° siècle en milieu médical, mais ce n'est qu'en 1995 que des usages collectifs ont été identifiés aux Etats-Unis, puis en France, à partir de 1996.
Même si quelques bouffées de ce gaz au cours d'une soirée ne sembleraient pas présenter de grands dangers pour le consommateur, il s'avère que l'association avec d'autres drogues interdites, comme l'ecstasy, potentialise les risques.
Il est vrai que l'utilisation de ce produit lors des soirées collectives peut provoquer des effets toxiques à terme. C'est pourquoi, M. le secrétaire d'Etat chargé de la santé étudie la possibilité de restreindre la vente du protoxyde d'azote aux seuls utilisateurs industriels.
En effet, il n'existe pas aujourd'hui de gaz de substitution présentant les mêmes propriétés d'inertie et d'innocuité sur les produits alimentaires, en particulier les produits laitiers.
Par ailleurs, la très faible quantité de protoxyde d'azote dans les bombes de crème chantilly et son mélange intime avec la crème, dont il assure le foisonnement, ne peuvent permettre un usage détourné.
En revanche, la vente d'obus de protoxyde d'azote pour la fabrication familiale de cette préparation pourrait être interdite...??
Enfin, le caractère dissuasif des poursuites judiciaires engagées à l'encontre des organisateurs de soirées mettant en vente ce gaz apparaît comme un moyen efficace d'éviter le développement de cette pratique.
Mme Dinah Derycke. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à Mme Derycke.
Mme Dinah Derycke. Je vous remercie, madame la secrétaire d'Etat, de votre réponse qui pourrait permettre de lutter contre cette pratique en plein développement. Sachez cependant qu'il s'agit d'une pratique dangereuse d'autant que des informations semblent montrer que d'autres gaz sont déjà utilisés en substitution.
Je pense que Mme la secrétaire d'Etat ne peut pas me répondre aujourd'hui sur la présence sanitaire lors des rave parties, mais j'espère que ce problème extrêmement important fera l'objet d'une attention toute particulière, tant du Gouvernement que de notre assemblée, et que nous aurons l'occasion d'y revenir.

Source http://www.senat.fr/questions/base/1998/qSEQ98040239S.html

Hors ligne pblot60

  • Très bonne participation
  • ***
  • Messages: 192
  • Sexe: Homme
  • Médecin Anestésite - Formateur AA & DEA
    • Formation Ambulancier
Le protoxyde d'azote en médecine
« Réponse #3 le: 01 décembre 2014, 19:04:05 »
Le protoxyde d’azote ou N20 est un gaz utilisé depuis la fin du XVIII siècle comme « gaz hilarant » dans les foires, puis comme analgésique (antidouleur) pour arracher des dents.
Aujourd’hui il est toujours d’actualité mais controversé.
On l’emploie comme :
- analgésique pour des gestes douloureux (pansements, ponctions, réduction de fracture surtout en pédiatrie)
- potentialisateur de l’anesthésie générale (ce qui permet de diminuer les doses des autres produits et aussi le coût).
Discutable car il pollue l’atmosphère avec effet de serres et pour certains il a une toxicité chronique pour le personnel qui l’utiliserait au bloc opératoire sans aération suffisante.
L’entonox est un mélange de 50 % de N20 et 50 % (MEOPA : Mélange Equimoléculaire Oxygène Protoxyte d’Azote) utilisé en inhalation (bouteille + manodétenteur+ tuyau + valve + masque). Il est facile à utiliser en médecine d’urgence sur prescription médicale (néanmoins il reste une polémique pour savoir « qui fait quoi »).
Au bloc opératoire, son usage exclusif est du domaine du médecin anesthésiste et de l’infirmièr(e) anesthésiste. Le N20 pur arrive par le circuit des fluides médicaux.
Après avoir endormi le patient par injection intraveineuse de divers produits (narcotiques, dérivé morphinique, curare…), le patient est intubé et relié à un ventilateur artificiel.
Le mélange de gaz insufflé est constitué soit d’oxygène-air ou oxygène-protoxyde d’azote.
Ce mélange doit au minimum comporter 30 % d’oxygène.
Pour éviter la pollution, on utilise souvent un circuit fermé (c’est-à-dire que les gaz non utilisés sont réutilisés et le gaz carbonique expiré est « piégé » par de la chaux sodé).
Si on utilisait 100 % de protoxyde d’azote SANS OXYGENE, il y a risque d’anoxie mortelle.
Ce danger n’existe plus grâce aux progrès technologiques.
Listons les sécurités actuelles :
- à l’ouverture d’un bloc opératoire, ou de pose de prises murales ou de simples travaux sur les fluides médicaux, le pharmacien doit analyser les gaz de sortie et une commission valide (risque d’inversion des tuyaux)
- les prises murales femelles sont normalisées (nombres d’ergot différents selon le fluide)
- les prises males et le tuyau sont scellés (suite à un drame au CHU de Poitiers où on a volontairement inverser les prises pour tester les réflexes d’un médecin, l’opérée est morte…)
http://chaouky.blog.lemonde.fr/2009/05/23/laffaire-de-poitiers/
- les mélangeurs oxygène-protoxyde ne permettent plus de descendre au-dessous du seuil de 30 % (avant un anesthésiste fatigué pouvait à la fin de l’intervention ouvrir par erreur le N20 à 100% et couper l’oxygène au lieu de faire l’inverse !)
- en permanence le mélange gazeux donné au patient est mesuré et affiché, c’est la fraction inspiré d’oxygène  ou FiO2
- l’oxymètre de pouls est branché en permanence et confirme que l’oxygène ad hoc est dans le sang

Futurs opérés dormez tranquille.

Rappelons que dans les années 70, il n’y avait ni oxymètre, ni scope (ou si peu), ni appareil de tension automatique, on anesthésiait à vue et la cyanose sous des champs bleus ou verts ne sautait pas aux yeux (alors que la Sa02 était probablement déjà à 50 %) donc retard dans les décisions…

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
Re : Le protoxyde d'azote... les dangers du gaz hilarant !
« Réponse #4 le: 12 janvier 2015, 15:31:20 »
UN JEU MORTEL...
Une analyse toxicologique est en cours et devrait confirmer la mort par inhalation d'un gaz propulseur utilisé comme "un produit stupéfiant".
Les sprays aérosols ou sprays avec gaz propulseur sont très présents dans la vie ... un film plastique qui se dépose sur les cheveux, les déodorants corporels .... Eviter d'inhaler le brouillard de vaporisation il y a danger.
Sniffer, c'est l'action consciente d'inhaler les vapeurs de solvants organiques, d'aérosols ou d'autres substances volatiles dans le but d'atteindre un état d'ébriété euphorique. Des produits qui ne sont pas seulement respirés de façon superficielle, mais profondément inhalés dans les poumons par le nez et par la bouche.
L'inhalation de substances volatiles pour atteindre une certaine ivresse ne date pas d'hier. Au XIXe siècle déjà, l'usage d'éther et de gaz hilarant dans le même but était largement répandu.

Un enfant de 11 ans est mort dans le parking souterrain d'un supermarché de Nice. L'inhalation importante et prolongée du gaz de propulsion d'un déodorant en est la cause.  :-\
Utilisé comme produit stupéfiant, il a la réputation de provoquer un état proche de celui de l'ivresse et de modifier la voix en plus grave. Ce type de comportement ne serait pas rare chez les collégiens et les lycéens amateurs de jeux dangereux et tend à se développer en France.

Or l'inhalation fréquente de produits chimiques (dérivés fluorés), peut avoir de graves conséquences neurotoxiques, notamment des lésions cérébrales permanentes ainsi qu'une perturbation des battements du cœur, pouvant aller jusqu'à l'arrêt cardiaque.

Autre drame :
Un adolescent de 15 ans est décédé dans la nuit à Brest après avoir volontairement inhalé le gaz d'un aérosol de déodorant, pour se droguer, a révélé une source judiciaire.
Une analyse toxicologique est en cours devrait confirmer la mort par inhalation d'un gaz utilisé comme "un produit stupéfiant", a indiqué le parquet de Brest, qui a ouvert une enquête préliminaire pour recherche des causes de la mort.

La victime, qui avait passé la soirée chez un ami en présence de la mère de ce dernier, est entrée dans la salle de bain de l'appartement. Ses hôtes ont découvert son corps inanimé, après de longues minutes d'absence de leur invité, a rapporté le quotidien "Le Télégramme".
Selon le parquet, l'adolescent était adepte de cette consommation de "gaz de propulsion", qui peut provoquer la mort. Il s'agit toutefois d'"un cas isolé" et ce type de comportement est "assez peu répandu" en matière de toxicomanie, a souligné cette source.

Inspirés par la télévision  :o

Mais pour l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (APEAS), ce comportement n'est au contraire "pas rare chez les collégiens et les lycéens". Ils n'ont aucune conscience du risque. Pour eux, c'est un jeu expérimental qui provoque un étourdissement, a expliqué la présidente de l'APEAS, Françoise Cochet, qui mène des opérations de prévention dans les établissements scolaire.
Selon elle, des adolescents reproduisent ce qu'ils voient dans certaines émissions à la télévision. Mais le gaz propulseur peut être mortel à tout moment contrairement au gaz factice du scénario télévisé, insiste Françoise Cochet.

Pour éviter ce type de mise en danger, faites passer le message.