Chacun sait que derrière la membrane (tympan) située au fond du conduit de nos oreilles, il y a une cavité contenant les organes transformant les vibrations des sons en influx nerveux.
Sur terre, nous vivons sous une pression de l’air (pression atmosphérique). Or celle-ci peut varier brutalement lorsqu’on change d’altitude (téléphérique, avion). Ce temps très court ne permet pas à l’oreille interne de s’équilibrer avec l’air extérieur et nous avons la sensation d’oreilles bouchées.
Contrairement au film « La folie des grandeurs avec De Funès et Y. Montand) on ne peut pas nettoyer les oreilles avec un mouchoir qui passe d’une oreille à l’autre !
La seule façon de déboucher les oreilles est de souffler fort dans la bouche en bouchant le nez. C’est la manœuvre de Valsava.
Il n’y a pas de continuité entre oreille et bouche mais néanmoins une certaine relation.
(Par ex, un adulte qui a mal à une oreille peut avoir une otite mais aussi un cancer du pharynx ou de l’amygdale, d’où l’importance de consulter).
Cette manouvre de Valsava peut aussi faire gonfler la face, ce qu’on bien compris certaines personnes. Lisez l’article du Point du 24 Janvier 2013, n°2106
« Ils bernent la gendarmerie. Garde à vue. Des prévenus ont trouvé la parade pour faire cesser leur interrogatoire
PAR JEAN-MICHEL DÉMIS ET MEA BORGHI (Le)
La manœuvre s'appelle Valsalva, du nom de son inventeur, Antonio Mario Valsalva, un médecin naturaliste italien de la fin du XVIIe. Elle est utilisée normalement en plongée ou en aviation pour déboucher les compressions des oreilles. Depuis quelques mois ; cette technique, qui permet d’équilibrer la pression entre l’oreille externe et l'oreille moyenne, est détournée par des gardés à vue, essentiellement roumains. Ils s'obstruent le nez en se pinçant avec les doigts, se bouchent mécaniquement les oreilles et soufflent violemment. Apparaît alors presque comme par miracle suries visages des gardés à vue une importante congestion de l'œil et de la joue située du côté du sinus blessé. Le but non avoué de la manœuvre ? Mettre fin à la garde à vue pour hospitalisation, faire cesser les interrogatoires et bien sûr jeter la suspicion sur d'éventuelles violences commises sur eux par les forces de l'ordre. «Le phénomène prend de l'ampleur, car ils se sont passé le mot entre eux», explique un officier de gendarmerie.
Vigilance. Cette ruse a également été repérée lors de gardes à vue dans les commissariats de police. «Il n'y a pas de parade à ce genre de pratique, si ce n'est l'immobilisation complète durant toute la garde à vue des mis en cause, déplore le même officier de gendarmerie. II faut être vigilant à la fois pendant les interrogatoires et durant les périodes de repos en cellules ».
C'est la brigade de recherche de Vauvert, dans le Gard, qui fut la première à repérer la supercherie. Le 18 octobre 2 or 2, celle-ci avait procédé à l'interpellation de neuf individus de nationalité roumaine dans le cadre d'une enquête ouverte pourvois, traite des êtres humains en bande organisée et association de malfaiteurs. Sur les neuf personnes mises en cause, trois d'entre elles avaient eu recours à la technique Valsalva. Une ficelle un peu grosse. D'autant que l'un des individus gardés à vue, qui ne maîtrisait pas complètement cette pratique, s'était retrouvé avec un œdème pulmonaire aigu. Ces incidents avaient alors fait l'objet d'une diffusion nationale de mise en garde. »
