Le plasma lyophilisé du service de santé des armées
(Source)Unique au monde, c’est une révolution dans le soin aux blessés et c’est 100% français. Le plasma lyophilisé peut se reconstituer en 3 minutes, soit un gain de temps de 20 minutes par rapport aux plasmas congelés.
Un temps précieux qui permet de sauver des vies
Avant toute chose, un bref rappel de physiologie : le sang est composé à la fois de globules rouges et de plasma.
En cas d’hémorragie importante, le blessé doit subir rapidement une perfusion de plasma et de globules rouges. Il en va de la stabilisation de son état médical et parfois de sa survie
C’est pour pallier à un manque de ressources de plasma et dans un soucis permanent d’adaptation aux besoins des armées que le centre de transfusion sanguine de l’hôpital d’instruction des armées Percy, situé à Clamart, a mis au point ce plasma lyophilisé.
Concrètement, le plasma en poudre contenu dans un flacon se mélange avec de l’eau contenue dans un autre flacon. Le mélange ainsi obtenu constitue le plasma pouvant être instantanément transfusé.
La manipulation prend moins de cinq minutes.
Le procédé est donc avantageux à la fois pour sa facilité d’emport et sa rapidité d’utilisation. En effet, le plasma lyophilisé ne requiert pas la mobilisation de congélateurs contrairement au plasma classique dont la décongélation nécessite au moins quarante cinq minutes. Se conservant à température ambiante pendant deux ans, il a également l’avantage d’être transfusable à tout être humain quelque soit son groupe sanguin.
Ce plasma lyophilisé est actuellement utilisé sur les théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan ou au Mali. Il va bientôt équiper les médecins en opérations sur le terrain. Le brevet serait en passe d’être vendu par le ministère de la Défense afin d’exploiter les possibilités de ce plasma lyophilisé dans le civil au cours d’accidents de la route ou de catastrophes naturelles.
Spécificité du concept français du service de santé des Armées :
(chaine de soutien médical en opération)
Alors que les Anglo-Saxons privilégient la rapidité de l'évacuation, le concept français place l'équipe chirurgicale au plus près du blessé
Pour une meilleure efficacité, plusieurs types de structures assurent le suivi médical des blessés tout au long de la chaîne santé, du « rôle 1 » au « rôle 4 ». Au sein même des unités de combat sont présentes des équipes sanitaires composées de médecins et de personnels paramédicaux formés à la prise en charge de polytraumatisés (role 1). Ils disposent de moyens mobiles, adaptés et performants, servis par des personnels habitués à l'urgence et entraînés aux conditions les plus difficiles. Des structures hospitalières légères (role 2) sont placées au plus près des unités de combat et permettent le traitement des extrêmes urgences par des anesthésistes-réanimateurs et chirurgiens entraînés à agir dans des situations extrêmes. Les évacuations sanitaires précoces et systématiques, fer de lance du soutien médical français, prévoient l'acheminement des blessés vers les hôpitaux plus importants, comportant en outre d'autres spécialités (role 3). Durant ces évacuations, essentiellement effectuées par voie aérienne, le blessé bénéficie d'une assistance médicale constante. Une fois stabilisé, celui-ci est rapidement rapatrié par les équipes d'évacuation médicale par voie aérienne (MEDEVAC) jusque dans l'un des 9 hôpitaux d'instruction des armées en métropole pour le traitement définitif.