L’hypothermie est caractérisée par une baisse de la température corporelle en dessous de 35 degrés, elle se caractérise par une altération des facultés mentales et physiques.
Il convient alors d’agir vite et avec discernement.
L’hypothermie apparaît lorsque la température corporelle est inférieure ou égale à 35°C – la température normale d’un corps étant de 37°C.
Elle n’atteint pas seulement les alpinistes ou les personnes exposées à des froids très intenses : elle peut toucher tout un chacun et notamment les sujets fragiles tels que les personnes âgées, les nourrissons, les jeunes enfants ou les personnes très amaigries.
Porter des vêtements humides ou inadéquats par grand froid peut par exemple constituer un risque d’hypothermie pour un sujet fragilisé.
Il existe trois niveaux d’hypothermie :
- Hypothermie légère (> 34 °C)La victime est consciente, frissonne, présente un épiderme froid avec une horripilation (chair de poule). La pression artérielle est élevée et la fréquence cardiaque rapide.
- Hypothermie modérée (28 °C à 34 °C)La peau est glacée, livide, sèche, parfois cyanosée. La présence de gelures des extrémités est possible. Les frissons disparaissent en dessous de 32 °C pour céder la place à de fines trémulations diffuses. Les troubles de vigilance s’observent pour des températures inférieures à 32 °C. Ils peuvent aller de la simple altération au coma. Il existe une hypertonie musculaire et les réflexes d’extensions sont diminués avec une lenteur à la décontraction. Les pupilles n’ont plus de réflexes photomoteurs.
La fréquence ventilatoire et le volume courant sont diminués.
La fréquence cardiaque est ralentie autour de 40 battements par minute à 28-30 °C. La pression artérielle est abaissée.
- Hypothermie sévère (< 28°C)La victime est comateuse. Pour des températures inférieures à 25 °C, il est en apnée. Le risque de fibrillation ventriculaire est majeur. En dessous de 20 °C, le victime peut être en arrêt cardiaque.
L’hypothermie n’apparaît que chez des sujets immobilisés dans un environnement froid. Ainsi la première chose évidente et son retrait du lieux et d'empêcher toute déperdition de température supplémentaire.
Hypothermie3 - Cette hypothermie est souvent aggravée par des lésions qui ne sont pas toujours apparentes. Il est souhaitable que la prise en charge de tels blessés soit réalisée par des secouristes avertis et si possible en présence d’un médecin.
Ces niveaux déterminent les mesures à prendre pour traiter l’hypothermie d’où leur importance.
Une personne en hypothermie souffrira d’une perte progressive de l’acuité mentale et de ses capacités physiques. Chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, le risque d’hypothermie est encore plus élevé car leur jugement est altéré par la maladie et ne leur permet pas de se rendre compte de leur mauvaise condition.
Autre risque, les signes et les symptômes se développent lentement.
La personne ressent dans un premier temps de simples frissons et un peu de fatigue mais rapidement s’ensuivent des difficultés à respirer ainsi qu’une baisse de la tension artérielle pouvant aller jusqu’à une perte de connaissance et des contractions musculaires.
Si vous vous trouvez face à une personne en hypothermie, il est indispensable d’agir rapidement : appelez les secours tél 112 ; réchauffez-la en retirant les vêtements mouillés, en l’enveloppant dans des couvertures (couverture de survie) ; évacuez-la vers un lieu chaud et donnez-lui une boisson tiède et sans alcool.
Évitez également les manipulations inutiles et ne l’exposez pas à des sources de chaleur trop importantes pour éviter le choc thermique.