Auteur Sujet: Un ambulancier sauvé par son patient !  (Lu 5247 fois)

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Un ambulancier sauvé par son patient !
« le: 17 avril 2013, 18:24:46 »
http://www.lavoixdunord.fr/region/berck-un-ambulancier-sauve-par-le-malade-qu-il-ia36b49106n1182718

L’histoire commence à Berck, jeudi dernier. Christian Nayet, 60 ans, part en ambulance passer un scanner à Lille. Il est atteint d’un cancer très avancé. Sur la rocade minière, il se rend compte que son chauffeur fait une crise cardiaque. Il s’installe au volant et le conduit à toute vitesse à l’hôpital Schaffner de Lens où l’ambulancier est opéré en urgence et sauvé. Il s’en est fallu de cinq minutes.

Ce matin-là, lorsqu’il monte en ambulance pour aller passer un scanner à l’hôpital Huriez de Lille, Christian Nayet ne sait pas qu’il s’apprête à vivre une aventure peu ordinaire. Ce Berckois réside habituellement en Angleterre. Mais, atteint d’un cancer de l’estomac, il loge en ce moment chez ses vieux parents, rue Michel-Malingre, à Berck.

« C’était le scanner de la dernière chance. On m’a enlevé l’estomac mais le mal s’est propagé au foie. J’ai eu de la chimio, deux opérations et on ne me laisse plus vraiment d’espoir. Mes jours sont comptés mais le moral est intact », raconte-t-il.

« Fais-moi confiance ! »

Le voilà donc parti avec un ambulancier du secteur, Jean-François Pina.
« Au bout d’une heure, arrivé sur la rocade minière, je me suis rendu compte qu’il était agité et n’allait pas bien. Il disait qu’il avait des fourmis dans les doigts et je lui ai demandé si ça lui montait dans le bras. J’ai pensé à une crise cardiaque. Je lui ai dit de s’arrêter. Je lui ai fait prendre deux médicaments que j’avais, une sorte d’ASPEGIC ( Acétylsalicylate de DL-lysine ) pour fluidifier le sang et un autre pour stabiliser le rythme cardiaque. »

Au bout d’une minute, la décision de Christian Nayet est prise. Appeler le SAMU, cela risque d’être trop tard. « Je lui ai dit : Donne-moi, tes clés, fais-moi confiance. Ma vie n’est pas en danger, mais la tienne, oui ! On va rouler vite. Mon scanner peut attendre. Dans dix minutes, t’es sorti d’affaire. » Je n’arrivais pas à trouver la sirène, j’ai mis les phares et je lui ai dit de passer son bras par la fenêtre pour que les voitures nous laissent passer. On est arrivé à l’entrée de l’hôpital. J’ai vu des blouses blanches. « Ils l’ont déchoqué et opéré dans les dix minutes. Ils lui ont collé des stents, des petits ressorts pour déboucher les artères. »

Le médecin est stupéfait. Tout s’est joué à cinq minutes : « Comment avez-vous fait pour conduire dans votre état ? Je pense que vous lui avez sauvé la vie ! » Dans la salle d’attente, Christian Nayet demande qu’on lui donne de la morphine. Il en prend plusieurs fois par jour pour calmer la souffrance. Finalement, on lui trouve une autre ambulance et il passe son scanner trois heures après.

Le lendemain, l’ambulancier et son malade se parlent au téléphone. « Il ne savait pas sur qui il tombait, sourit Christian Nayet. On ne s’était jamais vu, peut-être une fois. Il m’a dit : J’ai une femme, un enfant, vous m’avez sauvé. Il souhaitait me revoir. Je lui ai dit : L’important, c’est que tu sois sauvé. Moi, ça m’a permis, cette nuit-là, de dormir comme un enfant : je pensais que j’avais fait quelque chose de bien… »

Christian Nayet était hier chez son fils, à Lille. Le résultat du scanner a confirmé la gravité de son état : « Moi, mon avenir est plutôt incertain mais je fais des trucs, de la peinture… » Ce que confirme Roland Humeau, son ami merlimontois de toujours, qui a justement téléphoné à notre journal pour que son geste fou de la rocade minière soit connu de tous : « Il veut faire une exposition en août en Angleterre. Il a fait mille métiers, sur les marchés, dans l’immobilier, à la RATP… Il est passionnant, il lit deux livres par semaine et a entrepris d’en écrire un sur tous les bons moments de la vie ! »

Propos recueillis par Christophe Le-Bas, La Voix du Nord.

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Re : Un ambulancier sauvé par son patient !
« Réponse #1 le: 26 avril 2013, 14:57:25 »
L'aspirine préventive à petites doses fait plus de mal que de bien  ::)
L’une des propriétés pharmacologiques de l’aspirine est d’être un fluidifiant du sang.
L’aspirine peut être utilisé de manière préventive afin de diminuer le risque de formation de caillot responsable d’embolies cérébrales (la cause la plus fréquente des AVC).
« On recommande parfois aux personnes qui ont déjà été victimes d’un accident ischémique transitoire (mini-AVC), ou d’un AVC causé par une thrombose ou par une embolie cérébrales, de prendre quotidiennement un médicament anticoagulant par voie orale. Ce médicament réduit le risque que des caillots sanguins se forment.

Les risques posés par la prise d'une faible dose d'aspirine chaque jour pour des personnes sans maladie cardiovasculaire dépassent les bénéfices en termes de prévention d'un accident cardiaque, selon une étude publiée mardi dans la revue spécialisée Archives of Internal Medicine.
L'étude dirigée par des chercheurs britanniques de l'université de Londres a examiné les données portant sur 100 000 participants à neuf essais cliniques. Les résultats montrent certes une diminution de 10 % du risque de maladie cardiovasculaire, sans conduire pour autant à une baisse significative des décès dus à un accident cardiovasculaire ou à un cancer. En revanche, la prise régulière d'aspirine à faible dose a entraîné un risque 30 % plus élevé de saignements internes mettant en danger la vie du patient.

L'étude conclut que pour des patients en bonne santé, sans pathologie cardiaque détectée, la prise d'aspirine à petite dose entraîne davantage de risques que de bénéfices. L'aspirine, qui prévient la formation de caillots, est administrée aux patients souffrant d'une maladie cardiovasculaire, par exemple après la pose d'un stent. Mais des médecins ont également commencé à prescrire la prise de faibles doses d'aspirine de façon préventive, sans pathologie connue.

Or, l'aspirine à long terme peut entraîner des saignements de type ulcère mais aussi des saignements oculaires. "L'effet bénéfique de l'aspirine dans la prévention des maladies cardiovasculaires pour des personnes ayant fait des attaques ou des AVC [accidents vasculaires cérébraux] est indiscutable", a estimé le docteur Rao Sehasai, de l'université de Londres-St George, engageant ces patients à poursuivre leur traitement.

"Mais les bénéfices pour des personnes qui n'ont pas ces problèmes sont beaucoup plus modestes qu'on le croyait, et un traitement à l'aspirine peut entraîner potentiellement des dégâts majeurs consécutifs à des saignements", a-t-il ajouté. L'étude n'a en outre pas trouvé de preuve que l'aspirine pouvait prévenir des décès par cancer. Plusieurs études précédentes publiées dans The Lancet ont fait état d'effets protecteurs de l'aspirine contre plusieurs cancers courants (colon, prostate, poumon).

Source : Le Monde.fr avec AFP | 10.01.2012

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Re : Un ambulancier sauvé par son patient !
« Réponse #2 le: 26 avril 2013, 15:24:45 »
C'est un vieux débat sans fin. Il y aura une nouvelle étude qui va bien dire le contraire !!!
Néanmoins il ne faut pas dramatiser, une hémorragie digestive ca se soigne et au pire on passe du sang (risques faibles) alors qu'un infarctus ou un AVC ca fait des dégâts ou c'est mortel.
Un verre de vin ROUGE a la même prévention que l'aspirine semble-il c'est plus naturel.
Que dire des médecins qui prescrivent sans indication vraie le PLAVIX (Clopidogrel) un redoutable (et cher comparé à l'aspirine) fluidifiant sanguin (et sans antidote). C'est scandaleux
Le mieux est de ne rien prendre: hygiène, sport, câlin ....
Pour les anciens stentés: Plavix un an maximum (pour les stents enrobés d'un produit anticellulaire) et aspirine à vie.
Si intervention chirurgicale autrefois on arrêtait l'aspirine par précautions (même pour une colonoscopie !) maintenant on ne l'arrête plus et ca saigne pas plus (encore quelques interventions où on l'arrête pour certains : œil, prostate , tout ce qui peut entrainer une min-hémorragie dans un petit espace).
On met le marché au malade lors de la consultation d'anesthésie : si vous arrêter il y a un faible risque d'avoir un infarctus (dans ce cas 50 % de mortalité quand même, ca on ne le dit pas pour ne pas effrayer) , si vous continuez au pire un hématome ou un saignement et parfois une transfusion. Devinez ce que choisit le patient ?
C'est en général le médecin anesthésiste qui s'occupe de cette tache alors que ca concerne plus le chirurgien ou l'endoscopiste si ca saigne.
Parfois hélas il n'y a pas de dialogue entre le couple infernal chirurgien-anesthésiste, l'anesthésiste continue l'aspirine et le chirurgien n'est pas content  et annule l'intervention. Ca fait tache.
C'est comme dans l'aviation (couple pilote-copilote) il faut être en harmonie.

La médecine n'est pas encore une science exacte, et dans quelques années on dira peut être le contraire, rappelez vous les régimes sans sel chez la femme enceinte par ex, la position du nouveau-né ....