"Il faut s'habituer à vivre avec cette menace". Le gouvernement a, à plusieurs reprises, affiché sa détermination à poursuivre l'opération Sentinelle autant que nécessaire face à la menace d'attentats toujours très élevée visant la France.
LE RISQUE ZÉRO N'EXISTE PAS MAIS SI RIEN N'EST FAIT ON LE REPROCHERA, ALORS ENTRE LE PIRE ET LE PLUS PIRE MIEUX FAUT LE PIRE
« Il faut dire la vérité aux Français (...) Il faut s'habituer à vivre avec cette menace terroriste qui est le fruit d'organisations internationales particulièrement barbares », avait prévenu le premier ministre.
Rappel : "Quand on est attaqué à l'arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire" Petit rappel de vigilance, de prévention et de protection.
"Vivre avec le terrorisme"
Dans l'armée, on aime beaucoup les acronymes. Alors, retenez "SEA" pour
Sol-Environnement-Abri. Dès que j'entends un bruit, je me plaque au sol pour être une cible moins exposée. Avant de me lever, je fais attention et je regarde à 360° pour m'assurer que la voie est libre. Ensuite, je cherche un abri. Quand les tirs s'arrêtent, généralement, c'est le moment où il faut bouger.
En fait, quand on est attaqué à l'arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire, l'espace d'un instant.
"La France est en guerre. En guerre contre un terrorisme totalitaire, aveugle, terriblement meurtrier", insiste dans son éditorial Le Monde. "Cette guerre, maintenant chacun l'a compris, ne fait que commencer", prévient le Figaro quand Libération livre "la conclusion (qui) s'impose avec son terrible réalisme: les Français doivent désormais vivre avec le terrorisme".
Mais "nous ne remporterons aucune victoire durable sur le terrorisme en laissant place au rejet de l'autre", avertit La Croix. Le mot d'ordre d'unité est relayé par toute la presse. C'est "la République face à la barbarie" qui se dresse ainsi à la une du Journal du dimanche.
"Le vrai enjeu est l'affirmation des valeurs républicaines", insistent les Dernières Nouvelles d'Alsace. "On nous fait la guerre. Unis, nous saurons faire face à cette inacceptable folie", renchérit la Presse de la Manche. "Je ne sais pas si 'nous sommes en guerre', comme le clament les médias (et Manuel Valls, ndlr). Je sais, en revanche, qu'il nous faut réapprendre à penser la guerre sans paniquer", confie l'écrivain et journaliste Jean-Claude Guillebaud dans son billet dominical paru dans Sud-Ouest.
Que faire en cas d'attaque terroriste ? Plonger au sol et se cacher
"Nous redoutions le 'sur-attentat' comme il pouvait se produire au milieu des années 1990 en Algérie. Nous l’avons oublié mais, à cette époque, les islamistes du GIA attendaient les funérailles des personnes qu’ils avaient assassinées pour commettre un nouvel attentat. Dès le 15 novembre, nous avons rédigé à l’attention de nos proches une liste des bonnes pratiques à adopter en cas d’attaque", a expliqué Raphaël Saint-Vincent à 20 Minutes.
Un guide de bonnes pratiques sur le sujet rencontre un franc succès en librairie. Vivre avec la menace terroriste, un manuel édité chez Eyrolles, a dû être imprimé à 25 000 exemplaires au lieu des 5 000 initialement prévus.