Une Française, employée de la Croix-Rouge, son interprète et leur chauffeur yéménites ont été enlevées, mardi dans le sud du Yémen, par des hommes armés, selon un responsable des services de sécurité et un responsable local.
Au moment de l'enlèvement, en début d'après-midi, ils circulaient à bord d'un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
La Française et les deux Yéménites se rendaient dans un camp de déplacés, originaires de la province voisine d'Abyane, un fief d'Al-Qaïda où le réseau extrémiste contrôle Zinjibar, son chef-lieu, et plusieurs villages de la province, selon le responsable des services de sécurité.
Les occupants de la voiture ont été enlevés à Msaïmir, une ville à 70 km de Houta, chef-lieu de la province de Lahj, et à une centaine de km d'Aden, principale ville du sud du pays. « Les ravisseurs, recherchés par la justice, réclament la libération de l'un des leurs, détenu par les autorités pour une affaire de droit commun », a t-il indiqué.
Le Quai d'Orsay vérifie l'information
Mais une source proche des ravisseurs a elle affirmé qu'ils entendaient, par ce rapt, « obtenir la libération de deux membres du Mouvement sudiste », un groupe séparatiste, qui ont été « arrêtés par les autorités lundi à Aden", sans pour autant préciser les raisons de cette arrestation. « Les otages ont été conduits à Bachriya, une banlieue de Msaïmir » et « des contacts ont été établis avec les ravisseurs pour négocier la libération des trois personnes enlevées », a indiqué le responsable local.
Le ministère français des Affaires étrangères a de son côté déclaré qu'il cherchait à vérifier ces informations, précisant être en contact étroit avec le CICR. Ce rapt intervient quelques jours seulement après la libération de trois humanitaires français, qui étaient restés détenus cinq mois par Al-Qaïda au Yémen.
Inutile d'écrire en GRAS - merci